Alain Origné, ancien ingénieur optique au LAS puis au LAM, s’est vu discerner le prix Charles Bortoli 2024 de l’Académie des Sciences, des Lettres et des Arts de Marseille pour son livre Le Canigó, une île éphémère en Provence (Editions Trabucaire, 2023). Ce livre raconte, en provençal et en français, l’histoire de la découverte de ce phénomène atmosphérique
permettant l’observation du Canigou depuis les collines provençales. Il donne les explications théoriques du phénomène, joliment illustrés, mais, surtout, le livre est truffé des magnifiques photos prises par Alain lui-même, témoins de toute la rigueur et la compétence en optique instrumental qui le caractérisa durant toute sa carrière parmi nous jusqu’à son départ à la
retraite en 2016. Après la participation aux manips mythiques comme Hipparcos, Hubble et ISO, il a notamment mené des activités d’assemblage, intégration et test pour Rosetta, Herschel, SPHERE et Euclid.
Distinction
Olivier Mousis élu à l’Académie Internationale d’Astronautique
Olivier Mousis a été élu Membre Correspondant à l’Académie Internationale d’Astronautique (IAA). Cette distinction prestigieuse est une fierté pour Aix-Marseille Université et offre une opportunité supplémentaire à notre établissement de contribuer au développement du secteur spatial mondial. L’IAA réunit les plus éminents experts en astronautique de 88 pays pour aborder les enjeux contemporains de l’exploration spatiale, notamment les utilisations non militaires de l’espace et l’exploration continue du système solaire. Fondée à Stockholm le 16 août 1960 par Theodore von Karman, créateur du célèbre Jet Propulsion Laboratory, l’IAA se consacre à la reconnaissance des réalisations de ses membres, à l’exploration et à la discussion des avancées en recherche et technologie spatiales, et à fournir des conseils sur les utilisations pacifiques de l’espace. Les objectifs de l’IAA, tels qu’énoncés dans ses statuts, sont les suivants : promouvoir le développement de l’astronautique à des fins pacifiques ; reconnaître les individus ayant excellé dans une branche de la science ou de la technologie liée à l’astronautique ; et offrir un cadre permettant aux membres de contribuer aux efforts internationaux et à la coopération en matière de science aérospatiale, en collaboration avec les académies nationales des sciences ou de l’ingénierie.
Les recherches d’Olivier Mousis portent sur l’étude des conditions de formation des systèmes planétaires, en particulier celles de notre système solaire. Son objectif est de mettre en relation les propriétés chimiques et physiques actuelles des corps planétaires avec les nombreux processus ayant influencé leur formation et leur évolution primordiale dans les disques protoplanétaires. Pour cela, il utilise des données provenant de missions spatiales, d’installations au sol et d’expériences en laboratoire. Olivier Mousis contribue également à la conception et à la préparation de missions robotiques destinées à explorer le système solaire externe. Il mène un effort soutenu pour définir les futures missions spatiales qui enverront des sondes explorer les atmosphères des quatre planètes géantes, en mettant un accent particulier sur Saturne (il a été le promoteur de la proposition de mission HERA soumise à l’ESA en réponse aux appels M4 et M5). Plus récemment, il s’intéresse également aux géantes glacées Uranus et Neptune. Olivier Mousis a récemment dirigé un consortium international pour proposer une mission d’exploration d’Encelade en réponse à l’appel de classe M de 2022 de l’ESA (mission Moonraker). Olivier Mousis est lauréat d’une chaire fondamentale décernée par l’Institut universitaire de France en 2022 et d’une chaire d’excellence attribuée par Aix-Marseille Université en 2015. Il dirige également le consortium FACOM (FAte of the volatile COmpounds at the galilean Moons) financé par l’Agence Nationale de la Recherche pour la période 2022-2025. Olivier Mousis est l’auteur ou le co-auteur de plus de 260 articles de recherche et a présenté plus de 550 contributions orales et écrites lors de conférences internationales.
Olivier Sulpis, parmi les 7 lauréats de la bourse européenne Starting Grant 2024 en Provence
Liste des 7 lauréats Starting hébergés par le CNRS en Provence :
- Hugo Bisio Sabaris, chargé de recherche au laboratoire Information génomique et structurale (IGS)1
- Fanny Cazettes, chargée de recherche à l’Institut de neurosciences de la Timone (INT)1
- Isabelle Dautriche, chargée de recherche au Centre de recherche en psychologie et neurosciences (CRPN)1
- Maud Gratuze, chargée de recherche à l’Institut de neurophysiopathologie (INP)1
- Baptiste Libé-Philippot, chargé de recherche à l’Institut de biologie du développement de Marseille (IBDM)1
- Ashleigh Shannon, chargée de recherche au laboratoire Architecture et fonction des macromolécules biologiques (AFMB)1
- Olivier Sulpis, chargé de recherche au Centre de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement (CEREGE)2
Projet Deep-C : Deep-sea carbonates under pressure: mechanisms of dissolution and climate feedback
Portrait
Olivier Sulpis a obtenu son doctorat en géochimie aquatique à l’Université McGill, à Montréal. Il a ensuite travaillé aux Pays-Bas, à l’Université d’Utrecht en tant qu’associé de recherche. Il est spécialiste de la dissolution des sédiments marins à l’Anthropocène. Cette dissolution sera le principal puits du CO2 d’origine humaine d’ici 100 à 1000 ans. Ses travaux ont permis de comprendre et anticiper le lien entre sédiments et CO2 et ont accompagné l’explosion de l’intérêt pour les méthodes de captation du CO2 basées sur l’accélération des puits de carbone naturels. En parallèle de ses recherches fondamentales, Olivier Sulpis a travaillé avec plusieurs organisations internationales implémentant des méthodes d’alcalinisation de l’océan dans le but d’en augmenter sa capacité à capter du CO2, ou encore des nouvelles sources d’énergie renouvelable en mer. Olivier Sulpis enseigne à Aix-Marseille Université, afin de donner aux jeunes générations les outils nécessaires pour accélérer la transition énergétique et environnementale. En parallèle du projet Deep-C, Olivier Sulpis est coresponsable d’un groupe de travail auprès du Centre de synthèse et d’analyse sur la biodiversité portant sur les gastéropodes marins, ainsi que d’un groupe de travail auprès du Conseil maritime européen portant sur l’évaluation des techniques de captation du CO2 par l’océan.
Projet Deep-C (Horizon Europe – ERC StG 101162777)
Deep-sea carbonates under pressure: mechanisms of dissolution and climate feedback
Alors que la crise du changement climatique s’amplifie, il est impératif de comprendre et d’atténuer les flux de dioxyde de carbone (CO2). Un aspect moins connu et pourtant important de cette crise réside dans le rôle des vastes étendues de sédiments marins qui recouvrent les deux tiers de la surface de la Terre. Un élément clé de ces sédiments est le carbonate de calcium (CaCO3), une famille de minéraux qui constitue les coquilles et les squelettes des organismes marins. Les émissions de CO2 entraînent une acidification des océans, déclenchant la dissolution du CaCO3 qui, à son tour, neutralise le CO2, agissant comme un puits de CO2 crucial sur des échelles de temps millénaires. Cependant, les mécanismes et le rythme de cette dissolution restent inconnus en raison de la complexité liée aux hautes pressions de l’océan profond et aux communautés bactériennes méconnues qui interviennent dans le processus de dissolution. Le projet Deep-C vise à comprendre la dissolution du CaCO3 en eaux profondes, ouvrant ainsi la voie à une compréhension plus approfondie et à une atténuation potentielle des impacts du changement climatique. En se concentrant sur les domaines abyssal et hadal (domaine des fosses océaniques), cette recherche innovante vise à dévoiler la nature et le taux de dissolution du CaCO3 à l’aide de réacteurs expérimentaux à haute pression. Ces réacteurs, qui simulent la pression et la température des environnements en eaux profondes, constituent une alternative fiable aux études sur le terrain. Grâce à l’intégration de capteurs de pointe et à l’utilisation de techniques avancées d’imagerie du CaCO3, nous générerons des données précises et continues sur les processus biogéochimiques en cours. En hébergeant des cultures bactériennes dans les réacteurs, à côté de grains de CaCO3 naturels, ce projet permettra d’approfondir les mécanismes de dissolution. Les résultats obtenus devraient permettre d’affiner un modèle biogéochimique global, et ainsi favoriser une meilleure compréhension du rôle de l’océan dans la séquestration du carbone et faire avancer les efforts mondiaux en vue d’une atténuation efficace du changement climatique.
Le télescope CASTLE récompensé par le George Lake Innovation Award de l’EAS
La Société Européenne d’Astronomie, par le biais de la fondation MERAC a sélectionné le projet de télescope CASTLE pour le prix Georges Lake pour l’innovation technologique en astronomie”. Grâce à ce prix le télescope CASTLE bénéficie d’un support financier qui permettra la mise sur le ciel d’ici 2025. La remise du prix se fera lors de l’assemblée générale annuelle de l’EAS début Juillet à Padoue.
Le comité international mandaté pour nommer les candidats au George Lake Technology Innovation Award 2024 a évalué un grand nombre de candidatures très solides. Le processus de sélection a été très compétitif.
Exceptionnellement, pour ce tout premier George Lake Award, la Fondation Merac a sélectionné deux projets plutôt qu’un seul.
- Dr Emmanuel Hugot, Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, France pour son projet “CASTLE-GT : le télescope terrestre Calar Alto SchmidT-Lemaître Explorer”
- Dr Boon Kok Tan, Département de physique (astrophysique), Université d’Oxford, Denys Wilkinson Building, Keble Road, Oxford, OX1 3RH, Grande-Bretagne pour son projet “Technologies de circuits planaires sur puce permettant un grand mappeur spectroscopique pour l’astronomie sub-millimétrique”.
Ninon Delcourt reçoit le prix de thèse de la Ville de Marseille
Ninon a effectué sa thèse a l’IMBE, elle a été co-encadrée par Nathalie Dupuy, Catherine Rébufa et Anne-Marie Farnet.
Le travail de Ninon, financé par l’ED 250 de Chimie s’attachait à comprendre l’effet de l’historique des usages antérieurs des sol forestiers au sein du PNR du Luberon sur leur fonctionnement actuel. Cette thèse, très interdisciplinaire, a été soutenue en mars 2022 et a donné lieu à 5 publications indexées au WOSet une publication actuellement sous presse dans le Courrier Scientifique du PNR Luberon.
Ninon est actuellement en post doctorat au CEFE à Montpellier sur une thématique liée aux effets de pratiques viticoles sur les communautés de la mésofaune du sol sur un projet européen RECROP (Bioinocula and CROPping systems : an integrated biotechnological approach for improving crop yield, biodiversity and REsilience of Mediterranean agro-ecosystems).
La Ville de Marseille décerne depuis 2021 un prix pour récompenser les thèses les plus exemplaires soutenues par des doctorant-e-s inscrit-e-s à AMU, selon des thématiques prédéfinies par le conseil municipal de la Ville.
Les critères d’évaluation choisis par l’établissement concernent principalement la qualité scientifique, l’originalité des travaux réalisés et l’impact des résultats obtenus et leur valorisation.
Grand Prix des Sciences de la Mer 2023
Mercredi 6 décembre, S.A.S. le Prince Albert II s’est rendu à l’Ambassade de Monaco à Paris pour remettre en main propres les médailles du Grand Prix des Sciences et de la Mer Albert 1er pour les années 2022 et 2023.
Au titre de l’année 2022, le jury a récompensé le Conservatoire du littoral et des rivages lacustres, représenté par sa directrice, Agnès Vince.
Pour l’année 2023, le lauréat est le Professeur Edward Anthony, professeur de géographie physique à l’Université d’Aix-Marseille, équipe Terre et Planètes du CEREGE.
En présence du recteur Alain Miossec, président du jury et professeur émérite de géographie à l’Université de Nantes, et de Jean-Robert Pitte, membre de l’institut et président de la Société de Géographie, S.A.S. le Prince a salué la riche carrière du Pr. Anthony dans de nombreux domaines tels que l’océanographie, la géomorphologie, la sédimentologie, l’écologie et l’aménagement des milieux littoraux et marins.