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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Univers

Observation astronomique : le CNRS INSU et l’ONERA renforcent leur collaboration pour relever les défis du futur E-ELT

8 octobre 2015 by osuadmin

Pascale Delecluse, directrice de l’Institut national des sciences de l’Univers (INSU) du CNRS et Thierry Michal, directeur technique général de l’ONERA ont signé le jeudi 08 octobre une convention visant à renforcer leur coopération scientifique et technologique dans le domaine de l’optique adaptative pour l’observation astronomique. Le but est de développer des actions communes pour l’instrumentation des très grands télescopes gérés par l’Observatoire européen austral (ESO) et en particulier de réaliser conjointement les systèmes d’optique adaptative du programme E-ELT (European Extremely Large Telescope).

Ce partenariat entre l’ONERA et le CNRS-INSU prévoit, pour une période de 10 ans renouvelable, que des équipes intégrées des deux établissements mettent en commun leurs recherches pour réaliser les premiers systèmes d’optique adaptative (OA) du futur E-ELT. Avec une résolution 10 fois supérieure à celle de Hubble, l’E-ELT et ses instruments scientifiques, tous équipés d’optique adaptative (OA), sera en 2025 le télescope le plus puissant au monde. La conception et le développement de ces OA vont représenter un défi scientifique et technologique encore supérieur à celui qui a permis de réaliser l’instrument SPHERE qui équipe actuellement le Very Large Telescope (VLT) au Chili, instrument déjà réalisé en commun par des équipes du CNRS et de l’ONERA.

Comparaison des résolutions ultimes de HST- VLT- E-ELT avec et sans OA
Crédit : ESO

La première application concrète de cette convention est la réalisation des deux modules d’optique adaptative d’HARMONI (High Angular Resolution Monolithic Optical and Nearinfrared Integral), l’un des trois premiers instruments de l’E-ELT. Cet objectif est porté par une équipe intégrée à Marseille regroupant des chercheurs, ingénieurs et techniciens du Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) et de l’ONERA. L’enjeu de leurs recherches est de rendre possible l’observation des toutes premières étoiles et galaxies de l’univers, l’étude des supernovae (explosion d’une étoile en fin de vie) primordiales ou encore la caractérisation des atmosphères autour de planètes extrasolaires.

La signature de cette convention entre le CNRS INSU et l’ONERA marque le renouvellement et le renforcement d’une aventure commune initiée il y a plus de 30 ans, et qui a déjà conduit à la réalisation de premières mondiales comme l’instrument COME-ON en 1989 jusqu’au succès actuel de SPHERE sur le VLT.

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Découverte de mystérieuses ondulations au travers d’un disque de poussière, des structures inédites repérées autour d’une étoile proche

7 octobre 2015 by osuadmin

En analysant des images acquises par le Très Grand Télescope de l’ESO ainsi que le Télescope Spatial Hubble NASA/ESA, les astronomes ont découvert l’existence, au sein d’un disque de poussière situé autour d’une étoile proche, de structures inconnues jusqu’alors. Semblables à des ondes animées d’un mouvement rapide, ces structures figurent dans le disque de l’étoile AU Microscopii. Elles ne ressemblent en rien à ce qui a pu être observé ou envisagé jusqu’à présent. L’origine ainsi que la nature de ces structures offrent donc aux astronomes un tout nouveau champ d’investigations. Les résultats de leurs observations font l’objet d’une publication au sein de l’édition du 8 octobre 2015 de la revue Nature.

AU Microscopii, abréviée AU Mic, est une étoile jeune, proche de notre système solaire et entourée d’un disque de poussière étendu 1. L’étude de semblables disques de débris est susceptible de compléter notre connaissance des processus de formation planétaire à partir de telles structures.

Les astronomes ont recherché le moindre signe de structure déformée ou grumeleuse – témoignant de la possible existence de planètes – dans le disque de AU Mic. A cette fin, ils ont utilisé, en 2014, l’instrument SPHERE nouvellement installé sur le Très Grand Télescope de l’ESO. Aidés de ce puissant dispositif capable de discerner le moindre détail contrasté, ils ont fait une étrange découverte.

“Nos observations ont révélé quelque chose d’inattendu”, rapporte Anthony Boccaletti, chercheur CNRS au LESIA (Observatoire de Paris/CNRS/UPMC/Paris-Diderot), France, premier auteur de l’article. “Les images acquises par SPHERE laissent apparaître un ensemble de structures inexpliquées au sein du disque. Ces structures arborent une forme arquée, ou ondulée, bien différente de ce qui a déjà été observé par le passé.”

Sur les nouvelles images figurent, telles des vagues à la surface de l’eau, cinq arches formant globalement une structure ondulante à différentes distances de l’étoile. Après avoir repéré ces structures au moyen des données de SPHERE, l’équipe a consulté d’anciennes images du disque acquises, en 2010 et 2011, par le Télescope Spatial Hubble NASA/ESA 2. Il est ainsi apparu, non seulement que ces structures figuraient sur les images d’Hubble, mais également qu’elles avaient changé au fil du temps. En fait, ces ondulations se déplacent – et à une vitesse très élevée !

Les structures les plus éloignées de l’étoile semblent se mouvoir à vitesse plus élevée que les plus proches. Trois des structures au moins se déplacent si rapidement qu’elles pourraient bien échapper à l’attraction gravitationnelle de l’étoile. L’existence de vitesses si élevées exclut l’hypothèse selon laquelle ces structures résulteraient de perturbations causées sur le disque par des objets – telles des planètes – en orbite autour de l’étoile. Un élément inconnu, et véritablement inhabituel, doit être à l’origine de l’accélération de ces ondulations et de leur vitesse si élevée.

L’équipe ne peut affirmer avec certitude la cause de ces mystérieuses ondulations autour de l’étoile. Elle a toutefois envisagé et écarté un ensemble de phénomènes possibles, telle la collision de deux objets massifs et rares semblables à des astéroïdes libérant d’importantes quantités de poussière, ou bien encore des ondes spirales générées par des instabilités gravitationnelles à l’intérieur du système.

Mais l’hypothèse la plus prometteuse reste celle d’une interaction entre une flambée de cette étoile jeune et active avec une possible exoplanète dans le système. « Notre analyse n’a pas révélé de planète géante dans le système, mais nous avons d’ores et déjà de nouvelles observations prévues pour regarder encore plus proche de l’étoile et tenter d’éclaircir l’origine de ces mystérieuses structures » commente Arthur Vigan, astronome du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) qui a participé à l’analyse des données.

Cette découverte faite avec la caméra IRDIS de SPHERE est une victoire pour l’équipe d’ingénieurs et d’astronomes du LAM qui a conçu cette caméra, ainsi que d’autres éléments clés de l’instrument SPHERE. « La qualité des optiques d’IRDIS est sans précédent » précise Kjetil Dohlen, l’ingénieur système de SPHERE et IRDIS. « C’est cette qualité qui permet aujourd’hui de visualiser avec autant de précision ces si fines structures. C’est le travail de toute une équipe sur plusieurs années qui a permis d’en arriver là ».

“ SPHERE n’est que dans sa première année de fonctionnement et il est déjà capable d’étudier un tel disque. On ne peut donc que se réjouir de ce résultat des plus prometteurs qui confirme les grandes capacités de l’instrument”, conclut Jean-Luc Beuzit, co-auteur de la nouvelle étude et responsable du consortium international qui a conçu l’instrument SPHERE.

L’équipe ambitionne de continuer à observer le système AU Mic au moyen de SPHERE et d’autres instruments parmi lesquels ALMA, afin de comprendre les processus à l’œuvre. Pour l’instant toutefois, ces étranges structures demeurent un véritable mystère.

1. AU Microscopii se situe à 32 années-lumière de la Terre seulement. Le disque est essentiellement constitué d’astéroïdes que les violentes collisions ont réduits à l’état de poussière.
2. Les données ont été acquises par le Spectrographe Imageur du Télescope Spatial Hubble (STIS).

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Accord signé pour le Spectrographe HARMONI – E-ELT

28 septembre 2015 by osuadmin

Lors d’une cérémonie à l’Institut de Mathématiques de l’Université d’Oxford, le 22 septembre 2015, l’ESO a signé un contrat avec un consortium d’instituts européens pour la conception et la construction de l’instrument HARMONI (High Angular Resolution Monolithic Optical and Near-infrared Integral field spectrograph) pour l’E-ELT. Le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM) est un des principaux laboratoires de ce consortium.

L’accord a été signé par Grahame Blair, Directeur Exécutif des programmes du STFC (Science and Technology Facilities Council), au nom du consortium et Tim de Zeeuw, Directeur Général de l’ESO, en présence de Patrick Roche, Président du Conseil de l’ESO et Niranjan Thatte, Responsable Scientifique d’HARMONI.

HARMONI est un spectrographe intégral de champ, instrument majeur pour la spectroscopie visible et proche infrarouge. Il permettra d’explorer les galaxies de l’Univers primordial, d’étudier les constituants de l’Univers local mais aussi de caractériser certaines exoplanètes. Il pourra être utilisé avec différents systèmes d’optique adaptative et viendra compléter la caméra MICADO principalement axée sur l’imagerie.

L’implication des chercheurs et des ingénieurs du CNRS est fondamentale car la réalisation de ce nouvel instrument n’aurait pas pu être envisagée sans la participation du CRAL (Centre de Recherche Astrophysique de Lyon, CNRS/UCBL/ENSL), du LAM (Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, CNRS/AMU), et de l’IPAG (Institut de Planétologie et Astrophysique de Grenoble, CNRS/UJF) et aussi sans la participation importante de l’ONERA (le centre français de recherche aérospatiale) pour les aspects optique adaptative et dans le cadre de la récente convention signée entre le CNRS/INSU et l’ONERA.

Le Laboratoire d’Astrophysique de Marseille partage la co-responsabilité scientifique (Co-I) de l’instrument HARMONI. A ce titre, c’est un des acteurs de premier plan pour la préparation des grands programmes scientifiques qui seront effectués avec l’instrument, notamment :

  • la caractérisation des atmosphères autour des exo-planètes et des disques circumstellaires dans lesquels elles se forment, ainsi que l’étude des objets de notre système solaire,
  • l’étude des populations stellaires résolues au sein d’amas extragalactiques proches, de l’environnement des noyaux actifs et des trous noirs centraux, de la formation stellaire et des échanges de gaz entre le milieu interstellaire et le milieu intergalactique,
  • l’étude de la formation des galaxies et l’enrichissement en métaux du milieu intergalactique, de l’assemblage de la masse des galaxies, et l’analyse de la distribution de la masse des galaxies et des amas,
  • la caractérisation des étoiles de première génération, des supernovae primordiales, et la formation des premières galaxies qui constituent un des enjeux majeur en cosmologie.

Les chercheurs et ingénieurs du LAM sont également fortement impliqués dans conception et la réalisation d’HAMONI. Le laboratoire est en effet responsable, en étroite collaboration avec l’ONERA, notamment par la mise en place d’une équipe intégrée LAM/ONERA, de l’étude, la réalisation, les tests et la validation du système d’optique adaptative de l’instrument (SCAO) ainsi que d’une première étude de concept du système d’optique adaptative tomographique (LTAO) qui utilisera les étoiles laser du futur télescope géant européen afin d’accroitre la sensibilité de l’instrument et le nombre de zones du ciel observables.

L’annonce ESO

Crédit photo : ESO/HARMONI consortium

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

La chasse aux exoplanètes : 20 ans déjà !

5 octobre 2015 by osuadmin

Nous fêtons le 20e anniversaire de la découverte de la première exoplanète (planète orbitant autour d’une étoile autre que notre soleil) en octobre 1995 avec le spectrographe ELODIE et le télescope de 1m93 de l’Observatoire de Haute‐Provence, par le professeur Michel Mayor, astronome à l’Observatoire de Genève et par Didier Queloz son étudiant alors en thèse. C’est une découverte majeure en astronomie.

Cette planète nommée « 51 Peg.b » a des caractéristiques très surprenantes : de taille supérieure à Jupiter, elle tourne en seulement 4 jours autour de son étoile et elle est six fois plus proche de son étoile que Mercure ne l’est du Soleil… A ce jour, environ 2000 exoplanètes ont été confirmées et cette passionnante quête continue, avec l’espoir de trouver une « soeur » de la Terre qui aurait les conditions pour l’apparition de la vie.

A l’occasion de cet anniversaire, l’Observatoire de Haute‐Provence de l’Institut Pythéas (CNRS – AMU) organise un colloque scientifique international « Colloque OHP 2015 – 20 Years of Giant Exoplanets » du 5 au 9 octobre 2015, qui fera le point des connaissances sur les exoplanètes géantes gazeuses (cf. affiche cicontre).

Le grand public pourra participer à cet anniversaire avec la conférence de Monsieur Michel Mayor, professeur de l’Université de Genève, qui aura lieu le lundi 5 octobre 2015 à 18h à l’Espace Bonne Fontaine de Forcalquier (entrée libre – sans réservation). Cette conférence s’intitule : « Planètes extrasolaires : Un ancien rêve de l’humanité – Une réalité de l’astrophysique moderne ». Nous découvrirons cette formidable quête aux exoplanètes et nous continuerons à nous interroger sur les mystères de l’Univers… Sommes‐nous seuls ? Existe‐il d’autres Mondes habitables et habités dans l’univers ?

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Planètes : les « Jupiters chauds » se seraient formés très rapidement

9 septembre 2015 by osuadmin

Vingt ans après leur découverte, les « Jupiters chauds », ces planètes géantes gazeuses tournant de façon très rapprochée autour de leur étoile, restent encore des objets énigmatiques. En utilisant le spectro-polarimètre ESPaDOnS du Télescope Canada-FranceHawaii, une équipe internationale d’astrophysiciens menée par Jean-François Donati (CNRS) et à laquelle participe des chercheurs du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille – LAM (AMU/CNRS) vient de montrer que ces corps pourraient ne mettre que quelques millions d’années à se rapprocher de leur étoile tout juste formée. Cette découverte devrait nous aider à mieux comprendre comment les systèmes planétaires, similaires ou différents de notre système solaire, se forment et évoluent au cours de leur existence. Elle est publiée le 9 septembre 2015 dans Monthly Notices of the Royal Astronomical Society (MNRAS) et en accès libre sur le site ArXiv.

Dans le système solaire, les planètes rocheuses, comme la Terre et Mars, occupent les régions proches du Soleil, alors que les planètes géantes et gazeuses, comme Jupiter ou Saturne, sont plus éloignées. D’où la surprise de Michel Mayor et Didier Queloz lorsqu’ils découvrent, il y a exactement vingt ans, la toute première exoplanète : celle-ci est en effet une planète géante gazeuse similaire à Jupiter, mais tournant autour de son étoile vingt fois plus près que la Terre autour du Soleil.

Depuis, les astronomes ont montré que ces futurs « Jupiters chauds » se forment en périphérie du disque protoplanétaire, le nuage qui donne naissance à l’étoile centrale et aux planètes environnantes, avant de migrer à l’intérieur. C’est lorsqu’elles se rapprochent ensuite au plus près de leur étoile que ces planètes géantes gazeuses se réchauffent et deviennent des Jupiters chauds – au contraire de notre Jupiter, planète géante « froide », environ 5 fois plus éloignée du Soleil que la Terre. Mais quand ces Jupiter chauds se rapprochent-ils de leur étoile ? Les astronomes imaginaient jusqu’ici deux théories possibles : ce processus peut se produire dans une phase très précoce, alors que les jeunes planètes s’alimentent encore au sein du disque originel, ou bien plus tardivement, une fois que de nombreuses planètes ont été formées et interagissent en une chorégraphie si instable que certaines d’entre elles se retrouvent propulsées au voisinage immédiat de l’étoile centrale.

Une équipe internationale d’astrophysiciens, comprenant plusieurs chercheurs français et menée par Jean-François Donati, de l’Institut de recherche en astrophysique et planétologie (IRAP, CNRS/Université Toulouse III-Paul Sabatier) 1, viendrait de montrer que le premier scénario était une réalité. Avec ESPaDOnS, le spectropolarimètre construit par les équipes de l’IRAP pour le télescope Canada-France-Hawaï (CFHT 2 ), ils ont observé des étoiles en formation au sein d’une pouponnière stellaire située à environ 450 années-lumière de la Terre, dans la constellation du Taureau. L’une d’elles, V830 Tau, montre des signatures similaires à celles causées par une planète 1.4 fois plus massive que Jupiter, mais sur une orbite 15 fois plus proche de l’étoile que la Terre ne l’est du Soleil. Cette découverte suggère que les Jupiters chauds peuvent être extrêmement jeunes et potentiellement bien plus fréquents autour des étoiles en formation qu’au voisinage d’étoiles adultes comme le Soleil.

Formation des étoiles et des planètes au sein de la pouponnière stellaire de la constellation du Taureau, telle que révélée par le télescope APEX au Chili.
Crédit : ESO / APEX
Vue d’artiste d’une planète géante en formation dans le disque d’une étoile jeune.
Crédit : NASA / JPL

Les étoiles jeunes abritent des trésors d’information sur la formation des planètes. Leur activité et leur champ magnétique très intenses les couvrent de taches des centaines de fois plus grosses que celles du Soleil. Elles engendrent donc dans leur spectre des perturbations d’amplitude bien plus importantes que celles causées par des planètes qui deviennent du coup beaucoup plus difficiles à détecter, même dans le cas des Jupiters chauds. Pour aborder ce problème, l’équipe a entrepris le programme d’observation MaTYSSE 3 dans le but de cartographier la surface de ces étoiles et de détecter d’éventuels Jupiters chauds.

En suivant ces étoiles au cours de leur rotation et par le biais de techniques tomographiques inspirées de l’imagerie médicale, il est possible de reconstruire la distribution des taches sombres et brillantes, ainsi que la topologie du champ magnétique, à la surface des étoiles jeunes. Cette modélisation rend également possible la correction des effets perturbateurs de l’activité et la détection d’éventuels Jupiters chauds. Dans le cas de V830 Tau, les auteurs sont parvenus à découvrir, grâce à cette nouvelle technique, un signal enfoui suggérant la présence d’une planète géante. Même si de nouvelles données sont nécessaires pour valider la détection, ce premier résultat prometteur démontre clairement que la méthode proposée peut nous fournir les clés de l’énigme de la formation des Jupiters chauds.

SPIRou, le nouvel instrument que les équipes de l’IRAP construisent en ce moment pour le TCFH et dont la première lumière est prévue pour 2017, permettra de repousser encore les limites de la méthode, grâce à sa capacité à observer dans l’infrarouge – domaine dans lequel les étoiles jeunes sont beaucoup plus brillantes. Grâce à lui, la formation des étoiles et des planètes pourra être explorée encore plus finement.

1. L’IRAP appartient à l’Observatoire Midi-Pyrénées (OMP).
2. Le CFHT (cfht.hawaii.edu) est une organisation appartenant conjointement : au Conseil National de Recherches du Canada, au Centre National de la Recherche Scientifique (France) et à l’Université d’Hawaii (USA).
3. MaTYSSE, « Magnetic Topologies of Young Stars and the Survival of close-in giant Exoplanets »

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Devant les météorites, les poussières interplanétaires sont de meilleurs marqueurs pour connaître la ceinture principale d’astéroïdes

16 juin 2015 by osuadmin

Une équipe composée principalement de chercheurs français a démontré que la plupart des poussières interplanétaires qui finissent en micrométéorites à la surface de la Terre sont les objets extraterrestres récoltés les plus représentatifs de la ceinture principale d’astéroïdes et non les météorites comme cela fut longtemps considéré. Elle a montré par la même occasion que ces poussières ont une origine principalement astéroïdale et non cométaire avec des conséquences sur les modèles d’évolution dynamique du système solaire. Cette étude est publiée le 16 juin 2015 dans the Astrophysical Journal.

Les micrométéorites sont des poussières extraterrestres faisant généralement une taille inférieure au millimètre et qui en masse représentent la fraction la plus importante de la matière extraterrestre accrétée par la Terre au cours du temps. Bien que petites, ce sont elles qui sont à l’origine de la plupart des étoiles filantes que l’on observe dans le ciel.

Une équipe menée par un chercheur du Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM – CNRS/AMU) a comparée les propriétés spectrales des astéroïdes riches en glace (comme Cérès par exemple, visité en ce moment par la sonde américaine DAWN) avec celles de toutes les classes de météorites et de poussières interplanétaires récoltés sur Terre ou dans la stratosphère. L’étude montre que seules les poussières interplanétaires anhydres sont compatibles avec les propriétés spectrales des astéroïdes riches en glace.

Tout d’abord, ce constat remet en cause le statut de référence des météorites dans la connaissance de la ceinture d’astéroïde, et cela au profit des poussières interplanétaires. Mais aussi, et en conséquence, il faut reconsidérer l’origine que l’on attribuait à ces poussières qui au lieu de provenir principalement des comètes comme on le supposait, proviennent essentiellement de la ceinture principale. En effet la comparaison avec les propriétés spectrales des comètes donne de moins fortes similitudes.

Ainsi la fraction la plus importante de la matière accrétée par la Terre – les poussières interplanétaires – est représentative de la fraction la plus importante des astéroïdes formant la ceinture principale – les astéroïdes glacés. En d’autres termes, la ceinture principale d’astéroïdes est la source principale de la matière accrétée aléatoirement par la Terre ; et les poussières interplanétaires – de part leur diversité spectrale – en sont les meilleures représentantes.

Cette étude résout un malaise de longue date puisqu’aucune roche extraterrestre n’apparaissait comme un analogue convaincant des astéroïdes riches en glaces qui dominent outrageusement (en masse) la ceinture principale. Elle conforte par ailleurs l’aspect cométaire de ces objets ; en effet, certains dégazent comme les comètes (c’est notamment le cas de Cérès) et d’autres possèdent de la glace à la surface (comme 24 Thémis).

Vue de Ceres à une distance de 13,600 kilometres. Image prise par la sonde Dawn de la NASA.
Crédit : NASA/JPL-Caltech/UCLA/MPS/DLR/IDA
Illustration des liens entre les différents groupes de petits corps du systeme solaire (asteroides, cometes) et les deux groupes de matériaux extraterrestres (météorites, IDPs).
Crédit : Vernazza et al. 2015 (ApJ)

Par ailleurs, il faut savoir que, le modèle de Nice de formation du Système solaire prédit grosso modo que des objets du Système solaire externe, tels que les Objets Trans-Neptuniens (TNOs), ont été implantés dans la ceinture principale. De ce point de vue, les présents résultats abondent dans ce sens en apportant une preuve supplémentaire de l’aspect cométaire de ces objets. En se basant sur les modèles récents de l’évolution dynamique du système solaire, il apparait également que les météorites échantillonnent la diversité des planetésimaux qui se sont formés dans la région interne du système solaire (0.5-4 UA) alors que les poussières interplanétaires échantillonnent la diversité des planetésimaux qui se sont formés dans la région externe du système solaire (au delà de 5 UA).

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

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