25 novembre 2013 à 17h au Palais du Pharo |
Le Professeur Kimitaka Kawamura, 62 ans, donnera un exposé résumant son activité de recherche. Kimitaka Kawamura est professeur de chimie, spécialisé
- dans la chimie des aérosols d’origine continentale et marine, ainsi que
- dans la géochimie organique des archives sédimentaires et glaciaires.
Après avoir réalisé une thèse en 1981 à Tokyo Metropolitan University (TMU) en 1981, il a effectué plusieurs contrats de recherche post-doctoraux qui l’ont mené de TMU à ‘l’Institute of Geophysics and Planetary Physics’ à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA : 1981-1985) puis au ‘département de chimie de Woods Hole Oceanographic Institution’ (1985-1987) aux Etats-Unis. Il a ensuite occupé une charge de Professeur associé à TMU à Tokyo jusqu’en 1996. Il est, depuis 1996, Professeur de Chimie au Low Temperature Institute de l’Université d’Hokkaido à Sapporo. Au cours de sa carrière, Kimitaka Kawamura a su développer une école d’analyse de traces organiques reconnue au niveau international. Ces études ont permis de mieux comprendre les processus de photo-oxydation atmosphériques des composés organiques émis à partir de la combustion des fuels fossiles et par activité biologique continentale et marine. La qualité de ses résultats sur l’aérosol secondaire a permis d’élaborer des raisonnements scientifiques basés sur les abondances relatives des molécules les unes par rapport aux autres. Ainsi, l’abondance relative de l’acide oxalique parmi le pool d’acides dicarboxyliques détectés ou bien le rapport acide fumarique/acide maléique sont devenus des outils permettant de comprendre l’influence de l’intensité du rayonnement solaire sur le devenir de la matière organique dans l’atmosphère. De même, il a pu démontrer avec ses collègues, la faculté des diacides à agir en tant que noyaux de condensation des nuages (CCN). En effet, ces molécules produites essentiellement par photo-oxydation des hydrocarbures émis par l’homme dans l’atmosphère peuvent favoriser la formation de nuages et participer au refroidissement de l’atmosphère. Ces résultats pourraient permettre de réduire l’effet du réchauffement climatique généré par l’émission de CO2 à partir de combustion de ces mêmes fuels fossiles. Dans une deuxième partie de carrière, ces études ont été étendues aux carottes glaciaires dans le cadre de programmes de recherches japonais, canadiens et américains et ont ouvert des perspectives exaltantes sur le rôle des aérosols dans le climat passé. Il a par ailleurs étendu son panel de techniques en abordant désormais les analyses isotopiques sur des composés organiques individuels accédant ainsi à l’origine précise des composés organiques. Le professeur Kawamura a pu découvrir et apprécier notre université lors d’un co-encadrement d’une thèse de doctorat et durant son séjour au LMGEM/M I O sur un poste de professeur invité. Le professeur Kawamura est un chimiste environnemental mondialement reconnu, auteur ou co-auteur de 279 publications indexées.