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Ressources – OSU Institut Pytheas

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Univers

Vers la fin de la constante cosmologique ? Les nouveaux résultats de la collaboration DESI renforcent cette hypothèse.

9 avril 2025 by osuadmin

Le destin de l’Univers dépend de l’équilibre entre la matière et l’énergie noire. Cette dernière est l’ingrédient fondamental qui alimente l’accélération de son expansion. Les nouveaux résultats de la collaboration DESI (Dark Energy Spectroscopic Instrument) s’appuient sur la plus grande carte en 3D de notre Univers jamais réalisée pour retracer l’influence de l’énergie noire au cours des 11 derniers milliards d’années écoulées. Les chercheurs constatent que l’énergie noire, jusque-là largement considérée comme une « constante cosmologique », pourrait en fait évoluer au fil du temps de manière inattendue.

DESI est une expérience internationale à laquelle participent plus de 900 chercheurs de plus de 70 institutions du monde entier et qui est gérée par le Lawrence Berkeley National Laboratory (Berkeley Lab) du ministère américain de l’énergie (DOE). Les membres de la collaboration ont fait part de leurs conclusions aujourd’hui dans plusieurs articles publiés sur le dépôt en ligne arXiv et lors d’une présentation au Global Physics Summit de l’American Physical Society à Anaheim, en Californie.

« Ce que nous observons est palpitant », déclare Arnaud de Mattia, physicien à l’Institut de Recherche sur les lois Fondamentales de l’Univers (IRFU) au CEA-Paris Saclay et qui a co-dirigé le groupe de travail sur l’estimation des paramètres cosmologiques jusqu’en 2024. « Nous sommes peut-être à l’aube d’une avancée majeure de notre compréhension de l’énergie noire, cette mystérieuse composante qui représente 70 % de l’énergie de l’Univers. »

Dans le modèle de l’Univers communément admis, l’accélération de son expansion au cours des 7 derniers milliards d’années est expliquée par une constante cosmologique. Cette « constante » cosmologique constitue la forme la plus simple d’énergie noire dont les propriétés seraient constantes au cours du temps. Les données de DESI, lorsque considérées seules, sont compatibles avec ce modèle. Cependant, si l’on associe ces nouvelles mesures à d’autres, il y a de plus en plus d’indications que l’impact de l’énergie noire pourrait s’affaiblir au fil du temps et que d’autres modèles pourraient mieux convenir. Ces autres mesures comprennent la lumière résiduelle de l’aube de l’Univers (le fond diffus cosmologique ou CMB), l’explosion d’étoiles (supernovæ) et la façon dont la lumière provenant de galaxies lointaines est déformée par la gravité (observations de lentilles gravitationnelles faibles).

« Jusqu’à présent, le modèle cosmologique actuel basé sur une simple constante cosmologique pour décrire l’énergie noire semblait suffire pour expliquer un vaste ensemble de données. » explique Pauline Zarrouk, cosmologiste au CNRS responsable de l’équipe DESI au Laboratoire de Physique Nucléaire et des Hautes Energies (LPNHE, CNRS / Sorbonne Université) et qui a co-dirigé l’analyse DESI publiée en novembre dernier. « Or, ces nouveaux résultats avec plus de données mettent en évidence de plus en plus de craquelures du modèle, qui semblent être le signe d’une physique au-delà de la constante cosmologique, et le modèle d’énergie noire dynamique est une piste prometteuse ! »

La préférence pour une énergie noire qui évolue au cours du temps n’a pas encore atteint le seuil d’une découverte mais les nouveaux résultats de DESI, combinés aux données supplémentaires sur le fond diffus cosmologique, l’effet de lentille faible et différentes analyses de supernovæ, renforcent la préférence pour un modèle d’énergie noire dynamique.

Cette nouvelle analyse avec trois ans de données, tout comme la précédente, qui portait sur seulement un an de données, a utilisé une technique permettant de cacher les résultats aux scientifiques jusqu’à la fin, afin d’atténuer tout préjugé inconscient (ou “biais de confirmation”) concernant les données, et surtout, concernant les résultats obtenus.

« Les mesures sur lesquelles DESI s’appuie pour étudier l’Univers sont vraiment très précises », d’après Eric Armengaud, physicien à l’IRFU au CEA-Paris Saclay et co-directeur du groupe de travail Lyman-alpha, qui cartographie la partie la plus lointaine de l’Univers accessible par DESI. « Nous avons mesuré le lien entre la taille et l’âge de l’Univers tel qu’il était jusqu’à il y a environ 11 milliards d’années, avec une précision meilleure que le pourcent. Nous nous sommes d’abord assurés de la robustesse de nos mesures avec un grand nombre de tests, puis nous avons regardé leurs implications. Il semblerait donc que l’Univers nous dit qu’il est plus compliqué que nous le pensions ! »

À mesure que la collaboration accumule les données, la précision statistique des résultats se renforce. Mais il y a un revers à la médaille. Ces résultats deviennent de plus en plus vulnérables à des biais, de plus en plus infimes, liés aux mesures. On parle de biais systématiques. Pour que la robustesse des prédictions reste inattaquable, des équipes entières se consacrent donc à faire la chasse à ces biais systématiques. « Chaque année, nous nous efforçons de mieux comprendre nos données. Leur qualité exceptionnelle exige un travail acharné pour contrôler les biais systématiques et rester à la hauteur », explique Matthew Pieri, professeur au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille (LAM). « C’est un réel défi que nous avons dû relever car la précision statistique de DESI s’améliore à mesure que nous accumulons plus de données. »

L'instrument de DESI est le long cylindre noir accroché au bout de l'armature métallique du télescope. Cet instrument de pointe peut capter la lumière de 5000 objets simultanément.
L’instrument de DESI est le long cylindre noir accroché au bout de l’armature métallique du télescope. Cet instrument de pointe peut capter la lumière de 5000 objets simultanément.
Crédit : Marilyn Sargent/Berkeley Lab.

DESI est l’une des plus vastes études du cosmos jamais réalisées. Cet instrument de pointe peut capter simultanément la lumière de 5 000 galaxies. Il a été construit et est exploité grâce à un financement de l’Office of Science du DOE aux États-Unis, avec des contributions techniques françaises majeures. DESI est monté sur le télescope de 4 mètres Nicholas U. Mayall de la Fondation nationale des sciences des États-Unis (NSF) à l’Observatoire national de Kitt Peak (un programme de NSF NOIRLab) en Arizona. L’expérience en est à sa quatrième année sur cinq de relevé du ciel, et il est prévu de mesurer environ 50 millions de galaxies et de quasars (galaxies très lointaines avec un trou noir supermassif au centre) d’ici à la fin du projet.

La nouvelle analyse utilise les données des trois premières années d’observation et inclut près de 15 millions de galaxies et de quasars parmi les mieux mesurés. Il s’agit d’une avancée majeure, qui améliore la précision de l’expérience grâce à un ensemble de données plus de deux fois supérieur à celui utilisé dans la première analyse de DESI, qui laissait également entrevoir une évolution de l’énergie noire au cours du temps.

« Avec ces trois années d’observations, nous confirmons ce que nous avions entrevu lors des analyses précédentes avec un an de données, et les indices d’une évolution de l’énergie noire au cours du temps sont de plus en plus forts », déclare Etienne Burtin, physicien à l’IRFU au CEA Paris-Saclay et qui a co-dirigé le groupe de travail sur l’analyse des données de DESI jusqu’en 2024. « La collaboration travaille à l’exploitation maximale des données de DESI et d’autres instruments scrutent également l’Univers.  Des projets de télescopes futurs sont à l’étude pour percer les nombreux mystères de l’Univers. »

Les oscillations acoustiques de baryons ont une taille caractéristique, qui change uniquement à cause de l’expansion de l’espace-temps lui-même. En étudiant cette distance caractéristique entre deux galaxies à différents moments de l’histoire de l’Univers, les chercheurs cartographient l’expansion de l’espace-temps afin de comprendre le mécanisme à l’origine de l'expansion accélérée de l'Univers au cours des derniers 6-7 milliards d’années.
Les oscillations acoustiques de baryons ont une taille caractéristique, qui change uniquement à cause de l’expansion de l’espace-temps lui-même. En étudiant cette distance caractéristique entre deux galaxies à différents moments de l’histoire de l’Univers, les chercheurs cartographient l’expansion de l’espace-temps afin de comprendre le mécanisme à l’origine de l’expansion accélérée de l’Univers au cours des derniers 6-7 milliards d’années.
Crédit : Gabriela Secara, Perimeter Institut

DESI mesure l’influence de l’énergie noire en étudiant la façon dont la matière est répartie dans l’Univers. Les événements survenus au tout début de l’Univers ont laissé de subtiles traces dans la distribution de la matière, une caractéristique appelée oscillations acoustiques baryoniques (BAO). Ce phénomène physique engendre un motif dans la position des galaxies qui agit comme une règle standard dont la taille à différentes époques est directement affectée par l’expansion de l’Univers. La mesure de la règle à différentes époques permet de reconstruire l’histoire de l’expansion de l’Univers et montre aux chercheurs l’impact de l’énergie noire au cours de l’histoire. La précision de DESI avec cette approche est la meilleure au monde.

« Les résultats de la première année de DESI ont été les plus cités dans notre domaine en 2024. Autant dire que ceux que nous publions aujourd’hui sont très attendus et qu’ils constitueront certainement un socle incontournable pour améliorer la compréhension de notre Univers », précise Christophe Yèche, physicien et responsable de l’équipe DESI à l’IRFU au CEA-Paris Saclay. « C’est l’aboutissement de plus d’une décennie de travail et d’investissements dans un instrument que nous avons contribué à faire fonctionner de la meilleure des façons. »

**********

Des vidéos présentant la nouvelle analyse de l’expérience sont disponibles sur la chaîne YouTube de DESI. En plus de dévoiler ses derniers résultats sur l’énergie noire lors de la réunion de l’APS aujourd’hui, la collaboration DESI a également annoncé que sa première version de données (DR1) est maintenant disponible pour tout le monde. Avec des informations sur des millions d’objets célestes, l’ensemble des données soutiendra un large éventail de recherches astrophysiques par la communauté scientifique, en plus des objectifs de la collaboration DESI en matière de cosmologie.

Classé sous :Univers Balisé avec :Résultat scientifique

Euclid dévoile un trésor de données et offre un aperçu de ses champs profonds

7 avril 2025 by osuadmin

Le Consortium Euclid a publié des articles scientifiques et rendu publiques des données exclusives couvrant 63 degrés carrés, démontrant la puissance du télescope spatial(voir ci-contre la localisation des champs profonds Euclid (North, South, Fornax). Avec moins d’un pourcent du relevé nominal, de nombreux résultats passionnants sont d’ores et déjà disponibles, notamment l’identification de filaments de galaxies et la découverte d’amas de galaxies inconnus. Euclid a également permis d’étudier les noyaux actifs de galaxies (AGN) et de cataloguer des milliers de nouveaux candidats grâce à l’intelligence artificielle. Une campagne de science participative sur Zooniverse et basée sur l’IA a identifié plus de 500 lentilles gravitationnelles fortes, aidant à comprendre la matière noire et la dynamique des galaxies. Euclid a aussi découvert des milliers de galaxies naines et d’objets mystérieux de l’Univers primitif. Les résultats et les articles de descriptions des données et procédures d’analyse sont disponibles dans des articles sur le site de l’ESA ou du consortium.

Ils donnent un avant-goût de la qualité des données cosmologiques attendues pour la prochaine livraison couvrant 1900 degrés carrés dans environ un an. L’équipe Euclid du LAM était sur le pont pour la présentation du pipeline d’analyse spectroscopique1, la recherche de lentilles fortes2, ou encore le pipeline de détermination de redshifts photométriques3.

Résultats de la mesure automatique des redshifts sur l’échantillon de galaxies sélectionnées pour la mesure des paramètres cosmologiques.

Résultats de la mesure automatique des redshifts sur l’échantillon de galaxies sélectionnées pour la mesure des paramètres cosmologiques. Via une comparaison aux redshifts publiés dans DESI, le taux de succès est supérieur aux 80% requis pour cette mesure.

 

 

 

 

 

 

Comparaison entre les distances des
galaxies mesurées avec la photométrie
(redshifts photométriques) et les distances de
référence (redshifts spectroscopiques).

Comparaison entre les distances des galaxies mesurées avec la photométrie (redshifts photométriques) et les distances de référence (redshifts spectroscopiques). Cette figure illustre la précision des redshifts photométriques attendue pour les milliards de galaxies qui seront observées avec VIS, NISP et les données photométriques complémentaires au sol (UNIONS).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-dessous, aperçu de quelques-unes des ~500 nouvelles lentilles gravitationnelles découvertes dans Q1 :

quelques-unes des ~500 nouvelles lentilles gravitationnelles découvertes dans Q1

1. Euclid Quick Data Release (Q1) — Characteristics and limitations of the spectroscopic measurements, Euclid Collaboration ; Le Brun et al. https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2025arXiv250315308E/abstract
2. Euclid Quick Data Release (Q1): The Strong Lensing Discovery Engine A — System overview and lens catalogue, Euclid Collaboration ; Walmsley et al. https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2025arXiv250315324E/abstract
3. Euclid Quick Data Release (Q1). Photometric redshifts and physical properties of galaxies through the PHZ processing function, Euclid Collaboration ; Tucci et al. https://ui.adsabs.harvard.edu/abs/2025arXiv250315306E/abstract

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

Un anneau d’Einstein trouvé par Euclid

10 février 2025 by osuadmin

L’Agence Spatiale Européenne a annoncé la découverte de son premier anneau d’Einstein par la mission Euclid au cœur d’une galaxie proche. Cette observation illustre les fantastiques capacités de Euclid pour observer les effets gravitationnels sur la lumière. Le LAM a largement contribué à la construction d’Euclid, et plusieurs chercheurs du laboratoire participent à l’analyse des données, et à ce travail en particulier.

Zoom sur l’anneau d’Einstein dans la galaxie NGC 6505. ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA, image processing by J.-C. Cuillandre, G. Anselmi, T. Li
Zoom sur l’anneau d’Einstein dans la galaxie NGC 6505. ESA/Euclid/Euclid Consortium/NASA, image processing by J.-C. Cuillandre, G. Anselmi, T. Li

Classé sous :Univers Balisé avec :Brève

Michel Marcelin élu président de l’académie des sciences lettres et arts de Marseille

11 mars 2025 by osuadmin

Directeur de recherche émérite au CNRS, au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, sa spécialité est l’étude de la rotation des galaxies.

Sa carrière scientifique a été principalement consacrée à l’étude des galaxies et, plus particulièrement, à leur rotation. Une de ses contributions majeures à cette recherche a été le suivi et l’exploitation du Survey de galaxies GHASP (Gassendi H Alpha survey of SPirals) qui a permis d’observer 203 champs de vitesses de galaxies proches dans la raie Ha de l’hydrogène. Les observations ont été faites avec le télescope de 1,93m de l’Observatoire de Haute Provence, de 1998 à 2004. L’analyse des données (accessibles en ligne sur le site http://cesam.lam.fr/fabryperot/) a conduit, entre autres choses, à des conclusions intéressantes concernant la fameuse « matière noire ». Avec son équipe, il a notamment pu montrer que le halo de matière noire présent au sein des galaxies n’a pas un profil « piqué » (cuspy en anglais) mais un profil plat, ce qui amène à réviser les modèles courants issus de la cosmologie.

Activités de diffusion et valorisation des sciences

Ces activités ont été récompensées en 2007 par le « Prix de la diffusion scientifique » dans le cadre du 6ème Festival des Sciences et des Technologies.

Ecriture d’ouvrages Grand Public : « L’Astronomie »et « Ciel & Astronomie Passion »
« Observer le ciel » paru en Août 2005 et réédité en juillet 2012.
« Coffret Guinness World Records 2017  » image003.JPG paru en octobre 2016.
« Vivre dans l’espace » paru en juin 2019. Une critique de l’ouvrage est disponible ici : http://aerostories.celeonet.fr…
« Cosmographie » paru le 6 octobre 2021. Ce livre a obtenu le Prix « André Brahic » du livre d’astronomie jeunesse 2022
« Ciel » paru le 13 octobre 2021. N.B. Cet ouvrage a été traduit en chinois et paru en Chine en août 2023.
« Le Petit Livre de l’Astronomie » paru le 15 juin 2022.
« L’Univers & la Vie » image011 parution le 21 août 2024.

Classé sous :Univers Balisé avec :Distinction

Du quartz découvert pour la première fois sur Mars par le robot Perseverance, qui atteste d’anciennes circulations d’eau sur la planète rouge

3 mars 2025 by osuadmin

Classé sous :Univers Balisé avec :Brève

Découverte d’exoplanètes particulières à l’Observatoire de Haute-Provence

3 mars 2025 by osuadmin

 

Le télescope d’1,93 m de l’OHP équipé
de l’instrument SOPHIE qui a permis la
découverte de ces planètes.
Le télescope d’1,93 m de l’OHP équipé de l’instrument SOPHIE qui a permis la découverte de ces planètes. Crédit : S. Ilovaisky / OHP – CNRS

Depuis la découverte de la première planète en orbite autour d’une étoile autre que le Soleil, en 1995 à l’Observatoire de Haute-Provence, plus de 5000 exoplanètes ont été détectées. Parmi celles-ci, les Jupiters tièdes en transit constituent des cibles clés pour étudier la formation et l’évolution planétaires. Ces géantes gazeuses, similaires à Jupiter en taille et en masse, tournent autour de leur étoile avec des périodes allant d’une dizaine de jours à près d’un an. Elles se distinguent d’une part des Jupiters chauds, qui tournent en moins de dix jours autour de leur étoile, et d’autre part des Jupiters froids, qui tournent en plusieurs années autours de leur étoile, telle Jupiter autour du Soleil. Malgré leur importance, les Jupiters tièdes en transit ne représentent que 2 % de toutes les exoplanètes connues aujourd’hui.

Une équipe scientifique internationale vient d’annoncer la détection et la caractérisation de nouveaux Jupiters tièdes en transit, certains dans des systèmes hébergeant plusieurs planètes. Ces découvertes ont été obtenues avec l’instrument SOPHIE à l’Observatoire de Haute-Provence et avec les satellites observatoires TESS et CHEOPS.

À l’Observatoire de Haute-Provence, le spectroscope de haute précision SOPHIE utilise la méthode des vitesses radiales, détectant les minuscules variations du mouvement d’une étoile causées par l’attraction gravitationnelle des planètes qu’elle héberge. TESS et CHEOPS utilisent eux la méthode des transits, qui consiste à observer les planètes lorsqu’elles passent juste devant leur étoile hôte, provoquant ainsi une baisse temporaire de leur luminosité. La combinaison de ces deux méthodes permet de bien caractériser les systèmes planétaires.

Parmi ces nouvelles planètes découvertes, TOI-5110b est l’une des plus excentriques connues à ce jour. La grande excentricité de son orbite implique de fortes variations de la distance entre la planète et son étoile. Elle pourrait s’expliquer par l’interaction de la planète avec un autre corps présent dans ce système. TOI5110b pourrait ainsi être le précurseur d’un Jupiter chaud : une planète géante qui s’est formée à grande distance de son étoile, puis a migré vers elle et continue de s’en rapprocher.

Une autre de ces nouvelles exoplanètes particulièrement intéressantes est TOI-2537b, dont l’équipe scientifique a montré que la période orbitale variait. Ce phénomène, observé pour très peu de systèmes, indique que la planète est perturbée par un autre corps. L’instrument SOPHIE a par ailleurs montré que ce système hébergeait en effet une planète supplémentaire, TOI-2537c ; ses caractéristiques pourraient expliquer les variations observées. Des observations supplémentaires permettront de mieux comprendre la dynamique et l’évolution globale de ce système planétaire complexe.

Alors que l’année 2025 marque les trente ans de la découverte de la première exoplanète par les astronomes Michel Mayor et Didier Queloz, ces nouveaux résultats montrent que l’exoplanétologie demeure une discipline très dynamique de l’astrophysique, dans laquelle l’Observatoire de Haute-Provence, site de d’observation pluridisciplinaire du CNRS, joue un rôle important. Plusieurs événements seront organisés à Saint-Michel l’Observatoire en octobre prochain pour célébrer cet anniversaire.

La grande coupole du télescope d’1,93 m.
La grande coupole du télescope d’1,93 m. Crédit : E. Martioli / OHP – CNRS

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse

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