Voici le huitième numéro de la série des Impromptus édités par le LPED.

Une collection scientifique originale en dehors des standards de la publication scientifique internationale, une diffusion scientifique en open access, pour partager librement les connaissances produites avec le plus grand nombre (scientifiques, étudiants, experts et grand public).

Extrait de l’introduction

Publier ou périr (“publish or perish”), c’est l’équation à laquelle sont confronté∙e∙s tous, toutes les chercheur∙e∙s, ingénieur∙e∙s de recherche. Pas de financement ou de promotion possibles sans une bonne évaluation de son travail, et pas de bonne évaluation sans un nombre conséquent de publications dans des revues reconnues, à impact factor. Ne pas publier c’est ne pas exister. Cela induit une forte concurrence entre chercheur∙e∙s, ingénieur∙e∙s et favorise l’émergence de revues scientifiques avec des modèles économiques abusifs (les revues prédatrices). Pour répondre à cette injonction de publication, les chercheur∙e∙s, ingénieur∙e∙s se plient aux exigences des revues. Les formats des articles sont imposés (le plan, le nombre de mots…), l’anglais est devenu dans certaines disciplines la seule langue de publication reconnue. Les articles sont parfois retravaillés pendant plusieurs années avant d’être finalement publiés (ou refusés). Il est de plus en plus fréquent que les revues fassent payer les laboratoires de recherche, les institutions de recherche pour la publication. Une fois publiés, les articles n’appartiennent plus aux auteur∙e∙s, et très souvent encore, ils ne sont accessibles aux lecteurs et lectrices (individus ou institutions) que moyennant paiement ou abonnement.