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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Écologie

Les chroniques du temps | Vivre vieux, l’exemple des arbres

22 juin 2023 by

Transcription

L’espérance de vie de nos compatriotes, diminuée ou non par la pandémie, est aujourd’hui au cœur des discussions. Elle renvoie cependant à la question de la longévité, inscrite dans leur patrimoine génétique, des espèces animales ou végétales, en tentant d’en percer les secrets.

Ainsi chez les animaux l’attention s’est notamment portée sur les protées, ces étranges et fascinants amphibiens cavernicoles, pesant une vingtaine de grammes et capables de vivre jusqu’à une centaine d’années, aussi longtemps qu’un éléphant.

Mais ce sont aussi vers les arbres qu’il faut se tourner. Parmi ceux-ci, les fameux Pins aristés de Californie détiennent les records d’âge, avec des individus vivants de 4500 voire 5000 ans, contemporains donc des pyramides d’Egypte.

Ces pins, pour les américains ces GBBP, Great Basin Bristelcone Pines, de l’espèce Pinus longaeva, s’épanouissent entre 3000 et 3800 m d‘altitude sur les sommets arides balayés par le vent des White Mountains, marquées par à la fois le froid hivernal intense et la sécheresse estivale. C’est le célèbre Dr. E. Schulman, qui en 1957, compta 4600 cernes – les anneaux de croissance – annuels sur l’un des pins de ces montagnes, créant la sensation en identifiant le plus vieil arbre vivant de notre planète, le bien nommé Mathusalem. Ceci mit aussi en lumière l’intérêt de la dendrochronologie basée sur l’étude de ces cernes, véritables pages d’histoire permettant ainsi une reconstitution du climat depuis près de 8000 ans. Cependant, un autre Pin aristé, surnommé Prometheus, cette fois natif des montagnes du Nevada, plus à l’Est, a été crédité de plus de 5000 ans d’âge… mais il en est mort. En effet, en 1964, dans le cadre d’une étude sur le petit âge glaciaire, un jeune étudiant, Donald Currey, repère cet arbre déjà connu des spécialistes et l’abat pour pouvoir facilement compter les cernes sur la section du tronc. Le record d’âge tombe en même temps que l’arbre disparaît ! Et Mathusalem reste le plus vieil arbre vivant !

Nul besoin d’ailleurs de voir ce vénérable Mathusalem, pas plus impressionnant que les autres, pour apprécier ce paysage grandiose des White Mountains. Des arbres tortueux, aux troncs torsadés et complexes, où l’écorce décapée par des siècles de blizzard a laissé la place aux veinures d’un bois hésitant entre le noir, le jaune et le blanc. Des arbres timides, adeptes de distanciation sociale, espacés régulièrement entre des plages de cailloux dolomitiques, certains vigoureux et verts, d’autres n’ayant à grand peine conservé que quelques rameaux couverts de courtes aiguilles et d’autres encore, morts, fantômes ou candélabres, imputrescibles gardiens séculaires d’un espace hors du temps.

Mais comment vivre si vieux surtout quand l’environnement est hostile ?

La stratégie repose sur 3 règles, sublimées par le Pin aristé : éviter la concurrence, s’économiser et s’accommoder.

Eviter la concurrence, c’est tout d’abord éviter celle d’autres espèces d’arbres. Ces pins sont ainsi les seuls à pouvoir se développer sur ces sols dolomitiques squelettiques pauvres en nutriments. Mais il faut aussi limiter la concurrence des congénères. Les pins sont suffisamment espacés les uns des autres pour ne pas se faire d’ombre au sens propre comme figuré. Le réseau racinaire de chacun des individus explore un cercle de sol autour de l’arbre qui n’empiétera pas sur celui du voisin. Autre avantage à cette distance presque réglementaire, un feu provoqué par la foudre atteignant un des arbres ne se propagera pas à l’ensemble du peuplement, et ce, d’autant plus que la végétation basse entre les arbres est assez éparse. Reste cependant la concurrence des insectes, champignons, bactéries, s’attaquant à l’appareil végétatif et reproducteur. Ces pins produisent des quantités importantes de métabolites dit spécialisés, des terpènes, des phénols, des cires, des résines qui sont autant de substances antibiotiques qui vont limiter voire interdire le développement de tous ces parasites ou xylophages.

Quand vous n’avez pas de concurrence, vous n’avez pas besoin de pousser plus vite que les autres et l’on peut donc s’économiser, deuxième règle d’or. Le Pin aristé, qui n’atteint jamais des hauteurs importantes est l’une des essences arborées dont la croissance est la plus lente ! Du coup nul besoin d’avoir des aiguilles réalisant une photosynthèse ultra performante. Le Pin aristé conserve ces aiguilles beaucoup plus longtemps que les autres espèces de pins ; elles peuvent rester sur l’arbre pendant 20 à 30 ans, alors que les autres pins changent leurs aiguilles tous les deux ou trois ans. Bien sûr ces très vieilles aiguilles, couvertes de poussières, attaquées par l’ozone, le gel et les rayons du soleil, seront certes beaucoup moins performantes que des neuves mais cette énergie que l’arbre n’a pas mis dans la fabrication de nouvelles feuilles, il peut l’investir dans le métabolisme spécialisé.

S’économiser c’est enfin limiter sa production de cônes et de graines. Quand on a le millénaire devant soi, se reproduire tous les ans est inutile. Une ou deux fenêtres de régénération durant un siècle sont sans doute suffisantes pour assurer un renouvellement de la population.

Enfin, il faut pouvoir réagir face à des perturbations, s’en accommoder, car des événements fortuits ne manqueront pas d’arriver durant les 4 000 ans d’une vie qui ne sera pas un long fleuve tranquille. La sectorisation de l’appareil conducteur, que l’on retrouve chez les très vieux genévriers des falaises des gorges de l’Ardèche ou du Verdon, permet de survivre suite à une destruction partielle de l’arbre qui n’a préservée qu’une partie très réduite des tissus conduisant la sève.

Ces arbres millénaires peuvent-ils inspirer l’humain ? Dans nos sociétés modernes, la frugalité, la répartition harmonieuse de l’espace et l’absence de concurrence ne sont malheureusement pas de mise. Et puis, l’espèce humaine n’a pas des dizaines de millions d’années d’évolution qui ont forgé la longévité de ces pins !

 

Les échos-logiques | “Eviter, Réduire Compenser” : un dispositif impossible ? (10/24)

26 juin 2023 by

Les Échos-logiques est une série de podcasts questionnant les relations Homme-société-environnement. Quel regard portent les écologues sur ces relations qu’ils étudient au quotidien ? Au fil des épisodes, découvrons quatre points de vue critiques sur notre rapport à la nature et nos façons de la “gérer”. Alors que les changements globaux nous imposent de les repenser, tendons l’oreille pour capter leurs échos … logiques !

Cette série vous est proposée par l’OSU Institut Pythéas (AMU, CNRS, IRD) et l’Institut Méditerranéen pour la Transition Environnementale (ITEM) d’AMU, avec quatre écologues de l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE) : Thierry Dutoit, Thierry Gauquelin, Thierry Perez et Thierry Tatoni.

 

La « séquence ERC » permet d’Éviter, de Réduire et de Compenser l’impact d’une action humaine, projet ou dispositif sur un écosystème. Mais en écologie, l’évitement est un leurre : il n’existe pas… Comment alors nous concentrer sur une action efficace ?

Avec Thierry Tatoni – Écologue à l’IMBE, spécialiste en écologie du paysage et biologie de la conservation

 

Thierry Tatoni a fondé l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie marine et continentale (IMBE) qu’il a dirigé de 2012 à 2018. Aujourd’hui professeur à l’Université d’Aix-Marseille et chargé de mission CNRS pour le Dispositif de Partenariat en Écologie et Environnement (DiPEE) de la région Sud, son activité de recherche se concentre sur la vulnérabilité écologique, ainsi que sur les fonctionnalités écologiques et l’approche globale des services rendus par la biodiversité. Attaché au transfert des connaissances vers les gestionnaires de la biodiversité et l’aménagement du territoire, il est membre actif de plusieurs Conseils scientifiques d’espaces naturels protégés et de collectivités.

Acteurs de science ! Le podcast qui vous fait plonger dans les coulisses de l’OSU

2 septembre 2024 by

Bienvenue dans les coulisses de l’OSU Pythéas ! Avec cette série de 21 podcasts, suivez-nous à travers les couloirs de la recherche au sein de 5 laboratoires de l’OSU Pythéas à la découverte des Acteurs de Science !

Un podcast qui met en lumière le quotidien de celles et ceux qui font la science d’aujourd’hui : explorateurs, modélisateurs, concepteurs, observateurs, facilitateurs… autant de métiers qui contribuent à faire progresser nos connaissances.

Prêt pour le spectacle ? Ça y est, le rideau s’ouvre…

 

Nous v’EAU / Les différents types de barrages et le fonctionnement d’une usine hydroélectrique

12 mai 2025 by

A quoi servent les barrages ? Entre autres à produire de l’électricité. Mais il en existe différents types en fonction de l’endroit où ils sont construits. Ils sont reliés à des centrales hydrauliques, là où le processus de fabrication d’électricité a lieu. Mais là aussi, il en existe plusieurs. Ecoutez la voix de Christophe pour en savoir plus !

« Nous v’EAU : tous les chemins mènent à l’océan » est une animation conçue par des étudiants de master en médiation scientifique, dans le cadre de leur stage d’application professionnelle au sein de l’OSU Pythéas. Elle traite de la continuité écologique et des impacts de la pollution de l’Homme sur les milieux aquatiques, et sur lui-même. Sa pièce principale : une maquette d’un bassin versant en trois dimensions, complétée par divers supports, et notamment une série de podcasts donc celui-ci fait partie.

BiodiverCitons

16 juin 2023 by

Embarquons dans l’abécédaire de la biodiversité, et réfléchissons, lettre après lettre, à tout ce qui la relie… à nous !

La biodiversité, c’est la variété du vivant sur notre planète, à tous les niveaux. Mais c’est aussi et surtout la diversité de tous les liens qui tissent ce monde vivant. Car sans interactions, la vie sur Terre n’existerait pas…

Nous ne sommes qu’un tout petit élément de ce grand écosystème dont nous dépendons. Pourtant, notre développement et nos activités deviennent une sérieuse menace pour ce qui nous entoure… donc pour nous-mêmes. Quels liens entretenons-nous avec notre environnement “non-humain”, que l’on appelle “Nature” ? Comment nous adapter pour nous y reconnecter durablement ?

Pour trouver des réponses, il faut mettre les mots. Embarquons dans l’abécédaire de la biodiversité, et réfléchissons, lettre après lettre, à tout ce qui la relie… à nous !

Une exposition conçue en collaboration avec l’Institut Méditerranéen pour la Transition Environnementale – ITEM

 

Modalités de prêt

Pour toute information ou demande de prêt, envoyer un mail à : communication@osupytheas.fr.

Tout emprunt est soumis à l’établissement d’une fiche de prêt qui formalise les conditions d’emprunt.

Ce monde qui nous inspire | Des mondes au creux de l’oreille avec Locus Sonus (1/7)

21 décembre 2020 by

À la croisée de l’art et de la science

« Ce monde qui nous inspire ! » invite des chercheurs et des artistes à partager leur point de vue sur un sujet d’étude qu’ils ont en commun à travers une série de 7 podcasts coproduite avec radio grenouille.

Retrouvez notre programme tous les soirs à 18h du lundi 21 décembre au dimanche 27 décembre 2020 sur radio grenouille 88.8 fm puis à réécouter autant que vous le voudrez, sur cette page !

 

Amandine Gasc, Chargée de Recherche à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Écologie marine et continentale (IMBE) et Grégoire Lauvin, artiste à Locus Sonus, sont à l’écoute de l’environnement. L’un pour en faire des œuvres artistiques, l’autre pour l’étudier et mieux comprendre son évolution au fil du temps. Ils participent tous les deux à la réalisation de l’installation sonore collective Des mondes au creux de l’oreille à découvrir jusqu’au 29 novembre 2020, entre le Mucem et la Criée. Ce voyage offre un tour du monde à l’écoute des sons de l’environnement saisis aux quatre coins du globe en s’inspirant du Locustream Project initié par Locus Sonus.

Une proposition de l’OSU Institut Pythéas (CNRS, IRD, Aix-Marseille Université) avec l’IMBE, un de ses laboratoires, du laboratoire PRISM (CNRS, Aix-Marseille Université) et de l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence – Locus Sonus en collaboration avec Acoustic commons, Creative Europe, le Labex OT-Med et la société Orbe.

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