Parmi la flotte de télescopes destinés à observer et mieux comprendre l’Univers, le futur télescope spatial Nancy Grace Roman, développé par la NASA, va permettre de grandes avancées dans le domaine de la cosmologie et de la planétologie. Le télescope embarquera un coronographe, démonstrateur technologique capable de détecter et étudier les exoplanètes similaires à Jupiter dans notre Système solaire, en mesurant de manière directe la lumière de leur étoile qui se reflète sur le sommet de leur atmosphère en direction de la Terre. L’instrument permettra d’atténuer le signal de l’étoile d’un facteur de plus de 100 millions pour révéler le signal extrêmement faible de ses planètes voisines. L’instrument de démonstration technologique a récemment quitté le Jet Propulsion Laboratory de la NASA pour le Goddard Space Flight Center où il rejoindra le reste de l’observatoire spatial en vue d’un lancement au plus tard en mai 2027.
Brève
PRESSION HYPERBAR ! Des rivières pour une ville vivante et vivable !
Parfois cachées et souvent délaissées, les trois rivières marseillaises sont plus connues pour leur caractère capricieux lors des crues que pour leur potentiel écologique et social. Pourtant, dans l’imaginaire populaire c’est autour de l’Huveaune, du Jarret de Caravelles-Aygalades que l’activité phocéenne s’est organisée et déployée. Sources de vie à l’origine, ces cours d’eau se sont au fil du temps transformés en caniveaux nauséabonds et insalubres. On les a donc canalisées, cachées et gérées comme des égouts à ciel ouvert. Mais aujourd’hui, dans une ville qui se réchauffe et qui cherche à retrouver une nature accueillante, les rivières redeviennent des liens de vie pour les citoyens et la biodiversité. Mais comment les comprendre et apprendre à en prendre soin afin de les sortir de leur statut de tuyaux ? Peut-on les réorienter vers des écosystèmes résilients ? Pour répondre à cette question, une discussion croisée entre élus et scientifique mettra en avant les grands défis, mais aussi les pistes de solutions pour que nos rivières soient à nouveau des espaces-refuges.
Rendez-vous : mardi 21 mai 2024, de 19:00 à 21:00
Brasserie Zoumaï, 7 crs Gouffé, 13006 Marseille
Intervenants
- Hugo Maurer, Doctorant en sciences de l’environnement à l’IMBE – Aix-Marseille Université. Responsable stratégie et projets de territoire chez Neo-Eco.
- Perrine Prijean, Adjointe au Maire de Marseille en charge de la valorisation du patrimoine,de l’amélioration des espaces publics, de la place de l’eau dans la ville et de la ville résiliente. Conseillère métropolitaine.
- Thierry Tatoni, Professeur Aix-Marseille Université à l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et Ecologie (IMBE)
Défi Nature urbaine : City Nature Challenge 2024
Un défi mondial à relever avec Marseille !
Du 26 au 29 avril 2024, la Ville de Marseille participe – avec Aix-Marseille Université – aux côtés de 500 autres grandes villes dans le monde au City Nature Challenge (Défi Nature Urbaine) !
Ce défi est organisé par la California Academy of Sciences et le Natural History Museum of Los Angeles County.
Découvrir la biodiversité terrestre et marine et faire progresser la science
Le City Nature Challenge est un grand défi scientifique citoyen dont l’objectif est simple : collecter le plus d’observations possibles d’animaux et végétaux sauvages en ville.
En participant, chacun découvre l’incroyable richesse naturelle de notre territoire communal, à terre et en mer. Mais surtout, cet évènement fait progresser l’identification de la biodiversité pour mieux la connaître et mieux la préserver.
Comment participer ?
Pour participer, il suffit d’utiliser la plateforme “iNaturalist” et de poster ses observations.
Toute observation représente un maillon de plus dans la chaîne de la connaissance. La biodiversité locale se cache partout : jardins, rues, friches urbaines, collines ou sous la mer, osez vous aventurer partout !
Toutes les observations comptent et avec “iNaturalist”, les scientifiques du monde entier pourront préciser et valider les espèces rencontrées sur le territoire marseillais.
Son interface simple et intuitive s’adresse à tous les participants, simples curieux ou véritables experts.
Téléchargez l’application iNaturalist sur Android
Téléchargez l’application iNaturalist sur Iphone
Page City Nature Challenge Marseille sur iNaturalist
Comment réaliser une observation ?
Un évènement ouvert à tous et toutes !
Seul, en famille, entre amis ou voisins, tout le monde peut partir à l’aventure autour de chez soi ou dans ses lieux de balade favoris ou rejoindre l’un des rendez-vous organisés pour l’évènement : Muséum d’histoire naturelle, fermes pédagogiques, ENJEU, le Hublot, relais-natures, associations…
Nombreux sont les partenaires qui se mobilisent pour concocter le programme des rendez-vous qui jalonneront ces 4 jours.
À venir prochainement : liste des rendez-vous organisés pour l’évènement.
Stratégie locale partenariale en faveur de la biodiversité
La participation de la Ville de Marseille au City Nature Challenge s’inscrit dans la continuité de sa stratégie locale partenariale en faveur de la biodiversité terrestre et marine ainsi que dans la stratégie nationale biodiversité 2030.
En participant à cette mobilisation mondiale, Marseille souhaite montrer qu’il est possible de s’engager concrètement dans la préservation de la biodiversité locale.
Découvrez L’Azuré, deux parcours urbains de l’OSU Pythéas autour de Notre-Dame de la Garde !
- Avec les balades de Pythéas, découvrez les enjeux de la biodiversité en ville. L’Azuré se compose de deux livrets qui accompagneront votre promenade sur la colline de Notre-Dame de la Garde de façon ludique.
L’Azuré (adulte) – Partez à la découverte de la nature en ville avec, comme acolyte, l’Azuré des nerpruns. Ce papillon a malheureusement perdu ses couleurs car il n’a pas pu manger les plantes avec les bons pigments étant chenille, mais il vous accompagnera durant votre quête. Votre objectif est donc de lui redonner ses couleurs à travers les différentes énigmes que vous rencontrerez tout au long du parcours.
Ce parcours vous permettra de redécouvrir la faune et la flore au pied de la bonne mère et d’appréhender sous les angles géologique et historique, le paysage que nous offre ce point de vue. Vous redécouvrirez la nature locale et parfois ordinaire, mais qui offre un réel intérêt pour l’écosystème qui nous entoure.
Téléchargez le livret L’Azuré (parcours adulte)
L’Azuré KIDS – Aide Ulysse, l’Azuré des nerpruns, un papillon originaire de Provence, à s’installer sur la colline de la Bonne Mère !
Ses parents lui ont donné une carte pour l’aider à trouver le bon endroit où s’installer sur la colline, mais Ulysse a perdu la légende, c’est-à-dire toute la partie qui lui permettait de déchiffrer la carte ! Aide-le à reconstituer la légende de la carte et à trouver le meilleur endroit où s’installer sur la colline de Notre-Dame de la Garde.
Téléchargez le livret L’Azuré KIDS
>> ENFANTS SEULS : 8 À 12 ANS | AIDÉS : 4 À 8 ANS | DUREE DU PARCOURS : 30-45 MN
Résultats dès le 6 mai !
Entre le 30 avril et le 5 mai, les scientifiques identifient ce qui a été trouvé par les observateurs qui sont automatiquement notifiés sur iNaturalist.
Dès le 6 mai, l’ensemble des résultats de toutes les villes engagées dans le City Nature Challenge mondiaux sont accessibles en ligne (nombre de participants, nombre d’observations, nombre d’espèces observées…)
La mobilisation a déjà commencé. Retenez la date : du 26 au 29 avril à Marseille !
Accompagnez la Ville de Marseille pour faire progresser la connaissance
de la biodiversité et protéger notre environnement naturel.
Mode d’emploi City Nature Challenge
Webb révèle la solution à l’un des mystères de l’univers primitif
L’une des capacités clés du JWST est sa capacité à observer les galaxies très lointaines, et ainsi à sonder l’histoire précoce de l’univers. Une équipe internationale d’astronomes, menée par Callum Witten (Université de Cambridge) et Nicolas Laporte (Aix-Marseille Université), a mis à profit la capacité exceptionnelle du JWST pour résoudre un mystère de longue date en astronomie.
Les galaxies les plus anciennes étaient des sites de formation d’étoiles vigoureuse et active, et étaient donc des sources riches d’émission Lyman-α de l’hydrogène. Cependant, pendant l’époque de la réionisation, une immense quantité de gaz d’hydrogène neutre entourait ces zones de formation d’étoiles actives. De plus, l’espace entre les galaxies était rempli de plus de ce gaz neutre qu’aujourd’hui. Ce gaz peut absorber et diffuser très efficacement Lyman-α, de sorte que les astronomes ont depuis longtemps prédit que l’émission Lyman-α libérée dans
l’univers très primitif ne devrait pas être observable aujourd’hui.
Cependant, cette théorie n’a pas toujours résisté à l’observation, car des exemples d’émission Lyman-α très précoce ont déjà été observés. Cela a présenté un mystère : comment se fait-il que cette émission d’hydrogène, qui aurait dû depuis longtemps être absorbée ou diffusée, soit observée?
L’apport de cette nouvelle étude est dû à l’extraordinaire combinaison de résolution angulaire et de sensibilité du JWST. Les observations avec l’instrument NIRCam ont permis de résoudre des galaxies plus petites et plus faibles qui entourent les galaxies lumineuses à partir desquelles l’émission d’hydrogène “inexplicable” avait été détectée. En d’autres termes, l’environnement de ces galaxies semble être un endroit beaucoup plus fréquenté que nous ne le pensions auparavant, rempli de petites galaxies faibles. Ces galaxies plus petites interagissent et fusionnent les unes avec les autres (voir le figure ci-dessous), et JWST a donc révélé que les fusions de galaxies jouent un rôle important dans l’explication de l’émission Lyman-α des premières galaxies.
L’équipe a ensuite utilisé des simulations informatiques pour explorer les processus physiques qui pourraient expliquer leurs résultats. Ils ont découvert que l’accumulation rapide de masse stellaire par le biais des fusions de galaxies provoque à la fois une forte émission d’hydrogène et facilite l’échappement de cette radiation par des canaux dégagés du gaz neutre abondant. Ainsi, le taux élevé de fusion des galaxies plus petites non observées précédemment présente une solution convaincante au mystère de longue date de l’émission d’hydrogène précoce “inexplicable”. L’équipe prévoit des observations de suivi avec des galaxies à divers stades de fusion, afin de continuer à développer leur compréhension de la manière dont l’émission
d’hydrogène est éjectée de ces systèmes en évolution. Cela leur permettra d’améliorer notre compréhension de l’évolution des galaxies.
Ces découvertes ont été publiées dans Nature Astronomy : https://www.nature.com/articles/s41550-023-02179-3
Projet HOPE : une bouée intelligente pour étudier la capacité des océans tropicaux à piéger le carbone
Le projet HOPE vise à étudier la capacité des océans tropicaux à séquestrer du CO2. Financé par la bourse européenne ERC Consolidator, soutenu par le CNRS via son Parc national d’instrumentation océanographique (PNIO), HOPE est porté par Sophie Bonnet, océanographe à l’IRD. Le 2 mars 2024, une bouée intelligente à la pointe de la technologie, mesurant cinq mètres de diamètre, munie de capteurs innovants communiquant entre eux et avec la terre sera déployée dans le Pacifique Sud, au large de la Nouvelle-Calédonie. Ce dispositif permettra d’échantillonner simultanément l’océan en surface comme en profondeur toutes les quatre heures pendant quatre ans, et retransmettra ses données (biodiversité, chimie, physique) en temps réel aux océanographes à terre. Une prouesse technologique jamais égalée dans le domaine de l’océanographie qui ouvre de nouvelles perspectives dans la compréhension des liens océan-climat.
Résultats de la finale régionale 2024 du concours MT180
Les candidats avaient 3 minutes pour présenter leurs travaux de recherche et convaincre le jury et le public.
Yéter Kara, doctorante au Centre de recherche en cardiovasculaire et nutrition (C2VN)1, a remporté le 1er prix du jury et le prix du public. Sa thèse s’intitule « AhR : un nouvel acteur dans le purpura thrombotique thrombocytopénique (PTT) ». Elle disputera la demi-finale nationale qui aura lieu à Paris fin mars.
Elle sera accompagnée de Pierre Baby, doctorant à l’Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale (IMBE)2 , qui a remporté le 2e prix du jury avec sa thèse « Réponses physiologiques et comportementales du prédateur généraliste, Forficula pubescens (Dermaptera: Forficulidae) face à diverses contraintes biotiques et abiotiques dans une perspective de lutte biologique en vergers de pommiers ».
Donatienne Borel, doctorante au Centre aixois d’études romanes (CAER)3 , a remporté la 3e place avec sa thèse « Traduire la rime en chanson. Georges Brassens en espagnol et en italien ».