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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Communiqué de presse

Le changement climatique pourrait favoriser le développement du plancton de petite taille en Méditerranée Nord-Occidentale

22 septembre 2014 by osuadmin

Une équipe constituée de chercheurs du Laboratoire d’études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS/OMP, UPS / CNRS / CNES / IRD), du Laboratoire d’aérologie (LA/OMP, UPS / CNRS), de l’Institut méditerranéen d’océanographie (MIO/PYTHÉAS, CNRS / Université du Sud – Toulon – Var / IRD / Université Aix-Marseille) et du Groupe d’étude de l’atmosphère météorologique (CNRM-GAME, Météo-France / CNRS) a examiné, par modélisation à l’aide d’un modèle couplé hydrodynamique – biogéochimie, la réponse de l’écosystème planctonique de Méditerranée Nord-Occidentale à l’évolution des conditions atmosphériques et hydrodynamiques d’ici la fin du XXIe siècle. La contribution de cet écosystème au stockage du carbone ne montrerait pas de changement significatif. En revanche, le réchauffement et l’appauvrissement en sels nutritifs de la couche de surface favoriseraient le développement du plancton de petite taille. Il ressort également que le choix des conditions biogéochimiques initiales et aux frontières imposées au modèle couplé induit de fortes incertitudes.

La Méditerranée a été identifiée comme l’un des « points chauds » du changement climatique car compte tenu de sa petite taille, les impacts des variations climatiques sur la circulation océanique et les écosystèmes marins se ressentent rapidement sur l’ensemble du bassin. En Méditerranée Nord-Occidentale, l’une des zones biologiquement les plus productives de Méditerranée, la convection profonde est l’un des mécanismes hydrodynamiques clefs :

  • en hiver, les épisodes de vent du nord (Mistral et Tramontane) y provoquent un refroidissement, et donc une densification, des eaux de surface, induisant un fort mélange vertical de la colonne d’eau qui permet d’apporter à la surface les sels nutritifs initialement présents dans les couches profondes de l’océan ;
  • au printemps, le mélange cesse et la chlorophylle peut de nouveau se développer par photosynthèse dans la couche de surface enrichie en nutritifs et stabilisée ; c’est le « bloom » phytoplanctonique.

Or la plupart des études de modélisation prévoient un affaiblissement du mélange vertical hivernal et un réchauffement de la couche de surface d’ici la fin du XXIe siècle en Méditerranée. Quel impact cette évolution aura-t-elle sur l’écosystème planctonique ? Cette question est importante car le plancton joue un rôle majeur dans la biodiversité et les ressources halieutiques locales, en tant que premier maillon de la chaine alimentaire marine, ainsi que dans le climat global via sa contribution à la séquestration océanique du carbone.

Cycle annuel de la concentration en carbone (mmolC.m-3) des groupes planctoniques de petite taille (pico-phytoplancton, nano-zooplancton et bactéries) et du carbone organique dissous (COD). L’enveloppe bleue (rouge) représente le groupe des 7 années de la période 1961-1990 (respectivement 2070-2099). Le cadre au-dessus des courbes donne la valeur de la p-value : si celle-ci est inférieure à 0,05 (zones grisées), la différence entre les périodes future et présente est significative. Pour comprendre la réponse de l’écosystème planctonique de Méditerranée Nord-Occidentale aux variabilités atmosphérique et hydrodynamique à plus ou moins long terme, des chercheurs du LEGOS, du LA, du MIO et du GAME ont réalisé deux jeux de sept simulations annuelles représentatives respectivement des périodes 1961-1990 et 2070-2099 au moyen d’un modèle numérique couplé hydrodynamique (SYMPHONIE) – biogéochimie (Eco3M).

De ces simulations, il ressort que l’affaiblissement du mélange vertical entre le XXe et la fin du XXIe siècle conduirait à une diminution de la disponibilité en sels nutritifs et qu’en parallèle, le réchauffement de la couche de surface provoquerait une augmentation de la production primaire brute (qui dépend de la température), c’est-à-dire de la fixation de carbone par photosynthèse chlorophyllienne. Cette combinaison de l’appauvrissement nutritif et de l’augmentation de la production primaire donnerait lieu à une augmentation de l’exsudation phytoplanctonique, un processus permettant aux organismes phytoplanctoniques de se « débarrasser » de leur trop-plein de carbone, par rapport aux autres éléments chimiques (azote, phosphore, silicium), sous forme de carbone organique dissous (COD) (perte de biomasse). La forte augmentation de concentration en COD qui en découlerait favoriserait alors le développement de bactéries 1 consommatrices de COD et productrices d’ammonium, et conduirait ainsi à une augmentation de la biomasse du pico-phytoplancton (le plus petit groupe de phytoplancton qui consomme préférentiellement de l’ammonium) et du nano-zooplancton (le plus petit groupe de zooplancton qui consomme bactéries et pico-phytoplancton). Au final, seuls les groupes planctoniques de petite taille (pico-phytoplancton, nano-zooplancton et bactéries) subiraient une augmentation significative de leur biomasse entre le XXe et la fin du XXIe siècle, une évolution qui induirait une modification de la composition de l’écosystème planctonique mais pas d’augmentation de la biomasse globale, la biomasse des groupes de petite taille ne représentant qu’une faible fraction de la biomasse totale. En outre, la contribution de cet écosystème au cycle du carbone ne subirait pas de changement significatif entre les périodes présente et future. En effet, les simulations montrent :

  • que l’augmentation du rejet de dioxyde de carbone, en grande partie lié à la respiration bactérienne, compense presque exactement celle de la fixation liée à la production primaire, et que donc la fixation nette de dioxyde de carbone par l’écosystème reste inchangée ;
  • que l’affaiblissement du transport vertical des masses d’eau est compensé par l’augmentation de leur concentration en COD, et que donc l’export en profondeur de carbone organique ne varie pas de façon significative.

Les chercheurs ont également effectué des exercices de sensibilité pour évaluer l’influence des différentes sources d’incertitudes associées à la stratégie de modélisation mise en œuvre. Les incertitudes associées au choix des conditions biogéochimiques initiales et aux frontières sont très élevées : elles peuvent atteindre 70 % et sont donc du même ordre ou d’un ordre de grandeur supérieur à celles associées à la variabilité interannuelle et à l’évolution à long terme de l’écosystème. Quant aux incertitudes liées au choix du forçage atmosphérique de surface [flux de chaleur, d’eau (évaporation et précipitation) et de quantité de mouvement (vent)], du forçage hydrologique et du scénario socio-économique, elles restent inférieures à 7 %, tandis que celle liée au forçage hydrodynamique peut aller jusqu’à 30 %, les évolutions simulées entre présent et futur allant toujours dans le même sens quel que soit le forçage considéré.

1. Ces bactéries, qui font partie du groupe planctonique de petite taille, consomment une fraction importante de la matière organique dissoute. Inversement, elles rejettent des sels nutritifs inorganiques (ammonium, phosphates…) au cours d’un mécanisme dit d’excrétion, ainsi que du CO2 au cours de la respiration bactérienne. L’ensemble de ces processus est appelé boucle microbienne.

Classé sous :Atmosphère, Biodiversité, Écologie, Océan Balisé avec :Communiqué de presse

Lorsqu’une étoile se métamorphose en un trou noir

9 octobre 2022 by osuadmin

Le dimanche 9 octobre 2022, à 13h16min50sec précise, l’éruption lumineuse la plus énergétique jamais observée sur Terre a été détectée par les satellites américains FERMI et SWIFT. Cette éruption répondant au nom de GRB 221009A (GRB est l’acronyme de Gamma Ray Burst, sursaut de rayons gamma en anglais) est la signature de l’effondrement gravitationnel d’une étoile très massive (au-delà de 20 à 30 fois la masse du Soleil) en un trou noir.

Mais ce sursaut-gamma est absolument exceptionnel puisqu’il a libéré des photons ayant une énergie de 18 téraélectronvolts d’énergie (un 18 suivi de 12 zéros !), conduisant même à une perturbation des communications longues portées sur Terre. Sachant que cet événement a été émis à une distance de 1,9 milliard d’années-lumière de la Terre, au sein d’une galaxie située dans la constellation de la Flèche, cela fait de GRB 221009A l’un des phénomènes astrophysiques les plus violents depuis la formation même de l’Univers.

Ce phénomène a tout de suite déclenché une campagne d’observation assez remarquable, impliquant des moyens considérables. Des chercheurs du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) ont ainsi activement contribué à cette campagne, notamment grâce à des moyens d’observations de l’Observatoire de Haute-Provence (OHP), le T193 avec l’instrument MISTRAL et le T120. Grâce à une excellente coordination entre les équipes du LAM et de l’OHP, il a été possible de suivre pendant plusieurs jours ce phénomène remarquable.

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Le T193 dans sa coupole

Crédit : A. Van Der Stegen / OHP-CNRS

Cette observation préfigure ainsi les nombreuses découvertes à venir obtenues par le satellite SVOM et son télescope de suivi, COLIBRI. Ceux-ci auront justement pour tâches de détecter et d‘étudier dès le milieu de l’année 2023 ces objets remarquables que sont les sursauts-gamma. Le LAM et l’OHP, en tant que co-responsable de SVOM et responsable de COLIBRI, pourront ainsi continuer à jouer un rôle clef dans cette traque, dans laquelle l’instrument MISTRAL du T193 aura tout naturellement sa place.

 

Voir en ligne : Le communiqué sur le site du LAM

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Inauguration des plateformes technologiques SPATIAL et POLARIS du Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM)

19 septembre 2014 by osuadmin

Cet événement conclura l’opération du regroupement de l’astrophysique marseillaise sur le site de Château-Gombert et marquera le succès d’une opération d’ampleur exceptionnelle initiée il y plus de 10 ans.

Ces équipements lourds, uniques en France et sans véritable compétiteur en Europe, représentent un investissement de près de 7M€. Leur mise en service place le LAM au premier rang des laboratoires européens capables de réaliser, de tester et de qualifier les instruments pour les très grandes infrastructures de recherche en astrophysique au sol ou dans l’espace.

En présence de Yvon Berland, Président d’Aix-Marseille Université ; Pascale Delecluse, Directrice de l’Institut national des sciences de l’Univers du CNRS ; Jean-Yves le Gall, Président du Centre national d’études spatiales – CNES ; Younis Hermès, Délégué régional Provence et Corse du CNRS ; Jean-Gabriel Cuby, Directeur du LAM ; Philippe Mussi, Conseiller régional, Région Provence-Alpes-Côte d’Azur ; Félix Weygand, Conseiller général délégué à l’enseignement supérieur, recherche et nouvelles technologies et informatique ; Marie-Laure Rocca-Serra, Conseillère municipale déléguée à l’enseignement supérieur, Ville de Marseille ; Cyril Robin-Champigneul, Chef de la représentation régionale de la Commission européenne ; Mark McCaughrean, Senior Science Advisor in the Directorate of Science & Robotic Exploration à l’ESA (Agence spatiale européenne).

La plateforme SPATIAL est constituée d’un ensemble de moyens de tests et de qualification en environnement spatial d’une ampleur unique pour un laboratoire d’astrophysique en France. Ces équipements, constitués d’un grand caisson de 90m3 (ERIOS), de cuves spécialisées de plus petites dimensions, de moyens de tests d’éléments optiques et micro-optiques, et de moyens de vibration et de métrologie, serviront à la qualification des instruments de futures missions spatiales.

La plateforme POLARIS, (POLishing Active and Robotic Integrated System), est constituée d’un équipement majeur dédié au polissage de pièces optiques de grand diamètre accompagné d’un ensemble de moyens de fabrication optique de plus petites dimensions, des équipements de métrologie et de tests interférométriques ainsi qu’un tunnel et une tour de tests optiques permettant la caractérisation in-situ des grandes optiques réalisées.

Crédit Photo : Alain Origné / LAM

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Et si nos océans (sub)tropicaux captaient plus de CO2 que prévu ?

10 octobre 2022 by osuadmin

L’océan constitue un puits de carbone, porteur d’enjeux majeurs dans l’évolution du climat. Parmi les phénomènes impliqués dans le piégeage de CO2 par l’océan, le plancton végétal (ou phytoplancton) absorbe le CO2 par photosynthèse, fabrique de la matière organique constituée de carbone, qui est transférée le long de la chaine alimentaire marine. A la mort des organismes, une partie de ce carbone sédimente au fond des océans sous forme de neige marine, soustrayant ainsi du CO2 à l’atmosphère. C’est ce que l’on appelle la pompe biologique à carbone. De nouvelles études montrent que cette pompe pourrait capter plus de carbone que prévu.

L’océan (sub)tropical (environ 50% de la surface de l’océan global) est considéré comme peu efficace à piéger du CO2, car il est pauvre en azote (un nutriment essentiel), ce qui limite la croissance du phytoplancton. Ces vastes régions abritent pourtant des organismes appelés ‘diazotrophes’, qui fixent du CO2 et fertilisent aussi les eaux de surface en azote, soutenant ainsi la chaîne alimentaire. Cependant, il est aujourd’hui admis que les diazotrophes ne chutent pas vers l’océan profond, mais sont recyclés dans la couche de surface, restituant leur CO2 à l’atmosphère. Des études menées dans le cadre du projet TONGA (Pacifique Sud) remettent en cause ce paradigme : c’est en effectuant des mesures dans l’océan profond à l’aide d’un couplage d’outils collectant la neige marine qu’une équipe de recherche d’un domaine INSU (voir encadré) a démontré que les diazotrophes chutent vers l’océan profond, contribuant à la majeure partie du flux d’export de carbone. L’étude révèle en outre que les organismes sont peu dégradés, voire quasi intacts à cette profondeur, suggérant une chute rapide et donc un faible recyclage en CO2 pendant la descente. Une étude complémentaire révèle que certains de ces organismes (Trichodesmium) sont encore vivants à 1000 m de profondeur, confirmant leur chute rapide (plusieurs centaines de mètres par jour) vers l’océan profond, où ce carbone sera piégé sur le long terme. Ces travaux appellent à explorer en détail le rôle des diazotrophes dans la pompe biologique à carbone, afin de comprendre leur rôle potentiel dans l’océan du futur, ce qui sera réalisé dans le cadre du projet HOPE [1].

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Neige marine

Crédit : Newatlas

Voir en ligne : Le communiqué sur le site de l’INSU

Classé sous :Écologie, Océan Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Immersciences

10 octobre 2022 by osuadmin

Le podcast à l’écoute des scientifiques de l’Observatoire des Sciences de l’Univers Institut Pythéas.

Dans la foulée de la fête de la science, l’Observatoire des Sciences de l’Univers Institut Pythéas – CNRS, AMU, IRD, INRAE – lance « Immersciences ». Ce nouveau podcast vous donne rendez-vous un lundi sur deux à partir du 17 octobre 2022 pour une série de voyage immersifs au cœur des univers de recherche des équipes scientifiques de ses laboratoires, du fond des océans aux confins de l’Univers. A retrouver sur les plateformes Anchor, Spotify et Apple Podcast !

« Immersciences » donne ainsi la parole aux scientifiques de l’OSU Institut Pythéas. Les scientifiques interviewés y parlent de leurs découvertes, de leurs projets, des instruments qu’ils utilisent et parfois qu’ils conçoivent pour mener à bien leur recherche. A travers leurs propos, certains nous offrent un voyage dans le temps qui nous permet de comprendre comment au fil du temps une aventure scientifique se construit, d’autres nous dévoilent leur étonnant sujet de recherche. Parfois aussi, ils nous confient quelques anecdotes. Et, la plupart du temps, ils nous font partager leur passion.Des temps d’écoute « croustillants » qui vous immergent au cœur de la science en toute simplicité et vous font aussi rêver …

Pour cette première saison, plusieurs thématiques sont abordées.

Trois épisodes ont été réalisés en lien avec l’exposition « La quête des mondes extrasolaires – Des planètes par milliers » présentée sur le site historique de l’Observatoire de Marseille. Ils suivent ainsi le parcours de l’exposition – de la détection de la première exoplanète en 1995 aux instruments programmés pour le futur et ce que l’on espère comprendre avec !

Une seconde série plus étoffée sur le thème « terre et océan – il y a encore tant à découvrir » vous révèle des grandes missions d’exploration (telles que l’expédition Polar POD et le projet BathyBot). On y découvre aussi le quotidien des scientifiques embarqués sur des expéditions océanographiques ou encore un projet de recherche très spécifique. Et pour faire le lien entre la terre et l’océan, un épisode sera également dédié à ce « point » de rencontre entre ces deux univers que l’on appelle le trait de côte …

Série Exoplanètes

Réalisée pour accompagner l’exposition « La quête des mondes extrasolaires – Des planètes par milliers » les trois épisodes de cette série suivent le parcours de l’exposition – de la détection de la première exoplanète en 1995 aux instruments programmés pour le futur et ce que l’on espère comprendre avec !

  • De 51 Pegasus b à nos jours, comment détecte-t-on ces mondes extrasolaires ?
  • Des instruments toujours plus puissants et plus précis
  • Sommes-nous seuls dans l’Univers ?

Série terre et océan

  • Deep sea : Quels mystères se cachent au fond de l’océan ?
  • POLAR POD, un bateau bien particulier pour explorer l’océan austral
  • Marseille, de la terre à la mer – une solidarité écologique nécessaire !
  • Etudier et comprendre les vertus thérapeutiques des éponges

Alors, découvrez ces épisodes au rythme de leur diffusion ! Bonne écoute !

Voir en ligne : A écouter sur Spotify, Apple podcast et Anchor !

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Les tourbières comme point de bascule du climat

9 novembre 2022 by osuadmin

Les tourbières ne recouvrent que 3 % de la surface continentale terrestre mais renferment un tiers du stock de carbone des sols mondiaux. Une équipe internationale de scientifiques, dont certains du CNRS-INSU (voir encadré), vient de démontrer qu’en s’asséchant, les plus vastes tourbières tropicales situées dans le bassin central du Congo [1] pourraient ne plus être en mesure de stocker le carbone des végétaux qui s’y accumule, mais plutôt libérer du CO2 dans l’atmosphère et contribuer ainsi au réchauffement climatique. Les tourbières du bassin central du Congo apparaissent donc comme des écosystèmes vulnérables dont le fonctionnement est à prendre en compte dans les modèles climatiques globaux.

L’équipe, lors d’une expédition dans cette région, a procédé au prélèvement d’échantillons afin d’étudier la sensibilité de cet écosystème face au changement climatique. En datant des carottes de tourbe, les scientifiques ont observé des taux d’accumulation de tourbe très faible entre 7 500 et 2 000 ans avant aujourd’hui, dans toute la région. De plus, une reconstitution paléo-hydrologique (enregistrement des conditions de pluie du passé) a montré qu’entre 5 000 ans et 2 000 ans avant aujourd’hui, le climat est devenu progressivement plus sec. Ce qui a asséché les marécages et donc exposé à l’air des couches de tourbe plus anciennes entrainant une dégradation plus importante de cette tourbe, montrée par les analyses géochimiques : dégradation ayant probablement mené à une minéralisation de la tourbe (c’est-à-dire sa « transformation »en CO2), ceci expliquant ainsi les faibles taux d’accumulation montrés par les datations. On constate donc une perte massive et généralisée de tourbe qui ne s’est arrêtée que lorsque la sécheresse a cessé, permettant à la tourbe de recommencer à s’accumuler.

Les résultats montrent donc que les tourbières du Congo stockent du carbone dérivant des végétaux, dès lors qu’elles sont recouvertes en permanence par de l’eau, facteur favorable à une lente décomposition des végétaux et à une préservation dans le sol de la matière organique qui en dérive durant des millénaires. Finalement, si le changement climatique assèche les tourbières au-delà de leur point de bascule [2], celles-ci libéreront des quantités significatives de carbone dans l’atmosphère, accélérant ainsi le changement climatique.

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Tourbière boisée de la Cuvette Centrale congolaise (Département de la Cuvette, République du Congo)

Crédit : Yannick Garcin

Voir en ligne : Le communiqué sur le site de l’INSU

Classé sous :Environnement, Terre Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

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