Euclid est une mission européenne, construite et opérée par l’ESA, avec des contributions de la NASA. La production et l’exploitation des résultats produits par le télescope sont pilotées par un consortium international, incluant des scientifiques du CNRS Terre & Univers (voir encadré). Cette collaboration réunit plus de 2000 scientifiques, répartis dans 300 laboratoires et instituts et 18 pays différents1 . L’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP), comptant parmi les Observatoires des Sciences de l’Univers (OSU) de l’INSU, assume le rôle de responsable scientifique de la mission ainsi que la gestion du Consortium Euclid. Moins d’un an après son lancement, le télescope spatial livre aujourd’hui cinq nouvelles images qui accompagnent les premiers articles scientifiques à paraître exploitant cette première série de données.
La mission Euclid a pour ambition de nous aider à mieux comprendre deux des plus grands mystères actuels de la cosmologie : la matière noire et l’énergie sombre. La première, soupçonnée d’être à l’origine des trop grandes vitesses de rotation des étoiles au sein des galaxies, peut être identifiée par Euclid grâce à des effets de lentilles gravitationnelles faibles. Ces dernières sont causées par les matières ordinaire et noire séparant la Terre d’une galaxie ciblée, permettant ainsi de déterminer leurs proportions respectives. L’énergie sombre est quant à elle suspectée d’être la cause de l’expansion accélérée de l’Univers. En cartographiant des milliards de galaxies à travers plus d’un tiers du ciel, Euclid permettra à l’avenir de mieux comprendre l’évolution de l’Univers au fil du temps et le rôle qu’y joue l’énergie sombre.
Thierry Botti, Chargé de communication de l’OSU Pythéas