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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Communiqué de presse

Deux chercheurs du CEREGE participent à une étude internationale sur le rôle clé des plantons calcifiants dans le climat

24 octobre 2025 by osuadmin

Une nouvelle revue internationale publiée dans Science souligne l’importance de coccolithophores, foraminifères et ptéropodes dans le cycle du carbone océanique. Parmi les co-auteurs figurent Sonia Chaabane et Thibault De Garidel, chercheurs au CEREGE, qui ont contribué à éclairer la diversité et la vulnérabilité de ces planctons face aux changements environnementaux.

De minuscules organismes marins oubliés des modèles climatiques pourraient détenir la clé du futur du carbone terrestre
Les plus petits ingénieurs de l’océan, les planctons calcifiants, régulent discrètement le thermostat de la Terre en capturant et en recyclant le carbone. Cependant, une nouvelle revue publiée cette semaine dans Science par une équipe internationale dirigée par l’Institut des Sciences et Technologies de l’Environnement de l’Université Autonome de Barcelone (ICTA-UAB,
Espagne) révèle que ces organismes — les coccolithophores, les foraminifères et les ptéropodes — sont largement simplifiés dans les modèles climatiques utilisés pour prédire l’avenir de notre planète.

En omettant ces planctons, les modèles actuels pourraient sous-estimer des processus clés du cycle global du carbone et de la capacité des océans à réagir au changement climatique. Les planctons calcifiants construisent de minuscules coquilles en carbonate de calcium (CaCO₃), un élément essentiel du cycle du carbone océanique. Ces organismes influencent la chimie de l’eau de mer et facilitent le transfert du carbone de l’atmosphère vers les profondeurs de l’océan. Cette « pompe à carbone » aide à réguler le climat terrestre et influence tout, de la chimie des océans jusqu’aux archives fossiles.

« Les coquilles de plancton sont minuscules, mais ensemble, elles façonnent la chimie de nos océans et le climat de notre planète », explique Patrizia Ziveri, professeure de recherche à l’ICREA et à l’ICTA-UAB, et autrice principale de l’étude. « En les excluant des modèles climatiques, nous risquons de négliger des processus fondamentaux qui déterminent comment le système terrestre réagit au changement climatique. »

Mais comme le montrent les auteurs, une grande partie de ce carbonate de calcium n’atteint jamais le fond marin. Au contraire, une fraction importante se dissout dans les couches supérieures de l’océan — un processus connu sous le nom de « dissolution superficielle ».
Alimentée par des interactions biologiques telles que la prédation, l’agrégation de particules et la respiration microbienne, cette dissolution superficielle modifie profondément la chimie océanique, mais reste largement absente des principaux modèles du système Terre (par ex. CMIP6) qui servent aux évaluations climatiques mondiales.
« Nous commençons seulement à comprendre à quel point les planctons calcifiants sont diversifiés et combien leurs réactions aux changements environnementaux peuvent différer », explique Sonia Chaabane, chercheuse à l’IRD au CEREGE (France) et coautrice de l’étude. « En reliant leur biologie aux dynamiques globales du carbone, nous pouvons affiner notre compréhension de la façon dont l’océan amortit le changement climatique — et de la fragilité de cet équilibre. »

L’étude met en lumière les caractéristiques uniques des différents groupes de planctons calcifiants, qui déterminent leur répartition géographique, leur rôle écologique et leurs vulnérabilités. Les coccolithophores, principaux producteurs de CaCO₃, sont particulièrement sensibles à l’acidification, car ils ne possèdent pas de pompes spécialisées pour évacuer l’acidité de leurs cellules. Les foraminifères et les ptéropodes, eux, en disposent, mais font face à d’autres pressions, telles que la perte d’oxygène ou le réchauffement des eaux. Ensemble, ces groupes déterminent le devenir du carbone dans l’océan. Ignorer leur diversité revient à simplifier à l’excès la manière dont l’océan réagit aux contraintes climatiques.

L’article appelle à des efforts urgents pour mieux quantifier la production, la dissolution et l’exportation de carbonate de calcium propres à chaque groupe, et pour intégrer ces dynamiques dans les modèles climatiques. Cela permettrait d’obtenir des projections plus précises des rétroactions océan–atmosphère, du stockage du carbone et même de la lecture des sédiments utilisés pour reconstruire les climats passés.

« Si nous ignorons les plus petits organismes de l’océan, nous risquons de passer à côté de dynamiques climatiques essentielles », déclare la Dre Ziveri. « Intégrer les planctons calcifiants dans les modèles climatiques pourrait offrir des prédictions plus fines et une compréhension plus profonde des impacts sur les écosystèmes et les sociétés. »

Les chercheurs concluent que combler ces lacunes de connaissance est essentiel pour développer une nouvelle génération de modèles climatiques capables de mieux saisir la complexité biologique des océans.

Classé sous :Climat Balisé avec :Communiqué de presse

L’âge du carbone des sols corrigé pour estimer sa vraie dynamique

16 octobre 2025 by osuadmin

Les sols stockent une grande quantité de carbone et jouent un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique. Pourtant, leur capacité réelle à accumuler du carbone reste incertaine : les modèles climatiques globaux prévoient un fort stockage d’ici 2100, alors que les mesures basées sur le radiocarbone (¹⁴C) concluent à un potentiel beaucoup plus limité. Cette divergence s’explique par la présence de carbone ancien (aOC) dépourvu de ¹⁴C, difficilement dégradable, issu des roches ou de matière organique préservée lors de longues pédogenèses. Ce carbone « sans radiocarbone », peu énergétique, ne participe plus au cycle actuel mais confère cependant au carbone réellement actif un âge artificiellement plus ancien.

En analysant 313 sols répartis à la surface terrestre, l’équipe a quantifié la concentration et la proportion de cet aOC selon le matériau parental, le type de sol et la profondeur. Les résultats indiquent une teneur moyenne en aOC de 2,4 mg/g ± 3,2 (écart-type), soit 11% du carbone organique dans les horizons de surface (0-30 cm), 25% dans les horizons intermédiaires (30-100 cm) et plus de 50% dans les sols profonds (>100 cm).

Une fois ce carbone ancien soustrait, l’âge moyen corrigé du carbone réellement actif dans les sols change drastiquement, atteignant 290 ans pour le premier mètre contre plusieurs millénaires (de 3100 à 4830 ans) sans cette correction. De même, les âges moyens dans les horizons de surface (0-30 cm) sont réactualisés à 140 ± 570 ans, 420 ± 1230 ans dans les horizons intermédiaires (30-100 cm) et enfin 800 ± 2140 ans au-delà d’un mètre de profondeur.

L'âge du carbone des sols corrigé pour estimer sa vraie dynamique
L’âge du carbone des sols corrigé pour estimer sa vraie dynamique. Contribution du carbone ancien dépourvu en ¹⁴C (aOC) exprimée en mg/g pour différents types de sols (classification WRB). Les sols considérés sont soit zonaux, dont le développement dépend principalement du climat, soit azonaux, dont l’évolution est surtout liée à d’autres facteurs tels que la nature du matériau parental ou le temps.

Ces valeurs, bien plus faibles, s’accordent mieux avec d’autres indicateurs indépendants, basés sur les isotopes stables du carbone (¹³C) et du chlore (³⁶Cl), et permettent d’affiner les modèles de la dynamique du carbone des sols et climatiques. Dans le cadre du changement global, les travaux devraient aussi considérer d’autres paramètres climatiques ainsi que l’utilisation des surfaces qui modifieront nécessairement la réactivité de ce carbone dépourvu de ¹⁴C et donc la capacité des sols à stocker du carbone.

Classé sous :Atmosphère, Océan, Surface continentale, Terre Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Fête de la science 2025

2 octobre 2025 by osuadmin

Au programme Marseillais…

  • Vendredi 3 octobre 2025 – Grand public – IMVT – Institut méditerranéen de la ville et des territoires, Marseille – de 18h à 23h. Retrouvez le Laboratoire Population Environnement et Développement (LPED) et l’Institut Méditerranéen de Biodiversité et d’Ecologie (IMBE) lors de l’évènement Recherches dans la ville, un événement insolite organisé par Aix Marseille Université pour découvrir la recherche avec celles et ceux qui la font. 
  • Vendredi 3 octobre 2025 – Grand public – Observatoire historique de Marseille, entrée : allée Jean-Louis Pons, 13004 – de 20h30 à 22h. Conférence Les trous noirs, par Jean-Pierre Luminet, directeur de recherche émérite CNRS au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM), spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, auteur et conférencier. Séance de dédicace avec la librairie Quartier Libre.
  • Lundi 6 octobre 2025 – Grand public – Mucem – de 19h à 21h. Conférence Ces nouveaux mondes du cosmos qui pourraient abriter la vie, par Didier Queloz, Astrophysicien – Prix Nobel de Physique 2019, Professeur de physique à l’Université de Cambridge et à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich. Une conférence proposée par l’Observatoire de Haute-Provence (OHP) dans le cadre de l’exposition Lire le ciel.
  • Mardi 7 octobre 2025 – Scolaire et étudiants – Bibliothèque Universitaire de Saint-Jérôme, 13013 Marseille – de 10h à 16h. Fête de la science à la BU Saint-Jérôme : Le LAM présentera tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l’Univers : les planètes, exoplanètes, comètes, mais aussi les étoiles, galaxies, la cosmologie et la mission spatiale Euclid ! Deux séances scolaires : de 10 à 12h puis de 14 à 16h; et, pour tous : création d’un modèle de comète à 13h.
  • Mercredi 8 octobre 2025 – Grand public – Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) – de 14h à 15h30. Les visites insolites du CNRS : Comment percer les mystères de l’univers ?
  • Vendredi 10 octobre 2025 – Scolaires – Samedi 11 et dimanche 12 octobre 2025 – Grand public – village des sciences de Marseille espace Puget – de 9h à 17h. Le LAM propose des animations pour découvrir l’astronomie, du système solaire à la cosmologie.
  • Vendredi 10 octobre 2025 – Scolaires – Samedi 11 et dimanche 12 octobre 2025 – Grand public – village des sciences de Marseille place Bargemon – de 10h à 18h. Atelier Nous v’EAU : tous les chemins mènent à l’océan. De la montagne à la mer… Une animation à tiroirs pour tout savoir sur la gestion multi-usage de la ressource en eau et les enjeux de la continuité écologique à l’échelle d’un bassin versant.
  • Vendredi 10 octobre 2025 – Scolaires – Samedi 11 et dimanche 12 octobre 2025 – Grand public – village des sciences de Marseille place Bargemon – de 10h à 18h. Formation à l’observation de la flore via les sciences participatives. Découvrez une nouvelle manière d’observer la nature tout en aidant les scientifiques à lutter contre le réchauffement climatique avec les chercheurs de l’IMBE !
  • Vendredi 10 octobre 2025 – Grand public – Observatoire historique de Marseille, entrée : allée Jean-Louis Pons, 13004 – de 20h30 à 22h. Conférence Filaments interstellaires et Intelligence Artificielle : vers une Intelligence Augmentée, par Annie Zavagno, professeure à Aix Marseille Université (AMU), spécialiste de la formation des étoiles au LAM.
  • Samedi 11 et dimanche 12 octobre 2025 – Grand public – village des sciences de Marseille place Bargemon – de 10h à 18h. Venez découvrir notre module issu de l’exposition Coup de pousse ! et des jeux pédagogiques, sur le thème de La nature en ville en présence de Valérie Berthaudière-Montès, Maître de Conférences en Ecologie végétale AMU au LPED. Exposition, atelier, jeux vidéo et jeu de plateau sur les trames vertes et bleues vous attendent pour poser un nouveau regard sur la biodiversité urbaine.
  • Mercredi 15 octobre 2025 – Grand public et centres aérés – théatre Sainte Marguerite, 13009 Marseille – de 10h à 16h30. Journée sciences organisée par la Mairie 9/10 de Marseille auquel le LAM participe.

 

Et au-delà…

  • Vendredi 3 octobre 2025 – Scolaires – Saint-Michel l’Observatoire – de 9h à 16h. Le village des sciences accueille les élèves autour de 4 thématiques : l’intelligence humaine, l’intelligence du vivant, l’intelligence collective et l’intelligence artificielle.
  • Vendredi 3 et samedi 4 octobre 2025 – Grand public – Médiathèque de Cadolive – Vend. : de 15h à 18h / Sam. : de 9h à 12h. Participez à un atelier sur les microfossiles pour reconstituer l’histoire du climat sur notre planète avec le Centre de Recherche et d’Enseignement des Géosciences de l’Environnement (CEREGE).
  • Samedi 4 octobre 2025 – Grand public – Notre Dame du Château, Allauch – de 19h30 à 23h. Observation du ciel nocturne avec le LAM.
  • Samedi 4 octobre 2025 – Grand public – Médiathèque de La Roque d’Anthéron – de 14h à 18h. Explorez les sciences autrement à travers 4 ateliers et 1 conférence avec le CEREGE.
  • Samedi 4 octobre 2025 – Grand public – Saint-Michel l’Observatoire – de 10h à 18h. Le Centre d’astronomie vous accueille pour vivre le plaisir de la découverte scientifique. L’OHP est partenaire de cet évènement.
  • Samedi 4 octobre 2025 – Grand public – Espace Bonne Fontaine, Forcalquier – de 20h30 à 22h. Conférence 2025 – Extraordinaires planètes extrasolaires, par Guillaume Hébrard – Directeur de recherche au CNRS, à l’Institut d’astrophysique de Paris et à l’OHP – OSU Pythéas. Réservations et inscriptions !
  • Mercredi 8 octobre 2025 – Grand public – Espace Bonne Fontaine, Forcalquier – de 18h à 20h. Conférence 2025 D’autres Mondes dans le cosmos ? par Michel Mayor, Prix Nobel de Physique 2019 – Professeur à l’Université de Genève, Suisse. Réservations et inscriptions !
  • Mercredi 8 octobre 2025 – Grand public – Bibliothèque Arthur Rimbaud, 75004 Paris – 19h. Conférence A la découverte des trous noirs et des corps célestes insolites, par Jean-Pierre Luminet, directeur de recherche émérite CNRS au LAM, spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, auteur et conférencier.
  • Jeudi 9 octobre 2025 – Scolaires – Technopôle de l’Arbois-Méditerranée (Aix-en-Provence). Une journée organisée par le CEREGE pour plus de 500 élèves primaires attendus sur une quarantaine d’ateliers et 2 conférences organisés par le laboratoire.
  • Vendredi 10 octobre 2025 – Scolaires – Musée de la Paléontologie (Marseille). Participez à un atelier/visite autour des fossiles conservés au musée.

Classé sous :Biodiversité, Climat, Écologie, Environnement, Interactions Homme-Milieu, Univers Balisé avec :Communiqué de presse

30 ans du CEREGE : célébration, science et partage

23 septembre 2025 by osuadmin

Deux jours de symposium interdisciplinaire

Le 26 et 27 août, le campus de l’Arbois du CEREGE a accueilli un symposium interdisciplinaire, réunissant chercheurs et chercheuses venus de France et de l’étranger. Cette rencontre, à la fois point de convergence et vitrine de l’excellence scientifique du laboratoire, a mêlé sessions plénières, échanges informels et moments conviviaux.

Le premier jour du symposium s’est ouvert par un discours de Lucilla Benedetti, directrice actuelle du CEREGE. Elle y a exposé sa vision pour l’avenir du laboratoire, en soulignant l’importance que cette orientation s’inscrive dans la continuité de ses trente années d’existence. Dans la foulée, Édouard Bard a proposé une rétrospective historique retraçant la genèse du CEREGE, depuis ses origines jusqu’à son installation dans les murs d’un ancien sanatorium. Ensemble, ces interventions ont posé un cadre à la fois mémoriel et prospectif, rappelant l’identité forgée au fil des décennies tout en ouvrant sur les horizons à venir.

Les sessions scientifiques ont ensuite permis de revisiter quelques-unes des grandes questions de la géoscience contemporaine : la compréhension de la Critical Zone, le calibrage des modèles climatiques à partir de données paléoclimatiques, le rôle des sols dans l’adaptation au changement climatique, ou encore l’étude des sédiments anciens et de l’ADN sédimentaire. Parmi les intervenant·es marquants de cette première journée figuraient Jérôme Gaillardet, Myriam Khodri, Claire Chenu, Mark Wiesner, Stéphane Calmant et Ana Prohaska.

Le deuxième jour, l’attention s’est déplacée vers d’autres champs de recherche, de l’océan aux paysages, en passant par la paléoanthropologie et même l’exploration spatiale. Laurent Bopp, Rosalind Rickaby, Allistair Seddon, Bruno Maureille, Carole Petit, Joerg Schaefer, Mioara Mandea et Sanjeev Gupta ont partagé leurs perspectives sur la biogéochimie marine, l’évolution des paysages, les interactions entre climat et glaciers, la dynamique du champ magnétique terrestre et l’aventure martienne.

Chaque session a ainsi été l’occasion d’un double mouvement : d’un côté, un approfondissement scientifique rigoureux ; de l’autre, une ouverture interdisciplinaire, qui a donné corps à l’idée que la recherche ne peut se penser isolément. Les grands enjeux environnementaux appellent des regards croisés et des démarches collectives, ce que ce symposium a incarné avec force.

La commémoration officielle : dialogue, engagement et perspectives

Le 29 août, partenaires institutionnels, tutelles, élus et acteurs locaux ont célébré officiellement les 30 ans du laboratoire. La matinée a commencé par des discours officiels de Lucilla Benedetti et Daniel Nahon, Arnaud Mercier (Métropole Aix-Marseille) et des représentants des cinq tutelles. Daniel Nahon a marqué les esprits avec sa phrase : « Penser en scientifique et agir en citoyen », rappelant que la recherche s’inscrit dans une responsabilité collective et sociétale.

La table ronde « Paroles de science(s) : quelles recherches pour affronter les crises et penser l’avenir ? », animée par Maud Devès et réunissant Nathalie Blanc, Claudie Haigneré, Alexis Licht et Nicolas Roche, a prolongé cette réflexion. Elle a interrogé le rôle des sciences dans un monde traversé par des crises multiples. Plus largement, les échanges ont mis en évidence que la transition écologique ne se vit pas de la même manière selon les groupes sociaux, et que l’action scientifique doit tenir compte de cette diversité de réalités et de capacités d’engagement.

En clôture, la fresque murale « Space & Time » de Hitnes a été inaugurée lors du cocktail. Monumentale par ses 124 m², cette œuvre désormais permanente symbolise les échelles spatiales et temporelles sur lesquels portent les recherches du CEREGE.

Revivez les conférences du symposium et la table ronde !

> Regarder la rediffusion du symposium

> Regarder la rediffusion de la table-ronde

Expositions et engagements scientifiques

Tout au long des célébrations, deux expositions sont venues enrichir la découverte du CEREGE.

La première, une frise chronologique conçue sous la direction de Bruno Hamelin, retrace 30 ans de recherches et d’innovations et restera désormais visible en permanence au laboratoire.
La seconde mettait à l’honneur les doctorants, qui ont présenté leurs travaux sous forme d’affiches détournant les codes du cinéma, mêlant humour et sciences.
Ces dispositifs illustrent la place centrale accordée à la valorisation de la recherche, à la transmission des savoirs et à la mise en lumière des jeunes scientifiques — véritables forces vives et avenir du CEREGE.

Vers l’avenir : science et société

Depuis 1995, le CEREGE développe une recherche de pointe sur les grands enjeux environnementaux : climat, eau, ressources, pollutions, risques naturels et matériaux critiques. Rattaché à Aix-Marseille Université, au CNRS, à l’IRD, à INRAE et au Collège de France, le laboratoire rassemble aujourd’hui plus de 200 membres et bénéficie d’un rayonnement national et international.

Ces 30 ans ont été l’occasion de célébrer une  , mais aussi de rappeler que la recherche est un engagement : préparer l’avenir avec et pour la société, répondre aux crises environnementales, nourrir les débats et former les scientifiques de demain.

Classé sous :Paléontologie, Surface continentale, Terre Balisé avec :Communiqué de presse

Caractérisation complète de l’astéroïde 2023 CX1 : un cas d’étude inédit pour la défense planétaire

18 septembre 2025 by osuadmin

Découvert le 12 février 2023, à peine sept heures avant son entrée dans l’atmosphère, 2023 CX1 a percuté la Terre au-dessus de la Normandie le 13 février à 02:59 UTC. Presque sphérique, il mesurait un peu moins d’un mètre de diamètre pour une masse d’environ 650 kg. Il s’est désintégré brutalement à 28 km d’altitude, libérant 98 % de son énergie cinétique en une fraction de seconde — un comportement exceptionnel pour un objet de cette taille. Cette explosion a dispersé plus d’une centaine de fragments en Normandie. La météorite, baptisée Saint-Pierre-le-Viger (SPLV), est la seule chondrite ordinaire jamais étudiée à la fois depuis l’espace et en laboratoire. 

Une mobilisation scientifique sans précédent 

Plus de 100 chercheurs et citoyens répartis en Europe, Amérique, Afrique et Australie ont uni leurs efforts pour étudier chaque aspect de cette chute exceptionnelle : découverte télescopique, suivi orbital, observations dans l’atmosphère en optique, infrason et par ondes sismiques, et analyses géochimiques en laboratoire. Cette alliance unique entre science professionnelle et citoyenne démontre la puissance de la coopération internationale face à des événements célestes rares et d’une importance cruciale.

Résultats scientifiques clés

  • Une prédiction record – 2023 CX1 n’est que le 7ᵉ astéroïde détecté avant impact. Grâce à une stratégie d’observation inédite, l’ESA et la NASA ont calculé l’heure et le lieu de la chute avec une précision jamais atteinte.
  • Une première mondiale – Le réseau FRIPON/Vigie-Ciel a mobilisé le public pour filmer la rentrée atmosphérique de l’astéroïde, aboutissant à la première observation “ciblée” d’un météore de l’histoire. Il a aussi permis de retrouver rapidement les météorites au sol grâce à une mobilisation citoyenne exceptionnelle.
  • Un astéroïde “ordinaire”… mais unique – C’est le seul impacteur imminent identifié comme une chondrite ordinaire de type L, la catégorie la plus représentée parmi les météorites terrestres.
  • Une orbite d’une précision inégalée – L’écart entre la trajectoire prédite et observée dans l’atmosphère était inférieur à 20 m, faisant de SPLV la météorite dont l’orbite est la plus précisément mesurée à ce jour.
  • Une origine retracée – Les analyses montrent que 2023 CX1 s’est formé dans la ceinture principale interne – entre Mars et Jupiter – et s’est détaché de son corps parent il y a environ 30 millions d’années.  Son orbite est cohérente avec une origine dans la famille de l’astéroïde Massalia.
  • Une fragmentation atypique – Résistant à des pressions dynamiques élevées (4 MPa), l’astéroïde s’est désintégré brutalement autour de 28 km d’altitude en produisant une onde de choc sphérique et concentrée.
  • Un risque accru – Les simulations hydrodynamiques montrent que ce type de fragmentation pourrait causer au sol des dégâts supérieurs à ceux d’une désintégration progressive, comme celle de l’événement de Chelyabinsk en 2013. 

Enjeux pour la défense planétaire 

Cette étude souligne l’importance d’intégrer la caractérisation spectrale, structurelle et dynamique des objets détectés avant impact dans les protocoles de défense planétaire. Les astéroïdes associés aux chondrites de type L, issus de la ceinture principale interne, pourraient nécessiter des mesures d’alerte renforcées et des plans d’évacuation adaptés en cas de menace. 

Citation

« Nous avons confirmé l’existence d’une nouvelle population d’astéroïdes liés aux chondrites de type L, capables de se fragmenter brutalement dans l’atmosphère et de libérer presque toute leur énergie d’un seul coup. Ce type d’astéroïde doit être pris en compte dans les stratégies de défense planétaire, car il représente un risque accru pour les zones habitées », explique Auriane Egal, astrophysicienne au Planétarium de Montréal – Espace pour la Vie et membre du réseau FRIPON/Vigie-Ciel. 

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Identification de la zone de formation des chondrites carbonées

8 septembre 2025 by osuadmin

Principaux résultats

  • Les météorites CM et CI proviennent de régions différentes du Système solaire externe.
  • Elles ont été implantées dans la ceinture d’astéroïdes à des moments distincts : lors de la formation de Saturne (CM) et plus tard lors de la formation et migration d’Uranus et de Neptune (CI).
  • Cette différence de chronologie explique leurs compositions et distributions contrastées.
    Les astéroïdes de type CM ont probablement apporté une grande partie de l’eau terrestre.

Des astronomes ont mis en évidence de nouveaux indices sur le berceau des matériaux les plus anciens et les plus primitifs du Système solaire. Une étude publiée dans Nature Astronomy par Sarah E. Anderson et Pierre Vernazza (Aix-Marseille Université, CNRS, CNES, Institut Origines) et Miroslav Brož (Université Charles, Prague) montre que deux grandes familles de météorites carbonées — les chondrites CM et CI — proviennent d’astéroïdes implantés dans la ceinture principale à des époques différentes et depuis des régions distinctes du Système solaire.
 
Les résultats révèlent que les astéroïdes de type CM, riches en chondres (petits cristaux sphériques formés par un refroidissement rapide), sont issus de la région de formation de Saturne (~10 unités astronomiques du Soleil). Ils ont été implantés précocement dans la ceinture d’astéroïdes, environ 3 à 4 millions d’années après la naissance du Soleil, freinés et capturés grâce au gaz abondant du disque protoplanétaire.
 
À l’inverse, les astéroïdes de type CI, pauvres en chondres et chimiquement plus proches des comètes, sont arrivés plus tard — 4 à 5 millions d’années après la naissance du Soleil. Formés au-delà d’Uranus et de Neptune (>20 unités astronomiques), ils ont été projetés vers l’intérieur par la migration de ces planètes géantes, à une époque où le gaz du disque s’était déjà largement dissipé.
 
« Le processus d’implantation est complexe », explique Sarah Anderson, autrice principale de l’étude. « Le gaz du jeune Système solaire agissait comme une atmosphère, ralentissant certains corps et leur permettant d’être piégés dans la ceinture d’astéroïdes. D’autres n’ont pu arriver qu’après la dissipation du gaz, sous l’effet de la migration des planètes géantes. C’est ainsi que nous expliquons les distributions très différentes des météorites CM et CI observées aujourd’hui. »
 
Cette découverte offre une nouvelle manière de lire la ceinture d’astéroïdes : comme une « machine à remonter le temps » conservant des instantanés de l’évolution du Système solaire.
« Grâce aux compositions et aux localisations de ces météorites, nous pouvons désormais reconstituer la structure du disque protoplanétaire originel », ajoute Pierre Vernazza, co-auteur de l’étude. « Nos résultats suggèrent également que les astéroïdes de type CM ont été une source majeure de l’eau terrestre. »
 
L’apport d’eau est une question clé et interdisciplinaire, car il conditionne l’émergence et l’évolution de la vie. L’océan terrestre ne représente qu’environ 0,02 % de la masse de notre planète, ce qui implique que la Terre s’est formée à partir de matériaux majoritairement secs et a ensuite reçu un apport d’eau exogène. Cette étude renforce l’hypothèse selon laquelle les astéroïdes carbonés ont joué ce rôle de manière particulièrement efficace.

Séquence d'événements ayant conduit les différents petits corps dans la ceinture d'astéroïdes. Tout d'abord, la formation de Saturne disperse les CM vers l'intérieur ; puis, des millions d'années plus tard, la formation des géantes glacées disperse les CI plus éloignés dans la ceinture d'astéroïdes.
Séquence d’événements ayant conduit les différents petits corps dans la ceinture d’astéroïdes. Tout d’abord, la formation de Saturne disperse les CM vers l’intérieur ; puis, des millions d’années plus tard, la formation des géantes glacées disperse les CI plus éloignés dans la ceinture d’astéroïdes.

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

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