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Ressources – OSU Institut Pytheas

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PLATO : un télescope spatial pour découvrir des systèmes planétaires semblables au nôtre

19 février 2014 by osuadmin

AU PREMIER PLAN DE CETTE MISSION DE L’ESA, LES CHERCHEURS DU LAM SONT PARMI LES ÉQUIPES FRANÇAISES LES PLUS ENGAGÉES SUR CE FASCINANT DOMAINE DE RECHERCHE.

Le Comité des Programmes Scientifiques de l’ESA vient de sélectionner la mission PLAnetary Transits and Oscillation of stars (PLATO), consacrée à l’étude de la formation et de l’évolution des systèmes planétaires (une étoile et une ou plusieurs planètes). PLATO, qui devrait être lancée en 2024, détectera et caractérisera des milliers d’exoplanètes de toutes tailles, dont plusieurs dizaines semblables à la Terre, ainsi que leurs étoiles hôtes. Le CNES, le CNRS, le CEA, les Universités d’Aix-Marseille et de Paris et l’Observatoire de Paris participeront à la réalisation de l’instrument et au traitement des données scientifiques.

Comme toutes les missions du programme scientifique de l’ESA, l’agence européenne prendra en charge la réalisation du satellite, son lancement et les opérations en vol. Un consortium de laboratoires européens fournira quant à lui la charge utile scientifique du satellite, ainsi que le centre de traitement des données scientifiques. Le CNES est un des principaux partenaires de ce projet, aux côtés du CNRS, de l’Observatoire de Paris et du CEA. Les laboratoires français impliqués sont le Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris/CNRS/Université Paris Diderot/UPMC), l’Institut d’Astrophysique Spatiale (CNRS/Université Paris-Sud), le Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS/AMU) et le Laboratoire Astrophysique Instrumentation et Modélisation (CEA/IRFU – Université Paris Diderot – CNRS)..

Les 34 télescopes de PLATO enregistreront la luminosité d’un million d’étoiles en continu sur des périodes pouvant aller jusqu’à trois ans. Ces mesures feront l’objet d’une analyse très poussée au sol, à la fois pour détecter les mini-éclipses (transit) provoquées par d’éventuelles planètes passant entre leur étoile et nous, et pour étudier le comportement des étoiles via leurs vibrations (suivant la technique connue sous le nom d’astérosismologie).

Ces méthodes ont prouvé leur efficacité grâce aux missions du CNES CoRoT et de la NASA Kepler. Elles seront ici étendues à un très grand nombre d’étoiles brillantes et donc proches de nous, et sur de très longues durées. Ces deux points sont capitaux : la durée permet de détecter les exoplanètes à longue période (par exemple un an), suffisamment éloignées de leur étoile pour que si l’eau existe à leur surface elle puisse se trouver sous forme liquide, une condition que l’on pense requise pour l’apparition de la vie telle que nous la connaissons. Le choix d’étoiles brillantes répond au besoin d’avoir suffisamment de lumière pour permettre d’observer au sol avec les télescopes les plus puissants, les plus intéressantes d’entres elles.

Ainsi, les informations obtenues avec PLATO, combinées aux observations complémentaires au sol, voire dans l’espace avec d’autres instruments comme GAIA, permettront de caractériser de façon la plus complète et la plus précise possible les planètes détectées en transit. Identifier, sans aucune ambiguité, des planètes comparables à la Terre nécessite de pouvoir mesurer avec la plus grande précision le rayon, la masse et la densité moyenne de ces planètes mais aussi leur âge. Cette precision sera atteinte grâce à la détermination sismique, elle-même très précise, de ces mêmes paramètres pour les étoiles hébergeant les planètes détectées, car en effet la connaissance de ces paramètres de l’étoile est indispensable au calcul de ces mêmes paramètres pour la planète.

Ces informations obtenues pour un ensemble de systèmes planétaires présentant une vaste gamme de propriétés permettra de mieux comprendre les mécanismes de formation et d’évolution des systèmes planétaires et les différents processus d’interaction étoile -planètes.

Un exemple de transit observé dans notre système solaire
Vénus traverse le disque solaire et la planète est si proche de nous qu’on la distingue clairement. Pour les planètes hors du système solaire, nous ne les verrons pas aussi distinctement mais nous mesurerons la baisse de luminosité qui se produira lorsque la planète passera devant l’étoile.
Crédit : ESO

English version : http://www.esa.int/Our_Activities/Space_Science/ESA_selects_planet-hunting_PLATO_mission

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Datation du plus vieil hominidé de Turquie, le chaînon manquant entre l’Europe et l’Afrique ?

15 mars 2014 by osuadmin

Une équipe franco-turque, codirigée par le Centre de Recherche en Géosciences de l’Environnement (CNRS, Université d’Aix-Marseille Aix-en-Provence), le laboratoire Histoire naturelle de l’Homme Préhistorique (CNRS, MNHN) et l’Institut de paléontologie humaine (Paris) a pu dater à plus de 1 à 1,1 millions d’années les dépôts renfermant l’homme de Kocabas, le plus vieux fossile d’hominidé découvert en Turquie. Ce résultat précise l’histoire de la dispersion des hominidés. Une étude parue dans la revue Earth and Planetary Science Letters.

La dispersion du genre Homo à partir de son berceau africain vers l’Eurasie, avec en particulier les relations entre Asie orientale (Indonésie, Chine) et Europe de l’Ouest, reste encore très mal connue du fait de la rareté des fossiles géographiquement intermédiaires. En particulier le nombre de vagues de colonisation et leur époque, par différentes espèces (ergaster, erectus, antecessor…) dont la distinction est sujette à controverse, est disputée. C’est pourquoi la datation du plus vieil hominidé de Turquie, retrouvé dans un travertin du bassin de Denizli (dans une formation voisine du fameux travertin de Pamukkale) était très attendue. Bien peu de reste d’hominidés sont connus en Turquie, principalement des Homo neanderthalensis dans la grotte de Karain.

Le crâne, récupéré par MC Alcicek de l’Université de Pamukkale, est morphologiquement proche des fossiles éthiopiens datés entre 1 et 1,6 Ma et pourrait donc correspondre au passage de la « première vague » d’Homo erectus en Europe, datée vers 1 à 1,3 Ma en Espagne, France et Italie. Par contre coté asiatique (Géorgie, Chine et Java) l’arrivée du genre Homo serait antérieure (autour de 1,6 à 1,8 Ma).

La datation directe des fragments de crâne découverts n’étant pas possible, ce sont les sédiments qui les contenaient qui ont été analysés par différentes méthodes 1 (nucléides cosmogéniques, magnétostratigraphie, paléontologie des mammifères). Les auteurs ont ainsi pu dater la fin du dépôt des travertins à plus de 1,1 Ma grâce à l’étude détaillée d’une coupe continue de plus de 120 m de haut affleurant dans des carrières de travertins.

Cette datation est donc cohérente avec l’hypothèse d’un passage de l’Homo erectus africain par l’Asie mineure dans sa conquête de l’Europe. Techniquement elle illustre une nouvelle fois, après les succès obtenus par le CEREGE au Tchad (datation de Toumai) et en Inde (datation des premières industries à bifaces), les potentialités majeures des méthodes utilisant les nucléides cosmogéniques (10Be atmosphérique et couple 26Al/10Be ), combinée à la magnétostratigraphie, pour dater les séries continentales à hominidés. Les techniques de datation précédemment développées étaient en effet limitées à moins de 1 Ma environ.

 

1. Concrètement la méthode appliquée a consisté, à partir d’une étude stratigraphique détaillée, à déterminer la polarité du champ magnétique enregistré en continu sur l’ensemble de la coupe et à comparer cette polarité à l’échelle de référence des inversions du champ magnétique terrestre. L’ensemble de la coupe montre une polarité inverse (champ vers le sud) sauf un petit intervalle normal (champ identique à l’actuel) coiffant le travertin où a été trouvé le fossile. La méthode 26Al/10Be est basée sur la décroissance, après enfouissement, de ces isotopes radioactifs produits lors de l’exposition au rayonnement cosmique de galets de quartz initialement présents en surface. Divers niveaux de galets étudiés ont permis d’encadrer la couche de travertin fossilifère entre 1,6 et 1,1 Ma. L’événement normal est donc soit celui de Jaramillo (base à 1,07 Ma) soit celui de Cobb Mountain (base à 1,21 Ma). L’abondante faune de mammifères (chevaux, cervidés, rhinoceros, éléphant, girafe, etc.) typique de la fin du Villafranchien, est aussi compatible avec cette fourchette d’âge.

Classé sous :Paléontologie Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Le réveil de Rosetta

21 janvier 2014 by osuadmin

Après une hibernation de 957 jours dans l’espace interplanétaire, la sonde Rosetta et ses instruments ont entamé leur réveil lundi 20 janvier. L’explorateur de comète de l’Agence Spatiale Européenne(ESA) arrive enfin, après un voyage de dix ans dans le système solaire, aux abords de son objectif, la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM – Aix Marseille Université & CNRS – OSU Institut Pythéas) est l’un des principaux laboratoires français impliqués dans cette mission exceptionnelle avec le soutien du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES). Cette mission permettra notamment d’étudier pour la première fois l’évolution d’une comète au cours de sa course dans le système solaire, mais aussi d’étudier in-situ le noyau cométaire. La collecte et l’étude des images qui seront obtenues par la caméra OSIRIS à bord de la sonde au cours de son approche et de son suivi de la comète constitueront des événements phares de l’année 2014 pour les astronomes Marseillais.

Jusqu’en août 2014 Rosetta va se rapprocher progressivement de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko. Elle va tout d’abord cartographier en détail la surface de la comète, afin de sélectionner le meilleur site pour y déposer, en novembre, l’atterrisseur Philae qui procèdera à une étude approfondie de son noyau. Rosetta continuera ensuite d’accompagner la comète tout au long de son voyage à travers le système solaire interne. Elle suivra ainsi l’évolution constante de l’activité de la comète à mesure que celle-ci se réchauffera en s’approchant du Soleil. C’est en août 2015 que sa course la mènera au plus près de notre étoile.

Rosetta, de grandes premières scientifiques et technologiques :
- première mission vers une comète au-delà de la ceinture d’astéroïdes, à quelque 800 millions de kilomètres du Soleil, ne recourant qu’à des cellules photovoltaïques pour alimenter en énergie le véhicule spatial
- premier engin spatial à se mettre en orbite autour d’une comète et à y déposer un module de surface « Philae », ce qui fait de cette mission l’une des plus complexes et certainement la plus ambitieuse jamais entreprise par l’ESA
- premier engin spatial à observer de près l’évolution d’une comète à mesure que cette dernière est soumise à un rayonnement solaire de plus en plus intense ;
- premières images jamais obtenues depuis la surface d’une comète et première analyse in situ de la composition du noyau d’un tel corps céleste en forant depuis sa surface.

Les ingénieurs et les chercheurs européens impliqués dans cette mission ont dû relever de nombreux défis technologiques pour concevoir cette mission et conduire Rosetta à son point de rendez-vous après un voyage de plus de dix ans dans le système solaire. Mais, l’enjeu est de taille et vaut bien tous ces efforts puisque Rosetta devrait nous fournir d’importants éléments de compréhension sur l’origine et l’évolution du système solaire, notamment grâce à l’étude du rôle que les comètes sont susceptibles d’avoir joué dans l’apparition de l’eau sur Terre.

Alors, difficile d’imaginer une telle mission sans la participation des astronomes Marseillais. En effet, pour la petite histoire rappelons qu’en 1913, l’Union Astronomique Internationale choisissait Marseille comme centre international des « petites planètes ». Grâce aux observations d’astronomes de renom tels que Pons (37 comètes découvertes, record mondial, dont 23 à Marseille), Gambart (12 comètes), Tempel (17 comètes), Coggia (6 comètes), Stéphan (5 comètes) et Borrelly (13 comètes) la ville détient à ce jour le record mondial du nombre de comètes détectées visuellement. Plus récemment ces dix huit dernières années, le coronographe LASCO-C2 conçu et réalisé par le LAM et embarqué sur l’observatoire solaire SOHO de l’ESA a découvert des milliers de comètes dites rasantes qui frôlent le Soleil.

Ce domaine de recherche d’excellence chez les astronomes Marseillais s’est ainsi perpétué et les chercheurs du LAM se sont bien évidemment engagés dans l’aventure dès le début de la mission. C’est d’ailleurs Philippe LAMY, chercheur CNRS au LAM qui, grâce à une technique qu’il a mise au point avec Imre Toth (Observatoire de Konkoly, Hongrie) et Harold Weaver (laboratoire de physique appliquée de l’Université Johns Hopkins, Laurel, Etats-Unis), a fourni les caractéristiques physiques et un premier modèle du noyau, informations indispensables au choix de la nouvelle comète cible, la comète 67P/ Churyumov-Gerasimenko, et à l’élaboration des opérations d’observation en 2014.

The nucleus of 67P/Churyumov-Gerasimenko
Crédit : HST Observations

Fort d’un savoir-faire très spécifique à l’instrumentation spatiale – particulièrement les domaines de l’optique et de l’opto-mécanique – et doté d’installations lui permettant de tester les instruments dans les conditions sévères imposées par la mission (vide, températures extrêmes, vibrations…), le LAM a conçu et réalisé, en partenariat avec la société EADS-Astrium à Toulouse et plusieurs laboratoires européens, la caméra à haute résolution spatiale « Osiris – NAC » pour « Narrow Angle Camera » qui équipe l’orbiteur Rosetta. Le LAM a également participé à la conception et la réalisation de l’ensemble de caméras panoramiques qui lui est monté sur le module de surface Philae.

Compte tenu des contraintes techniques d’une telle mission, la réalisation de ces instruments a nécessité l’intervention de personnels hautement qualifiés de métiers divers. Ainsi, opticiens, mécaniciens, informaticiens, électroniciens, thermiciens, qualiticiens, chercheurs de l’observatoire ont été impliqués dans ce projet. Et il n’en fallait pas moins pour imaginer et concevoir ce télescope miniature qui ne pèse pas plus de 12 kilogrammes, qui après un voyage d’une dizaine d’années va fournir des images d’une très haute résolution, sans aucun doute spectaculaires, à la communauté scientifique et au grand public.

A partir du mois de Mai, les astronomes du LAM, Philippe Lamy, Laurent Jorda et Olivier Groussin vont ainsi commencer à recevoir des images de plus en plus précises au fur et à mesure que la sonde se rapprochera de la comète. Grâce à ces données, ils réaliseront notamment un modèle à trois dimensions du noyau puis des relevés topographiques de terrain avec une résolution de 20 centimètres afin de choisir le site d’atterrissage optimal pour Philae.

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Cap sur les fronts marins

10 décembre 2013 by osuadmin

Omniprésents dans l’océan mais difficilement accessibles en tant que phénomènes ponctuels de petite échelle, les fronts ont un impact sur le climat de la planète. Des chercheurs de l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO/PYTHÉAS, CNRS / Université d’Aix-Marseille / Université de Toulon / IRD) et du Laboratoire d’océanographie et du climat expérimentation et approches numériques (LOCEAN/IPSL, UPMC / CNRS / MNHN / IRD) ont mis en place une stratégie adaptée pour approcher un front lors d’une campagne océanographique qui s’est déroulée dans le golfe du Lion. Ils ont ainsi pu repérer et étudier précisément les mouvements en surface d’un front d’une largeur de 1 à 4 km, un travail de mesures in situ rarement effectué sur de tels phénomènes.

Avec le développement des modèles climatiques à large échelle, le rôle des échanges d’eaux océaniques dans la régulation du climat est de mieux en mieux connu. Cependant, ces échanges se produisant au niveau des structures de petite échelle que sont les fronts, il n’est possible de bien les appréhender qu’en travaillant à cette petite échelle. Depuis une dizaine d’années, l’augmentation de la puissance des moyens de calcul a favorisé l’émergence de modèles numériques régionaux de haute résolution, capables de rendre compte des phénomènes de petite échelle et de leur rôle dans les transports d’énergie et de matière, ce qui a permis d’améliorer la compréhension de la dynamique de sub-mesoéchelle. Toutefois, pour que le rôle des fronts soit pris en compte dans les modèles climatiques prédictifs à grande échelle, il est nécessaire de quantifier des paramètres clés à l’aide de mesures in situ, ce qui reste un véritable défi, les fronts étant par essence chaotiques, aléatoires et évanescents.

Afin de relever ce défi, plusieurs laboratoires se sont mobilisés pour organiser la campagne océanographique LATEX10  1 qui s’est déroulée dans le golfe du Lion à bord du Téthys II, du 7 au 24 septembre 2010. L’objectif de cette campagne était d’évaluer un coefficient représentatif de la dispersion et du mélange des eaux dus aux écoulements turbulents au niveau d’un front, coefficient qui impacte la dynamique et la régulation des processus biologiques ainsi que les flux de carbone vers l’océan profond.

Une stratégie adaptée, basée sur une observation intense et continue du golfe du Lion combinant données satellitaires, données issues des modèles régionaux et mesures in situ, a été mise en place pour repérer les écoulements turbulents. Les informations émises par les vigiles satellitaires  2 parvenaient en temps quasi réel aux scientifiques embarqués et étaient traitées aussitôt. Ces calculs immédiats amenaient à programmer des changements de cap toutes les six heures afin de diriger le bateau vers la zone d’écoulement turbulent. Une fois le front atteint, les informations renvoyées par les différents capteurs de température et salinité installés sur le navire ainsi que par les bouées dérivantes lâchées dans la zone étaient traitées à bord, mixées aux modèles prévisionnels et aux données satellitaires, pour redéfinir une nouvelle stratégie d’approche du front.

Cette stratégie s’est avérée fructueuse. Elle a permis aux scientifiques de repérer un front d’une largeur de 1 à 4 km et d’étudier d’une façon précise les mouvements créés en surface. En revanche, l’activité en profondeur au niveau du front n’a pu être prise en compte avec l’instrumentation utilisée, car les capteurs altimétriques dont sont équipés les satellites actuels ne sont capables de sonder les courants sous la surface qu’avec une résolution de plusieurs dizaines de kilomètres, ce qui est insuffisant pour travailler à l’échelle des fronts.

Pour étudier l’activité en profondeur, un profileur à la pointe du progrès, le Moving Vessel Profiler (MVP), sera utilisé lors des futures campagnes SeaGoLSWOT. Organisées en collaboration avec la NASA et le CNES, ces campagnes viendront en support de la mission SWOT/AirSWOT, dont l’objectif est le développement d’un capteur satellitaire altimétrique de nouvelle génération à très haute résolution qui devrait permettre de déterminer avec plus de précision la dynamique de fronts, même près des côtes. Outre leur importance en océanographie et en climatologie, de telles recherches peuvent aussi aider à appréhender des phénomènes tels que la dispersion des polluants dans les eaux océaniques ou la sécurité en mer.

1. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du programme LATEX financé par LEFE/IDAO – CYBER et la Région PACA. Ce programme vise à caractériser et quantifier les transferts de matière entre la côte et le large dans la partie ouest du talus continental du golfe du Lion (Méditerranée occidentale), en liaison avec les processus hydrodynamiques.
2. Les informations satellitaires utilisées étaient la température de surface et la couleur de l’eau, cette dernière informant sur l’activité biogéochimique de la masse d’eau, dont les variations brusques et simultanées permettent de localiser les fronts.

Classé sous :Océan Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Une exoplanète qui joue à cache-cache avec les astronomes

26 novembre 2013 by osuadmin

Une équipe d’astronomes européens 1, dont des chercheurs du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (CNRS/Aix-Marseille Université), a confirmé la présence d’une planète « invisible », grâce au spectrographe SOPHIE 2 installé sur le télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute-Provence. Cette planète, Kepler-88 c, avait été prédite grâce à la perturbation gravitationnelle qu’elle cause sur sa planète voisine, Kepler-88 b. Ce résultat est publié aujourd’hui dans la revue Astronomy & Astrophysics.

Pendant les quatre années de sa mission, le télescope spatial Kepler 3 a trouvé plus de 3500 transits planétaires sur des centaines de milliers d’étoiles étudiées. Cependant, toutes les planètes situées dans le champ de vue de Kepler ne passent pas devant leur étoile hôte. En effet, si le plan de leur orbite est légèrement incliné (quelques degrés suffisent) par rapport à la direction de la Terre, la planète n’occulte pas l’étoile. Elle est donc « invisible » pour Kepler.

Figure 1
Vue d’artiste du système Kepler-88 b. Image de fond : ESO / S. Brunier
Crédit : Alexandre Santerne (CAUP)
Figure 2
Photo de la coupole du télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute-Provence (France) qui utilise le spectrographe SOPHIE, avec le champ de vue de Kepler.
Crédit : Alexandre Santerne (CAUP)

Des planètes en orbite autour d’une même étoile interagissent gravitationnellement les unes avec les autres. Dans ces systèmes à plusieurs planètes, cette interaction cause des perturbations dans les temps auxquels se produisent les transits planétaires 4. Ce phénomène est appelé variations des temps de transit ou TTV. La technique des TTV est sensible à des planètes aussi petites que la Terre et permet de mettre en évidence les perturbations gravitationnelles dans les systèmes planétaires. C’est le cas du système Kepler-88 autour duquel le télescope spatial Kepler a détecté une planète en transit (Kepler-88 b). Cette planète est si fortement perturbée par une autre planète qui elle ne transite pas, que ce système a gagné le surnom de Roi des variations de temps de transit.

Une analyse précédente 5 a prédit que ce système devrait être composé d’une paire de deux planètes proches de la résonance deux:un (i.e. la période orbitale de la planète externe est exactement deux fois plus longue que celle de la planète interne). Cette configuration orbitale est la même que celle entre la Terre et Mars dans le système solaire, Mars orbitant autour du Soleil en près de 2 ans. En utilisant le spectrographe SOPHIE, une équipe européenne d’astronomes a réussi à mesurer directement, grâce à la méthode des vitesses radiales 6, la masse de la planète invisible Kepler-88 c.

C’est la première fois que la masse d’une exoplanète invisible, déduite de la variation de temps de transit est confirmée indépendamment par une autre technique. Ce résultat valide donc la technique des TTV pour détecter des planètes invisibles et explorer les systèmes multiplanètes. Cette technique a été utilisée pour déterminer la masse de plus de 120 exoplanètes détectées par Kepler dans 47 systèmes planétaires, jusqu’à des planètes à peine plus massives que la Terre. Il aide à mieux comprendre les interactions dynamiques et la formation de systèmes planétaires. Cela permet aussi d’anticiper l’exploration future de nouveaux systèmes exoplanétaires depuis l’espace comme pourra le faire le télescope PLATO 7.

1. L’équipe est composée de S. C. C. Barros (LAM), R. F. Díaz (LAM/Observatoire Genève), A. Santerne (CAUP/LAM), G. Bruno (LAM), M. Deleuil (LAM), J.-M. Almenara (LAM), A. S. Bonomo (INAF – Osservatorio Astronomico di Torino), F. Bouchy (LAM), C. Damiani (LAM), G. Hébrard (IAP/OHP), G. Montagnier (IAP/OHP) et C. Moutou (CFHT/LAM). Les observations ont été financées grâce au Programme National de Planétologie du CNRS-INSU.
2. SOPHIE (Spectrographe pour l’Observation des Phénomènes des Intérieurs stellaires et des Exoplanètes, or Spectrograph for Observation of phenomena of stellar interiors and Exoplanets) est un spectrographe à haute résolution permettant de mesurer la vitesse radiale des étoiles avec une précision de 1m/s. Il est installé sur le télescope de 1,93 mètre de l’Observatoire de Haute-Provence, le même télescope avec lequel, en 1995, Michel Mayor et Didier Queloz ont détecté la première planète autour d’une autre étoile que le Soleil.
3. Le Télescope Spatial Kepler (NASA) a été lancé le 5 mars 2009 pour observer continuellement 150 000 étoiles dans la région de la constellation du Cygne. L’un des objectifs principaux de cette mission était de détecter des transits d’exoplanètes. À cause de problèmes techniques, cette mission a été interrompue prématurément le 15 août 2013.
4. La méthode des transits planétaires consiste à mesurer la diminution de luminosité des étoiles quand une planète passe devant le disque stellaire (comme une micro éclipse de Soleil). Avec cette méthode des transits, il est possible de mesurer le rayon des planètes, mais pas leur masse. Cette méthode est compliquée à utiliser, parce qu’elle nécessite que la planète et l’étoile soient parfaitement alignées avec l’observateur.
5. Nesvorny et al., KOI-142, the King of Transit Variations, is a Pair of Planets near the 2:1 Resonance, The Astrophysical Journal, Volume 777, (2013)
6. La méthode des vitesses radiales détecte des exoplanètes en mesurant les petites variations dans la vitesse (radiale) de l’étoile, à cause du mouvement reflex que l’exoplanète induit sur l’étoile. La variation de vitesse radiale de la Terre sur le Soleil est d’environ 10 cm/s, soit 0,36 km/h. Avec cette méthode, il est possible de déterminer la masse minimale des planètes.
7. PLATO est une mission candidate M3 du programme « Cosmic Vision » de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), dont le but est de rechercher d’autres Terres en transit devant des étoiles voisines du Soleil : http://sci.esa.int/plato/

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Le Professeur Kimitaka Kawamura nommé Dr. Honoris Causa d’Aix-Marseille Université

25 novembre 2013 by osuadmin

25 novembre 2013 à 17h au Palais du Pharo

Le Professeur Kimitaka Kawamura, 62 ans, donnera un exposé résumant son activité de recherche. Kimitaka Kawamura est professeur de chimie, spécialisé

  1. dans la chimie des aérosols d’origine continentale et marine, ainsi que
  2. dans la géochimie organique des archives sédimentaires et glaciaires.

Après avoir réalisé une thèse en 1981 à Tokyo Metropolitan University (TMU) en 1981, il a effectué plusieurs contrats de recherche post-doctoraux qui l’ont mené de TMU à ‘l’Institute of Geophysics and Planetary Physics’ à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA : 1981-1985) puis au ‘département de chimie de Woods Hole Oceanographic Institution’ (1985-1987) aux Etats-Unis. Il a ensuite occupé une charge de Professeur associé à TMU à Tokyo jusqu’en 1996. Il est, depuis 1996, Professeur de Chimie au Low Temperature Institute de l’Université d’Hokkaido à Sapporo. Au cours de sa carrière, Kimitaka Kawamura a su développer une école d’analyse de traces organiques reconnue au niveau international. Ces études ont permis de mieux comprendre les processus de photo-oxydation atmosphériques des composés organiques émis à partir de la combustion des fuels fossiles et par activité biologique continentale et marine. La qualité de ses résultats sur l’aérosol secondaire a permis d’élaborer des raisonnements scientifiques basés sur les abondances relatives des molécules les unes par rapport aux autres. Ainsi, l’abondance relative de l’acide oxalique parmi le pool d’acides dicarboxyliques détectés ou bien le rapport acide fumarique/acide maléique sont devenus des outils permettant de comprendre l’influence de l’intensité du rayonnement solaire sur le devenir de la matière organique dans l’atmosphère. De même, il a pu démontrer avec ses collègues, la faculté des diacides à agir en tant que noyaux de condensation des nuages (CCN). En effet, ces molécules produites essentiellement par photo-oxydation des hydrocarbures émis par l’homme dans l’atmosphère peuvent favoriser la formation de nuages et participer au refroidissement de l’atmosphère. Ces résultats pourraient permettre de réduire l’effet du réchauffement climatique généré par l’émission de CO2 à partir de combustion de ces mêmes fuels fossiles. Dans une deuxième partie de carrière, ces études ont été étendues aux carottes glaciaires dans le cadre de programmes de recherches japonais, canadiens et américains et ont ouvert des perspectives exaltantes sur le rôle des aérosols dans le climat passé. Il a par ailleurs étendu son panel de techniques en abordant désormais les analyses isotopiques sur des composés organiques individuels accédant ainsi à l’origine précise des composés organiques. Le professeur Kawamura a pu découvrir et apprécier notre université lors d’un co-encadrement d’une thèse de doctorat et durant son séjour au LMGEM/M I O sur un poste de professeur invité. Le professeur Kawamura est un chimiste environnemental mondialement reconnu, auteur ou co-auteur de 279 publications indexées.

Classé sous :Chimie Balisé avec :Communiqué de presse

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