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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Univers

Identification de la zone de formation des chondrites carbonées

8 septembre 2025 by osuadmin

Principaux résultats

  • Les météorites CM et CI proviennent de régions différentes du Système solaire externe.
  • Elles ont été implantées dans la ceinture d’astéroïdes à des moments distincts : lors de la formation de Saturne (CM) et plus tard lors de la formation et migration d’Uranus et de Neptune (CI).
  • Cette différence de chronologie explique leurs compositions et distributions contrastées.
    Les astéroïdes de type CM ont probablement apporté une grande partie de l’eau terrestre.

Des astronomes ont mis en évidence de nouveaux indices sur le berceau des matériaux les plus anciens et les plus primitifs du Système solaire. Une étude publiée dans Nature Astronomy par Sarah E. Anderson et Pierre Vernazza (Aix-Marseille Université, CNRS, CNES, Institut Origines) et Miroslav Brož (Université Charles, Prague) montre que deux grandes familles de météorites carbonées — les chondrites CM et CI — proviennent d’astéroïdes implantés dans la ceinture principale à des époques différentes et depuis des régions distinctes du Système solaire.
 
Les résultats révèlent que les astéroïdes de type CM, riches en chondres (petits cristaux sphériques formés par un refroidissement rapide), sont issus de la région de formation de Saturne (~10 unités astronomiques du Soleil). Ils ont été implantés précocement dans la ceinture d’astéroïdes, environ 3 à 4 millions d’années après la naissance du Soleil, freinés et capturés grâce au gaz abondant du disque protoplanétaire.
 
À l’inverse, les astéroïdes de type CI, pauvres en chondres et chimiquement plus proches des comètes, sont arrivés plus tard — 4 à 5 millions d’années après la naissance du Soleil. Formés au-delà d’Uranus et de Neptune (>20 unités astronomiques), ils ont été projetés vers l’intérieur par la migration de ces planètes géantes, à une époque où le gaz du disque s’était déjà largement dissipé.
 
« Le processus d’implantation est complexe », explique Sarah Anderson, autrice principale de l’étude. « Le gaz du jeune Système solaire agissait comme une atmosphère, ralentissant certains corps et leur permettant d’être piégés dans la ceinture d’astéroïdes. D’autres n’ont pu arriver qu’après la dissipation du gaz, sous l’effet de la migration des planètes géantes. C’est ainsi que nous expliquons les distributions très différentes des météorites CM et CI observées aujourd’hui. »
 
Cette découverte offre une nouvelle manière de lire la ceinture d’astéroïdes : comme une « machine à remonter le temps » conservant des instantanés de l’évolution du Système solaire.
« Grâce aux compositions et aux localisations de ces météorites, nous pouvons désormais reconstituer la structure du disque protoplanétaire originel », ajoute Pierre Vernazza, co-auteur de l’étude. « Nos résultats suggèrent également que les astéroïdes de type CM ont été une source majeure de l’eau terrestre. »
 
L’apport d’eau est une question clé et interdisciplinaire, car il conditionne l’émergence et l’évolution de la vie. L’océan terrestre ne représente qu’environ 0,02 % de la masse de notre planète, ce qui implique que la Terre s’est formée à partir de matériaux majoritairement secs et a ensuite reçu un apport d’eau exogène. Cette étude renforce l’hypothèse selon laquelle les astéroïdes carbonés ont joué ce rôle de manière particulièrement efficace.

Séquence d'événements ayant conduit les différents petits corps dans la ceinture d'astéroïdes. Tout d'abord, la formation de Saturne disperse les CM vers l'intérieur ; puis, des millions d'années plus tard, la formation des géantes glacées disperse les CI plus éloignés dans la ceinture d'astéroïdes.
Séquence d’événements ayant conduit les différents petits corps dans la ceinture d’astéroïdes. Tout d’abord, la formation de Saturne disperse les CM vers l’intérieur ; puis, des millions d’années plus tard, la formation des géantes glacées disperse les CI plus éloignés dans la ceinture d’astéroïdes.

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Juno identifie l’empreinte aurorale manquante de la lune Callisto sur les pôles de Jupiter

4 septembre 2025 by osuadmin

Parmi les intenses émissions aurorales  présentes sur  les  pôles de  Jupiter,  certaines résultent  de  l’interaction entre  les  lunes  Galiléennes  – Io,  Europe,  Ganymède et  Callisto  – et  l’environnement  de particules  chargées  autour de  Jupiter.  Ces émissions induites  par  les lunes,  observées  à la  fois  dans les  longueurs  d’ondes  ultraviolettes,  visibles,  infrarouges et  radios  et sans  équivalent  sur Terre, sont appelées empreintes aurorales. 

 Grâce au  télescope  spatial  Hubble, les  empreintes  aurorales ultraviolettes  de  trois des  quatre  lunes Galiléennes  –  Io,  Europe et  Ganymède  – ont  été  clairement identifiées  et  étudiées depuis  le  début des  années 2000 .  Depuis Juillet 2016 ,  la  mission  Juno en  orbite  autour de  Jupiter  permet de  poser  un nouveau  diagnostic  sur les  propriétés  de ces  empreintes  aurorales  et les  mécanismes  physiques à  leur  origine grâce  à  des observations  répétées  acquises lors  de  survols rapprochés  des  régions  aurorales de  Jupiter.  Malgré  cela, aucune  détection  claire de  l’empreinte  aurorale  de Callisto,  la  quatrième lune  Galiléenne  la plus  distante  de Jupiter,  n’avait  été rapportée.  Une  telle détection  est  en effet  rendue  complexe par  sa  faible brillance  attendue,  mais aussi  à  cause de  sa  proximité avec  d’autres  émissions aurorales  de  Jupiter, bien  plus  intenses. 

L’empreinte  aurorale ultraviolette  de  Callisto révélée par l’instrument  UVS 
Une  étude récemment  publiée  dans la  revue  Nature  Communications,  menée par  une  équipe de  scientifiques  français (voir encadré),  montre  cependant qu’il  existe  des opportunités  d’identifier  l’empreinte  aurorale ultraviolette  de  la lune  Callisto.  En utilisant  les  observations de  l’instrument  UVS  (UltraViolet Spectrometer)  à  bord de  la  mission spatiale  Juno  de la  NASA,  ils ont  ainsi  montré qu’en  Septembre  2019, les  émissions  aurorales  principales de  Jupiter  ont été  significativement  déplacées de  leur  position habituelle  sur  les pôles  de  Jupiter. Ce décalage  résulte  d’une expansion  globale  de la  magnétosphère  de  Jupiter à  la  suite d’un  changement  des propriétés  du  vent  solaire, ce  flux  permanent de  particules  provenant du  Soleil  se propageant  dans  le milieu  interplanétaire  et interagissant  avec  les objets  du  Système solaire.  En  conséquence, l’empreinte  aurorale  ultraviolette de  Callisto,  habituellement  masquée par  ces  intenses émissions  aurorales,  se révèle.  Pour  la première  fois,  les  empreintes aurorales  des  quatre lunes galiléennes sont observéessimultanément sur le pôle nord de Jupiter. 

 Les mesures  réalisées  par Juno  conjointement  aux observations  ultraviolettes,  notamment celles  d’électrons,  obtenues grâce  à  l’instrument JADE  (Jupiter  Auroral  Distributions Experiment)  auquel  l’IRAP a  contribué,  et d’ondes,  montrent  que les  empreintes  aurorales des  quatre  lunes  Galiléennes  sont générées  par  des mécanismes  physiques  similaires. En  confirmant  l’existence de  l’empreinte  aurorale de  Callisto  avec un  niveau  de détail  sans  précédent, cette  étude  complète ainsi notre compréhension des couplages lunes-planètedans le système de Jupiter. 

Juno-UVS observe le portrait de famille complet des empreintes aurorales des lunes Galiléennes
Juno-UVS observe le portrait de famille complet des empreintes aurorales des lunes Galiléennes, signatures du couplage électromagnétique entre les lunes et Jupiter, lors de sa 22e orbite autour de la planète géante(12/09/2022). © NASA/JPL-Caltech/MSSS/SwRI/Gill/ Jónsson/Perry/Hue/Rabia

Classé sous :Univers Balisé avec :Résultat scientifique

COSMOS2025 : le plus grand catalogue de galaxies de JWST

14 juillet 2025 by osuadmin

La collaboration COSMOS cherche à comprendre les liens entre la formation des galaxies et les structures à grande échelle de l’Univers. Des équipes de recherche françaises (voir encadré) participent activement à ce projet depuis ses débuts. Des mesures pionnières de la distribution de la matière noire, réalisées en 2004 à partir d’observations du télescope spatial Hubble, ont servi de référence pour les missions spatiales suivantes. Depuis lors, le champ COSMOS s’est progressivement enrichi de données toujours plus profondes provenant de télescopes couvrant l’ensemble du spectre électromagnétique, faisant de ce champ une référence incontournable en astronomie extragalactique. 

En 2022, l’équipe COSMOS a obtenu un programme exceptionnel de 250 heures d’observation avec le JWST pour cartographier le champ COSMOS à l’aide de ses instruments NIRCam (caméra proche infrarouge) et MIRI (instrument moyen infrarouge). Le traitement de l’ensemble de ces données a été entièrement réalisé sur un cluster informatique spécialisé de l’Institut d’astrophysique de Paris. Le catalogue COSMOS2025 issu de ces observations fournit des informations exceptionnellement détaillées pour chaque galaxie concernant leur forme, leur distance et leur masse stellaire. Ces données sont uniques pour comprendre à quel rythme les galaxies créent de nouvelles étoiles ainsi que l’évolution de leur morphologie avec l’âge de l’Univers en fonction de leur position dans la toile cosmique. Ces nouvelles observations confirment l’abondance surprenante de galaxies massives dans l’Univers jeune déjà révélée par des sondages couvrant une surface bien plus réduite.

Un visualiseur interactif permet désormais à chacun d’explorer ces données COSMOS et de les analyser. L’échange libre de données via internet a révolutionné l’astronomie moderne. La science ouverte est au cœur du projet COSMOS : chacun peut accéder aux données et rejoindre la collaboration. Pour l’équipe, la mission ne se limite pas à comprendre l’Univers, mais consiste aussi à mettre à disposition de la communauté scientifique internationale des données ouvertes et librement accessibles.

En France, la collaboration COSMOS bénéficie d’un soutien important du Centre national d’études spatiales (Cnes), du CNRS, de l’ANR ainsi que de la Région Île-de-France.

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Ganymède et Callisto : destins gelés aux origines divergentes

19 juin 2025 by osuadmin

Callisto et Ganymède, deux grandes lunes glacées de Jupiter, intriguent les scientifiques depuis des décennies. Bien qu’elles soient voisines et de taille comparable, leurs structures internes semblent étonnamment différentes. Les données de la mission Galileo révèlent que Ganymède, la plus grande lune du Système solaire, se serait complètement différenciée en un noyau métallique, un manteau rocheux et une croûte de glace. À l’inverse, Callisto aurait conservé une structure interne seulement partiellement différenciée, composée d’un mélange relativement homogène de roche et de glace.

Une équipe incluant des chercheurs CNRS Terre & Univers (voir encadré) avance une hypothèse inédite : cette divergence aurait émergé dès la phase de formation, sans qu’il soit nécessaire d’invoquer des événements ultérieurs majeurs.

En simulant les processus d’accrétion dans le disque de gaz et de poussière entourant Jupiter, les chercheurs ont développé un modèle d’évolution thermique prenant en compte l’ensemble des sources de chaleur : le chauffage radiogénique associé aux radionucléides à courte durée de vie, la chaleur produite par les impacts durant l’accrétion, ainsi que le rayonnement thermique du disque circumjovien. Les résultats de cette étude suggèrent que la dichotomie observée entre Ganymède et Callisto pourrait s’expliquer naturellement par des conditions de formation similaires, en supposant une composition identique et une même distribution de tailles d’impacteurs. Leurs simulations montrent que Ganymède aurait atteint très tôt, lors de sa formation, les températures nécessaires à une fusion globale, tandis que Callisto, formée dans une région plus froide du disque, n’aurait pas franchi le seuil de fusion de la glace d’eau, bien qu’elle ait pu incorporer une part importante d’impacteurs de grande taille.

Vue d’artiste des intérieurs de Ganymède et de Callisto. Ganymède présente une structure différenciée en couches, tandis que Callisto aurait un intérieur peu différencié, mêlant roches et glaces.
Vue d’artiste des intérieurs de Ganymède et de Callisto. Ganymède présente une structure différenciée en couches, tandis que Callisto aurait un intérieur peu différencié, mêlant roches et glaces.

L’étude met en évidence que des différences subtiles, comme la température locale au sein du disque ou la position orbitale par rapport à Jupiter, peuvent suffire à expliquer des trajectoires évolutives radicalement distinctes. Ganymède, plus massive et formée plus près de Jupiter, a été exposée à des impacts plus énergétiques et à un environnement plus chaud, conditions suffisantes pour déclencher une fusion globale. Callisto, accrétée plus loin dans une région plus froide, a conservé ainsi une structure peu différenciée. Ces conclusions remettent en cause l’hypothèse dominante selon laquelle cette dichotomie résulterait de processus secondaires, tels que des bombardements tardifs ou des effets de marée liés à des résonances orbitales. La mission européenne JUICE, attendue dans le système jovien en 2031, jouera un rôle clé pour tester ces hypothèses grâce à des mesures gravitationnelles de haute précision lors de ses survols programmés de Callisto.

Classé sous :Terre, Univers Balisé avec :Résultat scientifique

L’équipe COSMOS – Web dévoile le plus grand panorama de l’univers profond

10 juin 2025 by osuadmin

Aujourd’hui, l’équipe du projet a annoncé la publication de toutes les images prises par COSMOS-Web ainsi que des catalogues associés. Ces images et les données qui les accompagnent sont désormais à la disposition de tous les scientifiques pour qu’ils puissent s’y plonger et faire de nouvelles découvertes. Trois articles fournissent des explications détaillées sur les méthodes utilisées pour la réduction des données et la création des catalogues (Franco et al., Shuntov et al., Harish et al.).

Le catalogue contient environ 750 000 galaxies. Chaque galaxie a fait l’objet d’une analyse approfondie. Nous fournissons des propriétés telles que la distance de la galaxie, sa morphologie ou sa masse stellaire, parmi beaucoup d’autres. La construction de telles images et de tels catalogues n’a été possible qu’en combinant l’expertise des membres de notre équipe dans de nombreux domaines.

Dans le climat actuel, une science ouverte et accessible est plus importante que jamais. Tout le monde peut accéder aux mêmes catalogues et images que ceux utilisés par l’équipe COSMOS, disponibles sur ce site web, accompagné d’outils pour naviguer dans les images.

Le contingent français de l’équipe COSMOS, joue un rôle central dans le projet depuis sa création, bénéficiant d’un soutien majeur du CNES, de l’ANR, et de la région Île-de-France. Pour cette publication, l’IAP et le LAM ont fourni une photométrie précise, des mesures de redshift et des paramètres physiques.

De nombreuses nouvelles observations dans le cadre de COSMOS sont en cours. D’autres observations de la mission James Webb sont en cours, examinant en profondeur la partie centrale de COSMOS. La mission Euclid de l’ESA a déjà couvert l’ensemble du champ de COSMOS à deux reprises dans les bandes visible et infrarouge proche. Ces données continueront d’enrichir le champ COSMOS et de fournir un riche éventail de découvertes pour de nombreuses années à venir.

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Que pourrait nous apprendre l’analyse magnétique d’échantillons de roche collectés sur Mars ?

19 février 2025 by osuadmin

Un appel de la communauté scientifique en faveur d’un retour d’échantillons martiens

A l’heure où nous parlons, le rover Perseverance de la NASA s’apprête à réaliser son 28ème forage à la surface de la planète Mars. Depuis 4 ans, ce véritable couteau suisse scientifique a déjà parcouru plus de 30 km et collecté 27 cylindres de roches martiennes de la taille d’un stylo. Une fois qu’un total d’environ 40 échantillons seront collectés puis déposés à un point de rendez-vous, une mission gargantuesque appelée Mars Sample Return (MSR) menée par la NASA avec participation de l’ESA, a pour objectif de rapporter les échantillons sur Terre.

A cause de l’extrême difficulté à récupérer les échantillons sur Mars, ainsi qu’à assurer les conditions de quarantaine les plus strictes une fois sur Terre, le budget estimé de MSR dépasse aujourd’hui les 10 milliards de dollars. De quoi refroidir les décisionnaires des nations impliquées dans la mission. Afin d’encourager les agences spatiales et décisionnaires à poursuivre les efforts de MSR, des chercheurs du monde entier se sont unis pour détailler les nombreux arguments scientifiques en faveur de MSR dans une édition spéciale parue dans PNAS. Ils y posent les questions fondamentales auxquelles seuls des analyses de laboratoires pourront répondre, avec en tête la question ultime de l’habitabilité passée de la Planète Rouge. Parmi les disciplines représentées, le paléomagnétisme apparaît comme un outils clé pour la compréhension de l’évolution de l’intérieur, de la surface et de l’atmosphère de Mars.

Le magnétisme des roches martiennes

Mars est une planète magnétique. La croûte martienne est aimantée suite à l’existence d’un champ magnétique généré en son noyau il y a environ 4 milliards d’années, lorsque la surface était peut-être habitable. L’évolution et l’extinction de ce champ magnétique dit « champ de dynamo » pourraient avoir joué un rôle central dans l’évolution de l’atmosphère primitive de Mars. Une hypothèse importante est qu’une épaisse atmosphère martienne aurait disparu suite au déclin du champ de dynamo, provoquant la transition d’une planète chaude et humide à un monde aujourd’hui froid et sec.

Pour vérifier cette hypothèse fondamentale et nous éclairer sur les causes de la perte d’atmosphère de Mars, la nature et l’histoire du champ de dynamo et de l’aimantation crustale doivent être mieux comprises qu’elles ne le sont aujourd’hui. Cela ne peut se faire que par l’analyse d’échantillons anciens bien conservés, orientés, avec un contexte géologique disponible pour une étude en laboratoire.

Certains minéraux contenus dans les roches terrestres et extraterrestres ont l’incroyable capacité de préserver un enregistrement (appelé aimantation) des champs magnétiques auxquels ils ont été exposés. Les disciplines du magnétisme des roches et du paléomagnétisme permettent de caractériser ces minéraux, la période d’acquisition de l’aimantation, ainsi que l’intensité et l’orientation du champ magnétique qui en fût à l’origine. C’est notamment grâce à l’étude paléomagnétique de la météorite martienne ALH 84001 que l’on a compris que Mars a vraisemblablement généré un champ de dynamo il y a 4 milliard d’années. Malheureusement, les météorites aimantées de l’âge d’ALH 84001 sont quasi inexistantes. La compréhension de l’activité magnétique de Mars ne peut donc passer que par l’étude d’échantillons rapportés directement du sol martien.

En particulier, les mesures magnétiques sur les échantillons de MSR devraient permettre de reconstituer l’intensité et l’orientation du champ de dynamo martien au cours du temps, et d’approximativement dater son extinction. En corrélant ces données avec des indicateurs minéralogiques, chimiques et isotopiques, il serait possible de comprendre l’impact (ou l’absence d’impact !) de l’extinction de la dynamo sur l’évolution de la surface et de l’atmosphère de Mars, et donc sur l’évolution des conditions d’habitabilité de la planète. Ces mesures magnétiques pourraient également contraindre d’autres processus clés de l’évolution martienne, notamment la manière dont le champ a été généré, la possibilité d’une tectonique des plaques, la minéralogie de la croûte, la manière dont l’eau et les laves se sont écoulées à la surface, et même si les échantillons ont conservé des fossiles.

Fig. 1. Schéma montrant les six objectifs scientifiques relatifs au magnétisme martien. 1. Déterminer l'histoire de l'intensité du champ de dynamo martien. 2. Déterminer l'histoire de la direction du champ de dynamo martien. 3. Tester l'hypothèse selon laquelle Mars a connu une tectonique des plaques ou une dérive des pôles. 4. Déterminer l'histoire de l'altération thermique et aqueuse des échantillons. 5. Identifier les sources de l'aimantation crustale martienne. 6. Caractériser les processus sédimentaires et magmatiques sur Mars.
Fig. 1. Schéma montrant les six objectifs scientifiques relatifs au magnétisme martien. 1. Déterminer l’histoire de l’intensité du champ de dynamo martien. 2. Déterminer l’histoire de la direction du champ de dynamo martien. 3. Tester l’hypothèse selon laquelle Mars a connu une tectonique des plaques ou une dérive des pôles. 4. Déterminer l’histoire de l’altération thermique et aqueuse des échantillons. 5. Identifier les sources de l’aimantation crustale martienne. 6. Caractériser les processus sédimentaires et magmatiques sur Mars.

Classé sous :Surface continentale, Terre, Univers Balisé avec :Brève

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