Le cristal collectif distingue des équipes de femmes et d’hommes, personnels d’appui à la recherche, ayant mené des projets dont la maîtrise technique, la dimension collective, les applications, l’innovation et le rayonnement sont particulièrement remarquables. Cette distinction est décernée dans deux catégories : « appui direct à la recherche » et « accompagnement de la recherche ».
Cette année, 3 équipes impliquant des personnels d’appui à la recherche sont lauréates en Provence, dont celle du Laboratoire national des nucléides cosmogéniques (LN2C) impliquant 7 personnels du Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (CEREGE) :

  • Georges Aumaitre, chargé de la qualité instrumentale et expérimentale de l’instrument national ASTER.
  • Stéphanie Gairoard, chargée du développement instrumental et des protocoles en lien avec la préparation chimique des échantillons béryllium 10 et l’aluminium 26.
  • Isabelle Giffard, chargée de la préparation chimique et l’analyse par spectroscopie d’absorption atomique des échantillons.
  • Valéry Guillou, chargé du traitement et du développement des techniques de préparation chimique et d’analyse par spectroscopie des échantillons de chlore 36.
  • Karim Keddadouche, responsable plateforme du Laboratoire national des nucléides cosmogéniques (LN2C) en charge de l’exploitation et du développement de l’instrument national ASTER.
  • Laëtitia Léanni, assistante de prévention, en charge du traitement et du développement des techniques de préparation chimique et d’analyse par spectroscopie des échantillons béryllium 10 et l’aluminium 26.
  • Fawzi Zaidi, chargé de la maintenance et du développement des systèmes électroniques en lien avec l’exploitation de l’instrument national ASTER.

Source : https://www.cerege.fr/fr/talents-cnrs-lequipe-ln2c-aster-laureate-du-cristal-collectif-2023/?utm_source=mailpoet&utm_medium=email&utm_campaign=modele-newsletter-manuelle-1

https://youtu.be/2bZQqNr7WVg?si=msSG0RNXMljkTYmw

Fondé par Didier Bourlès, le Laboratoire national des nucléides cosmogéniques (LN2C) offre depuis 2006 à l’ensemble de la communauté française un accès direct à la mesure de la concentration de nucléides cosmogéniques dans des échantillons naturels. L’ambition : lever des verrous scientifiques sur les aléas naturels ou les variations climatiques. Les nucléides cosmogéniques, produits1 par l’interaction des particules du rayonnement cosmique et de certains atomes de l’environnement terrestre, sont devenus incontournables pour l’établissement de chronologies dans de nombreux domaines des sciences de la terre et de l’univers. La gamme de temps ainsi couverte est de quelques centaines d’années à plus de 12 Ma. Basée au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement2 (Cerege), à Aix-en-Provence, l’équipe du LN2C prépare chimiquement les échantillons et les analyse ensuite par spectrométrie de masse par accélérateur sur l’instrument national (IN) ASTER (Accélérateur pour les sciences de la Terre, environnement, risques) – un des rares instruments de ce type en Europe. L’équipe technique du LN2C se compose de deux entités complémentaires : à partir des échantillons collectés par les chercheurs sur le terrain, les chimistes développent les techniques analytiques par dilution isotopique menant à la production des cibles. Ces cibles sont ensuite analysées par les physiciens qui assurent la conduite, la maintenance et le développement de l’IN ASTER garantissant la qualité métrologique des mesures. À l’issue de ce cheminement, le rapport isotopique de l’élément considéré sur son isotope stable est transmis aux chercheurs. Le savoir-faire unique de l’équipe allié à de nombreux résultats marquants l’ont propulsée au sein des meilleurs spécialistes mondiaux pour les sciences de la Terre. Parmi ces résultats, la détermination de l’âge exact de premiers hominidés comme Toumaï à 7,32 ± 0,10 millions d’années, la datation de Homo Erectus à Javas à 1, 8 millions d’années, l’étude des fluctuations du champ magnétique terrestre sur les derniers millions d’années, ou encore la datation de ruptures sismiques passées afin de comprendre le fonctionnement des failles tectoniques et mieux anticiper les séismes destructeurs.

Réalisation, image, son, montage, mixage : Guillaume Hennenfent – Crédit : CNRS – 2023