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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Résultat scientifique

Herschel découvre la galaxie la plus féconde en étoiles connue dans l’univers tout jeune

17 avril 2013 by osuadmin

17 avril 2013

Grâce à l’observatoire spatial Herschel de l’Agence Spatiale Européenne 1, une équipe internationale d’astronomes à laquelle participe Denis Burgarella, astronome au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (CNRS, AMU / Institut Pythéas) vient de découvrir une galaxie en train de subir une spectaculaire flambée de formation d’étoiles. Fait surprenant, cette galaxie si prolifique est observée alors que l’Univers était âgé de moins d’un milliard d’années, ce qui en fait un sujet d’étude très intéressant pour les astronomes. Cette étude est publiée dans un article de la revue Nature du 18 avril 2013.

Le taux de formation stellaire dans cette galaxie (baptisée HFLS3) est incroyablement grand. Il y naît l’équivalent de 3000 soleils par an, soit 2000 fois plus que dans notre galaxie, la Voie Lactée. HFLS3 se place donc parmi les galaxies les plus actives de l’Univers alors que celle-ci n’est âgée que de … 900 millions d’années 2. Paradoxalement, cette monstrueuse galaxie, qui a déjà atteint la masse de la Voie Lactée, aurait pu passer inaperçue dans les images du projet HerMES 3 car elle n’apparaît que comme une tache rouge et faible. Rouge ou plutôt infrarouge car ses jeunes étoiles sont enveloppées dans une gigantesque nébuleuse de poussières interstellaires qui ne laisse pas passer la lumière visible ; faible à cause de l’énorme distance qui la sépare d’Herschel.

Les estimations de la masse de gaz transformée en étoiles de HFLS3 ont été réalisées grâce au logiciel CIGALE 4 spécialement développé pour traiter les données observées par Herschel. Une galaxie isolée transformant en étoiles l’équivalent de 3000 fois la masse du Soleil en un an n’est pas censée être observée aussi tôt dans l’évolution de l’Univers. En fait, cette galaxie représente un phénomène si extrême que l’on pourrait la qualifier de « flambée stellaire maximale » : toute la galaxie produit frénétiquement de nouvelles étoiles à un rythme tel que leur propre radiation risque d’éparpiller la matière de la galaxie elle même.

Selon les chercheurs, les modèles prédisent que quelques galaxies massives se forment très tôt dans les régions les plus denses de l’Univers qui rassemblent très vite beaucoup de gaz et qui deviendront plus tard les amas de galaxies. En revanche, la vitesse à laquelle cette galaxie forme des étoiles est étonnante. Le seul phénomène que l’on connaisse qui puisse déclencher une telle flambée est la fusion de deux galaxies déjà très massives pour cette époque. C’est un phénomène très rare, d’autant plus que les flambées de formation d’étoiles déclenchées par les fusions ne durent que quelques dizaines de millions d’années.

  • La galaxie HFLS3 observé par le satellite Herschel

La galaxie « HFLS3 » a été initialement détectée comme un petit point rouge dans les images sub-millimétriques de l’observatoire spatial Herschel de l’ESA (image principale et imagettes colorées à droite). Des observations supplémentaires de l’optique au millimétrique (cadres insérés) avec d’autres télescopes montrent que deux galaxies apparaissent très proches l’une de l’autre. Elles sont toutefois extrêmement lointaines l’une de l’autre (ainsi que de la Terre). Toutefois, celle qui est vu en sub-millimétriques (en bleu dans le cadre inséré) est si distante de nous que nous l’observons telle qu’elle était lorsque l’Univers avait juste 900 millions d’années (13,7 milliards d’années aujourd’hui). Elle formait, alors, 1000 fois plus d’étoiles par an que notre propre galaxie, la Voie Lactée en forme maintenant.

  • Images de la région autour de la galaxie HFLS

Ces images montrent la région (30’’ x 30’’ en haut) autour de la galaxie HFLS3 telle qu’elle est observée par différents télescopes à des longueurs d’onde différentes. Un agrandissement sur les 10’’ x 10’’ centrales est réalisé dans la ligne du bas. La galaxie G1B domine l’essentiel de l’émission pour la plupart de ces images.

  • La galaxie HFLS3 observée en utilisant la technique de l’optique adaptative

La galaxie HFLS3 à z = 6.34, observée ici en utilisant la technique de l’optique adaptative qui permet de corriger des effets troublants de l’atmosphère terrestre, se trouve à « proximité » d’un autre objet (G1B) bien plus proche à z = 2.09 qui se trouve pourtant à 10 milliards d’années-lumière de la Terre. La distance vraie entre les deux est donc de l’ordre de 9 milliards d’années-lumière. Cette image est l’une des plus précises que l’on ait pu obtenir de HFLS3 et elle montre que cette dernière est probablement composée de plusieurs éléments distincts. La tache noire dans le cadran en bas et à gauche indique la résolution de l’image.

 

1. Pour la France, le CNES a financé avec le soutien du CNRS-INSU et du CEA, toutes les participations des laboratoires français du CNRS et du CEA impliqués dans l’élaboration des trois instruments embarqués (PACS, SPIRE, HIFI).
2. A l’échelle d’une vie humaine, si l’on considère que l’âge actuel de l’Univers correspond à une personne âgée de 100 ans, cet événement se serait déroulé alors que cette personne n’était âgée que de 6 ans.
3. HerMES (Herschel Multi-tiered Extragalactic Survey) est le plus gros programme parmi les programmes-clefs de la mission Herschel avec 900 heures d’observation qui lui sont allouées. Il a été conduit par le groupe de spécialistes de l’astronomie à grand redshift (étude de l’univers lointain) de l’instrument SPIRE. HerMES a réalisé une cartographie de très grandes régions du ciel en utilisant les caméras sensibles au rayonnement infrarouge. Il aura fallu plus de 10 milliards d’années à la lumière de la plupart des galaxies observées dans le cadre de ce programme pour nous atteindre, ce qui veut dire que nous les voyons telles qu’elles étaient 3 ou 4 milliards d’années après le Big Bang. Les instruments infrarouges permettent d’observer des régions qui sont cachées aux télescopes optiques (observant dans la lumière visible par l’œil humain) par des zones contenant des grains de poussière. SPIRE observe ces galaxies au moment où elles forment la majorité de leurs étoiles. http://hermes.sussex.ac.uk/.
4. CIGALE est un logiciel qui est utilisé pour modéliser l’émission des galaxies. Il permet ainsi d’estimer des paramètres physiques tels que la masse en étoiles, le taux de formation stellaire, etc. http://cigale.oamp.fr.

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Jupiter se serait-elle formée dans un environnement pauvre en eau ?

12 avril 2023 by osuadmin

La thermochimie [1] de Jupiter a été modélisée afin de reproduire les observations de monoxyde de carbone qui y ont été faites. Il s’agit d’une méthode indirecte qui permet de poser une contrainte sur l’abondance profonde en eau et donc l’abondance en oxygène de la planète.

La détermination de cette grandeur, qui nous informe sur les processus de formation des planètes géantes, a été l’un des programmes pilotes de la conception de la mission Juno. En outre, tandis que Juno semble mesurer une abondance légèrement super-solaire d’oxygène [2] , les résultats nominaux indiquent que l’oxygène de Jupiter serait subsolaire [3] .

Ce résultat ouvre ainsi la voie à deux possibilités. Soit l’oxygène est bien subsolaire et Jupiter s’est formée dans une région plutôt sèche de la nébuleuse protoplanétaire, soit il existe une couche radiative [4] à plusieurs centaines de kbar qui agit et nous empêche d’avoir accès à la valeur profonde de l’oxygène. Une simulation a montré qu’une couche de cette nature permet de reproduire les observations avec un oxygène super-solaire [5] .

Ce travail qui implique des scientifiques du CNRS-INSU (voir encadré) montre la complémentarité des différentes techniques pour la détermination de la composition profonde des planètes géantes : la cinétique chimique utilisée dans cette étude est une technique qui est complémentaire aux mesures in situ par spectrométrie de masse (Galileo) et par radiométrie (Juno).

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Un nouveau regard sur les changements climatiques rapides et la bascule bipolaire

21 avril 2023 by osuadmin

La circulation méridienne de retournement de l’Atlantique (AMOC : Atlantic Meridional Overturning Circulation) [1] est affectée par le changement climatique actuel avec des conséquences mondiales à travers ce que l’on appelle la bascule bipolaire [2] . L’existence et l’amplitude de la tendance à long terme font néanmoins débat en raison de la grande variabilité de l’AMOC à court terme. Une nouvelle étude montre que le passé géologique récent permet d’étudier les fluctuations de l’AMOC.
Les longues séries d’enregistrements de température du Groenland et de l’Atlantique Nord présentent de nombreux refroidissements abrupts (stades froids de Dansgaard-Oeschger [3] et de Heinrich [4] ) qui accompagnent les fluctuations de l’AMOC, avec des homologues chauds dans l’hémisphère sud (notamment dans l’océan Austral et en Antarctique) via la bascule bipolaire thermique. Cependant, si les enregistrements de température des eaux de surface en Atlantique Nord illustrent clairement des refroidissements accrus pendant les stades de Heinrich, les enregistrements de température de l’air du Groenland ne montrent toutefois pas de refroidissement extrême lors de ces stades, correspondant à des rejets massifs d’icebergs dans l’Atlantique Nord (voir photo) qui ont le plus affecté l’AMOC.

Une nouvelle étude fournit de nouveaux enregistrements de température océanique à haute résolution pour le sud de la marge ibérique, et introduit un nouveau mode d’analyse ainsi qu’un nouvel indice de bascule bipolaire pour distinguer les types de refroidissements. Elle démontre une relation beaucoup plus complexe qu’une simple oscillation entre deux états climatiques stables. La nouvelle analyse illustre clairement l’influence des températures de l’Atlantique Nord dans la réponse de l’océan Austral et de l’Antarctique.

Classé sous :Atmosphère, Environnement, Océan Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Un bras du Nil aujourd’hui disparu a facilité la construction des pyramides de Gizeh

29 août 2022 by wpo-admin

Une nouvelle étude franco-égyptienne, dont certains des auteur(e)s travaillent dans un laboratoire du CNRS-INSU, décrit les conditions environnementales qui ont favorisé la construction des pyramides de Gizeh. Surplombant la rive ouest du Nil, les pyramides de Khéops, Khéphren et Mykérinos ont été édifiées entre 2686 et 2160 avant notre ère par des ingénieurs égyptiens qui ont exploité un bras aujourd’hui disparu du fleuve pour transporter des matériaux vers le chantier de construction. À travers des grains de pollen extraits de carottes sédimentaires provenant de la plaine fluviale à l’est des pyramides, l’équipe a pu reconstituer 8000 ans d’histoire environnementale. L’étude démontre que le niveau du Nil était plus élevé pendant la période humide africaine (African Humid Period), culminant à son niveau le plus haut vers 3550 avant notre ère. Les auteurs suggèrent qu’une baisse fluviale après la fin de la période humide africaine, en réponse à l’aridification progressive de l’Afrique de l’Est, a transformé une ancienne branche du Nil, située au pied du plateau de Gizeh, en un chenal attractif pour le transport de matériau de construction au cours du cinquième millénaire. Selon les auteurs, ces découvertes offrent un aperçu des conditions environnementales et climatiques qui ont favorisé la construction d’une des sept merveilles du monde.

Voir en ligne : Le communiqué sur le site de l’INSU

Classé sous :Surface continentale Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

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