La Journée des thèses 2023 s’est déroulée dans l’amphithéâtre du LAM le lundi 10 juillet. L’objectif de cet événement annuel est de présenter la nouvelle génération de doctorants au reste du corps professionnel du LAM. La journée a commencé par les présentations de groupe traditionnelles, suivies de courtes présentations individuelles des étudiants. Pour les nouveaux arrivants, ces présentations consistaient non seulement à présenter l’idée générale du travail à effectuer pendant leur thèse, mais aussi à se présenter de manière informelle.
La journée des doctorants de cette année s’est distinguée des précédentes par l’ajout d’une session de posters destinée à être accessible au grand public, dans le but de former les doctorants à communiquer leur travail de manière vulgarisée.
Le meilleur poster de cette année a été décerné à la nouvelle étudiante Salomé Grouffal, doctorante dans le groupe des systèmes planétaires, qui a été honorée par notre chère Françoise Maxant.
Première lumière pour Hirise, nouvel instrument d’étude des exoplanètes
C’est une nouvelle corde à ajouter à l’arc du Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire européen austral (ESO). Plus exactement, le VLT vient d’être enrichi d’un nouvel instrument au concept novateur permettant de combiner la puissance de deux de ses cordes déjà installée. Ce nouveau venu appelé Hirise couplera l’imageur d’exoplanètes Sphere et le spectrographe à très haute résolution Crires+. Le premier a une très bonne résolution pour l’imagerie directe des exoplanètes, mais le second est 2000 fois plus puissant pour séparer et analyser la lumière émise par ces planètes, ce qui permet de remonter à la composition de leur atmosphère. Ainsi, en associant ces deux instruments grâce à des fibres optiques, Hirise permettra d’approfondir l’étude de planètes déjà connues. Il a collecté avec succès sa première lumière depuis le VLT dans le désert d’Atacama au Chili le 9 juillet 2023.
Hirise a bénéficié d’une subvention ERC Starting et a été développé au sein du Laboratoire d’astrophysique de Marseille (CNRS/CNES/Aix-Marseille Université). Il a aussi profité de l’expertise des équipes de l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (CNRS/Université Grenoble Alpes), du Laboratoire Lagrange (CNRS/Observatoire de la Côte d’Azur/Université Côte d’Azur).
Retrouvez toutes les photos d’Hirise sur CNRS Images.
Source CNRS : https://www.cnrs.fr/fr/premiere-lumiere-pour-hirise-nouvel-instrument-detude-des-exoplanetes
Succès du lancement du satellite Euclid de l’ESA depuis Cap Canaveral en Floride, États-Unis – Des scientifiques marseillais aux premières loges de cette mission spatiale
Samedi 1er juillet 2023, le satellite Euclid de l’ESA, destiné à explorer l’évolution de l’Univers sombre, a été mis en orbite par un lanceur Falcon 9 de la société SpaceX depuis la base spatiale américaine de Cap Canaveral en Floride aux États-Unis.
Dans les bureaux de deux laboratoires marseillais c’est le soulagement et la joie… combinés à l’impatience pour certains de recevoir les premières données. En effet ; l’équipe Euclid-NISP du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, a assuré la maitrise d’œuvre et le développement technique de l’instrument NISP, en étroite collaboration avec le CNES. Le Centre de Physique des Particules de Marseille avait quant à lui la responsabilité scientifique de l’instrument. Les scientifiques de ces deux laboratoires seront donc en première ligne pour la collecte et l’analyse des données.
La mission Euclid est une mission principalement dédiée à la cosmologie, précisément sur l’étude de l’origine, de la nature, de la structure et de l’évolution de l’Univers. Elle a pour but d’accroître nos connaissances sur deux composantes encore mystérieuses de notre Univers, l’énergie noire et la matière noire. Développé pour explorer l’évolution de l’Univers sombre, Euclid créera une carte 3D de l’Univers, avec le temps comme troisième dimension, en observant des milliards de galaxies jusqu’à 10 milliards d’années-lumière, dans plus d’un tiers du ciel.
14e Salon des Masters
Une occasion pour tous les étudiants d’Aix-Marseille Université ou non de rencontrer et d’échanger avec les enseignants-chercheurs responsables des mentions présentes et de découvrir toutes nos formations après un bac+3 ou 4 !
Une occasion pour tous les étudiants d’Aix-Marseille Université (ou non !) de rencontrer et d’échanger avec les enseignants-chercheurs responsables des mention présentes.
Tous les domaines sont concernés : arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales, droit et sciences politiques, économie et gestion, santé, sciences et technologies, métiers de l’enseignement.
Samedi 11 mars 2023 – de 10h à 17h
Le Cube, Campus Aix, Quartier des Facultés – 29 av. Robert Schuman – 13628 Aix-en-Provence
Conférence
10h30 et 15h00 : comment booster sa candidature en master ?
Ce sera également l’occasion de parler de la plateforme nationale : Mon Masters !
Les grandes failles de Californie sont lisses à la profondeur où se produisent les séismes
La relocalisation précise des séismes montre des failles présentant des surfaces lisses, planes ou arquées, sur des échelles allant de quelques centaines de mètres à quelques dizaines de kilomètres et ce, à la profondeur sismogène. Cette régularité peut jouer un rôle crucial dans la genèse des grands séismes, et peut transformer notre compréhension de la physique de la rupture et des risques sismiques.
Le comportement physique des failles, et les risques sismiques qui en découlent, dépendent fortement de leur caractère rugueux ou lisse à la profondeur ou l’énergie est libérée lors des tremblements de terre. À cette profondeur d’environ 4-15 km en Californie, la localisation des séismes a suggéré que les failles sont irrégulières aux échelles supérieures au kilomètre. De plus, le tracé des failles cartographiées en surface est aussi généralement complexe et présente des décalages à toutes les échelles. Ceci amène à supposer une forte rugosité des failles majeures en profondeur, la rupture d’un grand séisme reviendrait donc à essayer de faire glisser deux boites à œufs le long de leurs côtés bosselés.
Les auteurs dont un chercheur du CNRS-INSU (voir encadré), appliquent une nouvelle procédure de localisation des séismes à de grandes séquences de tremblements de terre et à la microsismicité le long de failles décrochantes en Californie. Cette méthode multi-échelle permet de corriger certains effets de distorsion et la relocalisation des séismes révèlent que les surfaces de failles sont lisses en profondeur, planes ou arquées sur des échelles allant de quelques centaines de mètres à quelques dizaines de kilomètres. Les scientifiques démontrent donc que la rupture sismique ressemble davantage à des boites à œufs glissant sur leurs côtés lisses, et ceci a des conséquences évidentes. La présence en profondeur de surfaces lisses à plusieurs échelles dans les zones de failles décrochantes majeures peut influencer l’initiation, la rupture, la direction et l’arrêt des ruptures sismiques, et ces failles lisses sont peut-être même nécessaires pour que de grands tremblements de terre se produisent. Ces résultats peuvent aider à cartographier l’aléa sismique et viennent renforcer les travaux récents sur les ruptures en surface. Ces travaux montrent que les ruptures en surface reflètent en grande partie des déformations secondaires peu profondes et souvent complexes, et non les surfaces de glissement sismique actives en profondeur.
Laure Ciesla, prix Jeune Chercheur de la SF2A 2023
Le conseil de la SF2A a attribué le prix jeune chercheur 2023 à Laure Ciesla du LAM. Chargée de recherche au LAM depuis 2018, Laure Ciesla effectue ses recherches sur l’évolution des galaxies, elle devine leur histoire en utilisant leur distribution d’énergie spectrale et en la modélisant avec le code CIGALE, dans lequel elle intègre par exemple l’émission des trous noirs supermassifs au centre des Galaxies. Elle s’intéresse aussi à l’apport de l’intelligence artificielle à ce sujet. Elle est très impliquées dans le projet PRIMA (Probe far-infrared mission for Astrophysics), en discussion entre la NASA et le CNES. Elle est aussi co-responsable de l’équipe GECO, et a organisé au LAM une rencontre entre jeunes scolaires et les femmes en astrophysique, pour lutter contre les biais de genre.