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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Des femmes et des enfants néandertaliens victimes d’un cannibalisme sélectif à Goyet

20 novembre 2025 by osuadmin

L’étude d’un assemblage d’os humains néandertaliens découvert dans la Troisième caverne de Goyet (Belgique) met en évidence un cannibalisme sélectif ayant ciblé principalement des femmes adultes et des enfants il y a entre 41 000 et 45 000 ans. Le profil biologique des victimes, identifié pour la première fois, dévoile qu’elles faisaient partie d’un groupe extérieur à la communauté où elles ont probablement été amenées pour y être consommées à des fins d’alimentation, plutôt que dans un contexte rituel, comme le suggère la présence de traces similaires à celles retrouvées sur les os d’animaux consommés par les occupants du site de Goyet1. Tout juste publiés dans Scientific Reports, ces travaux sont menés par une équipe de recherche internationale et impliquant des chercheurs du CNRS2, de l’Université de Bordeaux et de l’Université d’Aix-Marseille. 

En replaçant l’ensemble de ces analyses dans le contexte de la fin du Paléolithique moyen3, marqué au nord de l’Europe par une forte diversité culturelle au sein des groupes Néandertaliens et par la présence émergente d’Homo sapiens dans les régions voisines, cette forme de cannibalisme dirigée contre des individus extérieurs particuliers pourrait refléter l’existence de tensions territoriales entre groupes, qui précèdent la disparition des Néandertaliens dans la région.

Ces conclusions s’appuient sur dix ans de recherche qui ont impliqué une réévaluation de la collection de Goyet4 à l’aide d’analyses ADN, de datations radiocarbone, de mesures isotopiques pour déterminer l’origine géographique des individus et de reconstitutions virtuelles permettant l’analyse morphologique de ces ossements humains parfois très fragmentés.

1. Sélection des membres inférieurs et fracturation systématique des os pour accéder à la moelle, plus nutritive.
2. culture, environnement et anthropologie » (CNRS/Ministère de la Culture/Université Bordeaux). D’autres chercheurs du Centre de recherche et d'enseignement des géosciences de l'environnement (Aix-Marseille Univ/CNRS/INRAE/IRD) sont impliqués.
3. Période de la Préhistoire qui s’étend d’environ 300 000 ans avant notre ère à 40 000 ans avant notre ère. En Europe elle est principalement associée aux Néandertaliens.
4. Hébergée à l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique (Bruxelles, Belgique).

Classé sous :Interactions Homme-Milieu, Paléontologie Balisé avec :Brève

Terres rares et souveraineté nationale : l’équation impossible ?

17 novembre 2025 by osuadmin

Ils peuplent aussi bien les éoliennes, les voitures électriques que les écrans d’ordinateur et de smartphone. Ces métaux discrets mais essentiels aux outils technologiques actuels, ce sont les terres rares. Au nombre de dix-sept, elles sont réputées pour leurs propriétés chimiques, optiques, magnétiques et catalytiques uniques… et font à ce titre l’objet d’une véritable ruée minière à l’échelle mondiale. Depuis 2015, la production mondiale en terres rares a enregistré une croissance annuelle moyenne de 13 % ; celle-ci est encore plus soutenue pour les terres rares utilisées par les technologies de décarbonation, comme le néodyme, qui a vu sa demande doubler en dix ans.

Or, les terres rares posent un éminent problème de souveraineté nationale : la France ne dispose d’aucun gisement exploitable à court terme sur son territoire. Le problème vaut également pour l’Europe, qui, malgré quelques gisements en Suède et au Groenland, dépend principalement d’importations étrangères… et principalement de Chine. Ce dernier pays s’est imposé comme l’épicentre de la chaîne de valeur mondiale, de l’extraction à la production manufacturière. Si la Chine ne possède que 35 % des ressources1 et 44 % des réserves2 estimées en terres rares, elle a depuis les années 2000 fortement augmenté son potentiel industriel pour représenter aujourd’hui jusqu’à 70 % de l’extraction mondiale de minerais et 85 à 95 % du raffinage et de la transformation.

Les éoliennes marines concentrent une forte proportion de terres rares.
Les éoliennes marines concentrent une forte proportion de terres rares. Crédit : Jesse De Meulenaere / Unsplash

Dans ces conditions, la Mission pour l’expertise scientifique du CNRS a lancé une expertise scientifique collective sur l’utilisation responsable des terres rares. Pour ce faire, un collectif de 17 chercheurs et chercheuses et l’aide plus ponctuelle de 13 autres a étudié un corpus de plus de 4 000 publications scientifiques. Avec un objectif : apporter à la puissance publique un éclairage sur les leviers existants pour réduire la dépendance française à ces métaux aujourd’hui omniprésents dans notre quotidien et essentiels à l’industrie dans bien des secteurs.

Une question de souveraineté

Pour échapper au monopole chinois, les puissances publiques européennes incitent d’une part à la diversification des sources d’approvisionnement et, d’autre part, à la relocalisation des mines sur le Vieux Continent. C’est tout l’enjeu du Règlement sur les matières premières critiques, adopté par le Parlement européen en 2024, et du plan RESourceEU annoncé par la présidente de la Commission européenne fin octobre 2025. En plus de ce texte européen, la France s’est dotée d’une délégation interministérielle aux approvisionnements en minerais et métaux stratégiques et d’un observatoire français des ressources minérales pour les filières industrielles. L’enjeu lie éminemment souveraineté politique et indépendance économique, comme le résume Clément Levard, l’un des trois copilotes de l’expertise et directeur de recherche au CNRS au sein du Centre de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement3 : « À travers cette expertise, il s’agit d’étudier tous les leviers qui permettent de réduire notre dépendance aux approvisionnements extérieurs ».

Les batteries des voitures électriques se sont partiellement émancipées des terres rares... au profit d'autres matériaux critiques.
Les batteries des voitures électriques se sont partiellement émancipées des terres rares… au profit d’autres matériaux critiques. Crédit : Michael Fousert / Unsplash

Quelques innovations technologiques ont déjà permis de diminuer la consommation de terres rares, à l’image de l’optimisation des moteurs de véhicules électriques pour en réduire la quantité d’aimants permanents, composés principalement de néodyme. Mais cette substitution n’a parfois fait que « déplacer la dépendance vers d’autres matériaux critiques », remarque Clément Levard. Celui-ci prend pour exemple le développement des batteries Li-ion en remplacement des batteries NiMH ; si les voitures électriques peuvent, grâce à ces nouvelles batteries, s’émanciper en partie des terres rares, c’est au prix d’une nouvelle dépendance au lithium, au cobalt et au manganèse. En outre, ces ruptures technologiques restent exceptionnelles, car dans bien des produits finis, comme la fibre optique, « les terres rares sont peu ou pas substituables en raison de leurs propriétés uniques, au risque d’une baisse de performance », argumente le chercheur. 

Le recyclage, Eldorado pour l’industrie ?

C’est pourquoi, plus qu’à leur substitution complète, l’Europe pousse à la diversification de l’approvisionnement en terres rares. Or, hormis quelques gisements en Suède et au Groenland, l’Union européenne possède peu de minerais à sa portée. C’est pourquoi elle ambitionne une autre voie que l’extraction primaire : le recyclage. Celui-ci est désormais perçu par les puissances publiques comme « le principal levier d’approvisionnement local », précise Romain Garcier, autre copilote et maître de conférences à l’École normale supérieure de Lyon au sein du laboratoire Environnement, ville et société4. Le plan RESourceEU prévoit ainsi de réutiliser et recycler les produits et matériaux critiques, dont les terres rares, contenus dans les produits européens. Si le recyclage a de grandes vertus environnementales, avec une empreinte carbone nettement inférieure à celle de l’extraction primaire, il dispose surtout d’un immense potentiel industriel. Et pourtant, « actuellement, moins d’1 % des terres rares sont recyclées au niveau mondial, un chiffre en stagnation depuis le début des années 2010 », détaille le géographe. Quelques entreprises, parmi lesquelles la start-up grenobloise MagREEsource, issue de l’Institut Néel du CNRS, ont récemment annoncé démarrer des projets de recyclage.

Issue du CNRS, la start-up grenobloise MagREEsource recycle les aimants des équipements électroniques, composés de terres rares.
Issue du CNRS, la start-up grenobloise MagREEsource recycle les aimants des équipements électroniques, composés de terres rares. Crédit : MagREEsource

Le potentiel augmente encore lorsqu’on se penche sur les sources secondaires issues de déchets industriels, comme les résidus de bauxite, ou miniers, à l’instar des cendres de charbon. En Europe, une étude estime qu’on pourrait extraire jusqu’à 270 000 tonnes de ces métaux à partir des résidus de bauxite stockés ces dernières années soit 70 % de la production mondiale en 2024. Même constat de l’autre côté de l’Atlantique : aux États-Unis, une récente étude scientifique a mis en lumière le fait que les cendres de charbon contiendraient environ 11 millions de tonnes de terres rares, soit près de huit fois les réserves nationales connues du pays.

Toutefois, la mine urbaine des terres rares n’a rien d’un Eldorado à portée de main. Plusieurs freins s’opposent à l’industrialisation du recyclage, à commencer par un obstacle de taille : la dispersion des terres rares dans les technologies. Romain Garcier en donne un exemple frappant : « Il faudrait recycler deux millions de smartphones pour récolter la même quantité de terres rares que dans une seule éolienne marine ». Or, cette dissémination des terres rares dans de petits objets – LED, aimants de téléphones portables, etc. – constitue un frein à la collecte en vue du recyclage. Par ailleurs, aussi optimal puisse-t-il être, le recyclage ne résoudra toujours qu’une partie de l’équation. Comme le souligne le copilote, « à l’échelle mondiale, la hausse de la demande en terres rares est si forte que le recyclage à lui seul ne peut pas suffire à la satisfaire ». 

Les défis sociaux et environnementaux des mines

Aussi, par-delà le recyclage et la sobriété des usages, l’expertise scientifique explore les alternatives de production plus responsables. Toutefois, le retour des mines en Europe n’est pas sans poser de questions, notamment sur l’assentiment donné par les populations riveraines. Pascale Ricard, troisième copilote et chargée de recherche au CNRS au sein du laboratoire Droits international, comparé et européen5, souligne ainsi que le Règlement sur les matières premières critiques « privilégie l’approvisionnement et la relocalisation à la prise en compte des principes environnementaux et démocratiques. Or, précise-t-elle, la relocalisation des activités minières soulève des enjeux sociaux et environnementaux majeurs. La réouverture des mines suppose un débat démocratique sur les besoins de l’approvisionnement en tant que tel ». Même si, depuis la fermeture de la plupart des mines en Europe au tournant du millénaire, le droit minier a considérablement renforcé la prise en compte de l’environnement et des populations locales, il n’empêche que le retour des mines suscite d’ores et déjà des contestations politiques. La spécialiste du droit prend pour exemple la mobilisation à l’encontre du projet de mine de lithium à Echassières, dans l’Allier, qui a débuté dès son annonce en 2022.

Le retour des mines en Europe soulève des enjeux sociaux et environnementaux majeurs.
Le retour des mines en Europe soulève des enjeux sociaux et environnementaux majeurs. Crédit : Daniel Esteves / Unsplash

Pour contourner les oppositions citoyennes, l’industrie pourrait se tourner vers les richesses des océans, en particulier des fonds marins. En effet, comme le rappelle Pascale Ricard, « la France possède le deuxième plus grand domaine maritime mondial avec plus de 10 millions de km². Celui-ci contient probablement de grandes réserves de terres rares dans ses territoires ultra-marins ». Des terres rares qui se nicheraient dans les fameux nodules polymétalliques au fond des océans. Or, alerte la chercheuse, « d’une part les quantifications de ces réserves sont méconnues et, d’autre part, l’exploitation des nodules polymétalliques au fond des océans pose d’évidents problèmes environnementaux, d’autant que plane sur cette extraction la menace d’un probable moratoire – soutenu par la France elle-même ». 

Aussi, la France ne peut pas se passer de l’importation de terres rares dans l’immédiat, concluent les trois copilotes de l’expertise scientifique. « La sobriété en matière d’usages en terres rares peut contribuer à sécuriser les approvisionnements nationaux, mais elle suppose pour ce faire une perspective holistique, à savoir réduire, recycler et produire autrement », explicite Clément Levard. 

En bien ou en mal, notre avenir continuera de s’écrire avec les terres rares.

Les nodules polymétalliques pourraient receler d'immenses réserves de terres rares... mais leur exploitation ne serait pas sans dommages sur les fonds marins.
Les nodules polymétalliques pourraient receler d’immenses réserves de terres rares… mais leur exploitation ne serait pas sans dommages sur les fonds marins. Crédit : Philippe Saget (Philweb) CC BY-SA 3.0 / Ifremer, Nodinaut 2004
1. Quantité totale de terres rares présente dans les minerais du sous-sol, exploitable ou non à un moment donné.
2. Partie d’une ressource qui peut être extraite de manière économiquement rentable avec les techniques disponibles et selon les conditions légales et environnementales actuelles.
3. Aix-Marseille Université / CNRS / Inrae / IRD.
4. CNRS / École nationale des travaux publics d’État / ENS de Lyon / Ensa Lyon / Université Jean-Monnet / Université Lyon-II Lumière / Université Lyon-III Jean-Moulin.
5. Aix-Marseille Université / CNRS.

Classé sous :Environnement, Terre Balisé avec :Communiqué de presse

Journées Portes Ouvertes

17 novembre 2025 by osuadmin

JPO 2026
Samedi 31 Janvier 2026
Mercredi 4 Février 2026
Samedi 7 Février 2026
Mercredi 11 Février 2026

  • Informations sur les formations généralistes et professionnelles, les programmes et méthodes de travail, les cursus et passerelles, les débouchés professionnels…
  • Échanges avec des enseignants-chercheurs sur les projets de formation, des chargées d’orientation et des conseillères en formation du Service Universitaire d’Insertion et d’Orientation ;
  • Découverte des campus lors de visites guidées (sur certains sites) ;
  • Renseignements auprès des services dédiés à la vie étudiante (Bureau de la Vie Étudiante, Relations Internationales, CROUS,
  • Bibliothèques Universitaires…) ;
  • Rencontres et dialogues avec des étudiants

Retrouvez le programme par composante : https://www.univ-amu.fr/fr/public/journees-portes-ouvertes#section-1

Classé sous :Non classé Balisé avec :Enseignement

Découverte d’une pouponnière d’étoiles dans l’univers primordial

17 novembre 2025 by osuadmin

Un regard 13 milliards d’années dans le passé

Les premières générations d’étoiles se sont formées dans des conditions très différentes de celles que l’on observe aujourd’hui dans l’univers proche. Les astronomes étudient ces différences à l’aide de puissants télescopes capables de détecter des galaxies si éloignées que leur lumière met plusieurs milliards d’années à nous parvenir.

Aujourd’hui, une équipe internationale dirigée par Tom Bakx (Université de technologie Chalmers, Suède) a mesuré la température de l’une des plus lointaines « usines à étoiles » connues. La galaxie, appelée Y1, est si éloignée que sa lumière a mis plus de 13 milliards d’années pour nous atteindre.

« Nous observons une époque où l’univers formait des étoiles beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui. Des observations antérieures avaient révélé la présence de poussière dans cette galaxie, faisant d’elle la plus lointaine où nous ayons directement détecté la lumière émise par de la poussière chauffée. Cela nous a amenés à soupçonner que cette galaxie abritait une forme singulière d’usine à étoiles particulièrement chaudes. Pour en avoir le cœur net, nous avons décidé d’en mesurer la température », explique Tom Bakx.

Les étoiles comme notre Soleil se forment dans d’immenses nuages denses de gaz. La nébuleuse d’Orion et la nébuleuse de la Carène en sont deux exemples emblématiques. Elles brillent dans le ciel nocturne, éclairées par leurs plus jeunes et plus massives étoiles, qui illuminent les nuages de gaz et de poussière en de multiples couleurs.

À des longueurs d’onde plus grandes que celles visibles par l’œil humain, ces fabriques d’étoiles rayonnent intensément via d’innombrables grains de poussière cosmique chauffés par la lumière stellaire.

Pour sonder la température de la galaxie, les scientifiques ont eu besoin de la sensibilité exceptionnelle d’ALMA (Atacama Large Millimeter/submillimeter Array). Situé à haute altitude dans un environnement extrêmement sec, ALMA est l’un des plus grands télescopes du monde. Il a permis d’imager la galaxie à la longueur d’onde précise de 0,44 millimètre à l’aide de son instrument Band 9.

« À ces longueurs d’onde, la galaxie est illuminée par d’immenses nuages de grains de poussière incandescents. En voyant à quel point cette galaxie brillait à ces fréquences par rapport aux autres, nous avons immédiatement compris que nous observions quelque chose de véritablement exceptionnel », raconte Tom Bakx.

Une « usine à fabriquer des étoiles »

Les observations ont révélé que la poussière de la galaxie rayonne à 90 kelvins, soit environ –180 °C.

« La température paraît glaciale comparée à la poussière terrestre, mais elle est bien plus élevée que celle de toute autre galaxie comparable observée jusqu’ici. Cela confirme que nous avons affaire à une véritable usine à fabriquer des étoiles. Même si c’est la première fois que nous en voyons une de ce type, il est probable qu’il en existe beaucoup d’autres. Des galaxies comme Y1 pourraient avoir été courantes dans l’univers primordial », précise Yoichi Tamura, astronome à l’Université de Nagoya (Japon).

La galaxie Y1 et ses environs, observés par la NIRCAM du télescope spatial James Webb (en bleu et vert) et par ALMA (en rouge). Crédit : NASA, ESA, CSA (JWST), T. Bakx/ALMA (ESO/NRAO/NAOJ)
La galaxie Y1 et ses environs, observés par la NIRCAM du télescope spatial James Webb (en bleu et vert) et par ALMA (en rouge). Crédit : NASA, ESA, CSA (JWST), T. Bakx/ALMA (ESO/NRAO/NAOJ)

Y1 fabrique des étoiles à un rythme vertigineux de plus de 180 fois plus d’étoiles par an que la Voie Lactée, un rythme insoutenable sur des échelles de temps cosmologiques. Les scientifiques pensent que ces épisodes brefs et cachés de formation stellaire, comme celui observé dans Y1, étaient probablement fréquents dans l’univers jeune.
Illustration focus pouponnière d’étoiles
La galaxie Y1 et ses environs, observés par la NIRCAM du télescope spatial James Webb (en bleu et vert) et par ALMA (en rouge). Crédit : NASA, ESA, CSA (JWST), T. Bakx/ALMA (ESO/NRAO/NAOJ)

« Nous ignorons à quel point ces phases étaient courantes à l’époque, mais nous comptons désormais chercher d’autres exemples d’usines à étoiles similaires. Nous voulons également exploiter la haute résolution d’ALMA pour observer de plus près le fonctionnement interne de cette galaxie », ajoute Tom Bakx.

L’équipe de Bakx estime que la galaxie Y1 pourrait aussi contribuer à résoudre un autre mystère cosmique. Des études précédentes ont montré que les galaxies de l’univers primordial contiennent bien plus de poussière que ce que leurs étoiles auraient pu produire en si peu de temps.

Les astronomes étaient perplexes face à ce phénomène, mais la température inhabituelle de Y1 apporte une piste de solution. Laura Sommovigo, astrophysicienne au Flatiron Institute et à l’Université Columbia (États-Unis), reprend l’explication :

« Les galaxies dans l’univers primordial semblent trop jeunes pour la quantité de poussière qu’elles contiennent. C’est étrange, car elles ne possèdent pas suffisamment d’étoiles âgées, autour desquelles se forment la plupart des grains de poussière. Mais une petite quantité de poussière chaude peut être aussi brillante qu’une grande quantité de poussière froide, et c’est exactement ce que nous observons dans Y1. Même si ces galaxies sont encore jeunes et ne contiennent pas beaucoup d’éléments lourds ni de poussière, ce qu’elles possèdent est à la fois chaud et lumineux », conclut Laura.

Classé sous :Non classé

Julie Meilland reçoit l’Alan Higgins Award pour ses travaux sur les foraminifères planctoniques

17 novembre 2025 by osuadmin

Ses travaux ont permis de maintenir des foraminifères planctoniques en culture continue sur plusieurs générations, et de démontrer pour la première fois l’importance de la reproduction asexuée chez ces microorganismes marins. Cette avancée ouvre de nouvelles perspectives pour calibrer les proxys géochimiques et pour des études cellulaires et moléculaires qui étaient jusqu’ici impossibles.

Au CEREGE, Julie développe actuellement une installation de culture continue basée sur ces découvertes (Meilland et al., 2023 & 2024). Elle étudie la répartition et la dynamique des populations de foraminifères planctoniques afin de mieux comprendre leur habitat et leur rôle dans le cycle biologique du carbone.

Dans ce contexte, le laboratoire a récemment accueilli un étudiant en thèse de l’Université de Southampton, Julian Fuchs, et prévoit de recevoir d’autres visiteurs d’instituts européens à partir du printemps prochain.

Classé sous :Écologie Balisé avec :Distinction

Joanna Charton récompensée par le Prix de thèse AMU 2024 – Campagne 2025

28 octobre 2025 by osuadmin

Des recherches originales dans les Kerguelen

La thèse de Joanna s’est concentrée sur les fluctuations glaciaires des 40 000 dernières années dans l’archipel des Kerguelen. En combinant géomorphologie, géochronologie et géochimie, elle a étudié les morphologies glaciaires et réalisé près de 80 nouvelles datations au chlore-36 sur des surfaces glaciaires.

Parmi ses résultats majeurs :

  • La mise en évidence d’une avancée glaciaire significative autour de 42 000 ans, durant le Stade Isotopique Marin 3, période précédemment considérée peu propice à l’extension des glaciers.
  • La reconstruction de l’évolution glaciaire de l’archipel durant l’Holocène, révélant des dynamiques originales liées aux interactions entre températures de surface de l’océan et précipitations.
  • La contribution à une étude de modélisation glaciologique anticipant la disparition du glacier Ampère d’ici 2100, illustrant la pertinence des données paléoenvironnementales pour comprendre et prédire les changements actuels.

Ces travaux ont été valorisés dans plusieurs publications internationales et présentations dans des colloques nationaux et internationaux, témoignant de la qualité et de l’impact scientifique de sa thèse.

Engagement et reconnaissance

Au-delà de ses résultats scientifiques, Joanna Charton s’est distinguée par son engagement collectif et sa médiation scientifique. Membre du conseil de laboratoire et du conseil de l’École Doctorale ED251, elle a également animé des ateliers pour scolaires lors de la Fête de la science pendant trois années consécutives. Ce sens des responsabilités et sa capacité à partager la science ont été remarqués par le jury du Prix de thèse 2024, qui a salué l’exceptionnelle qualité de son travail, sa clarté d’exposition et sa maîtrise des outils analytiques. L’ensemble de ces qualités fait de Joanna Charton une lauréate pleinement méritante, dont la carrière promet de continuer à éclairer notre compréhension des glaciers et du climat passé et futur.

Classé sous :Climat, Terre Balisé avec :Enseignement

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