La région Méditerranéenne comprend de nombreux hotspots de biodiversité associés aux systèmes agricoles traditionnels. Leurs caractéristiques : pastoralisme, proximité d’animaux et de cultures annuelles et pérennes dans des systèmes plutôt extensifs où la végétation semi-naturelle et les arbres sont présents. Leurs atouts : une diversité paysagère fournissant un habitat à de très nombreux organismes vivants, et une production agricole nutritive et variée à la base du régime alimentaire Méditerranéen, mondialement reconnu « bon pour la santé ». Oui mais. L’industrialisation de l’agriculture est passée par là, la mondialisation et l’uniformisation des régimes alimentaires aussi. Plusieurs conséquences néfastes s’en suivent, pour l’environnement et la santé humaine comme la santé des agroécosystèmes, en augmentant particulièrement leur vulnérabilité face au changement climatique. La sécheresse actuelle en Méditerranée est dans tous les esprits : que pourra-t-on encore produire dans les décennies à venir ? Une transformation vers les systèmes agroécologiques, déjà en cours dans des fermes pionnières, et maintenant très étudiée par les instituts de recherche, associée au retour d’un régime alimentaire plus proche du régime Méditerranéen originel, a de nombreux impacts positifs. Tout d’abord au niveau des interactions agriculture-climat-biodiversité (atténuation du changement climatique et adaptation, préservation d’une biodiversité soutenant la production agricole), mais aussi pour la santé globale et pour l’utilisation durable des ressources énergétiques et hydriques. De nombreux exemples illustreront ces différents points au cours de l’intervention.
Intervenants
- Alberte Bondeau, chargée de recherche CNRS en sciences de l’environnementà l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE), Aix-Marseille Université.
- Luis Barraud, Expert alimentation durable et agriculture régénératrice. Conseil stratégique et éditorial Dellarocca Régénération, Directeur marketing de Biosphères – Membre de Slow Food international
À propos de l’OSU Institut Pythéas :
L’Observatoire des Sciences de l’Univers (OSU) Institut Pythéas est un des 25 OSU impulsés par l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Outre le CNRS, il a pour autres tutelles Aix-Marseille Université, dont il est une composante, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE). Ses grandes missions sont de contribuer à l’enrichissement des connaissances, de valoriser les recherches de ses équipes, de participer à la formation universitaire et au partage de la culture scientifique. Il fédère une unité d’appui et de recherche et six laboratoires dans les domaines des sciences de l’Univers, de la Terre. Près de 1200 personnes y travaillent réparties sur une douzaine de sites en Provence.
À propos de Bleu Tomate :
Créé en 2015, Bleu Tomate regroupe une agence d’information, un département de médiation scientifique et un média de proximité dédié à la transition écologique en Provence. Sa vocation est de mettre en lumière les acteurs du territoire qui privilégient la naturalité, l’agroécologie, l’éco-tourisme, la biodiversité… Organisés en Société Coopérative d’Intérêt Collectif depuis 2023, l’ensemble des coopérateurs de Bleu Tomate entendent éclairer, faciliter et concrétiser la redirection écologique des territoires en Provence et en Méditerranée.