• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
  • Passer à la barre latérale principale
  • Annuaire
  • Webmail
  • Intranet
  • Portail numérique
  • Service pour le Respect et l’Égalité
Ressources – OSU Institut Pytheas

Ressources - OSU Institut Pytheas

Ressources

  • Actualité
  • Agenda
  • Ressources
  • Emplois / stages
  • Retour

Communiqué de presse

La mission Euclid livre de nouvelles images pour accompagner ses premiers résultats scientifiques

23 mai 2024 by osuadmin

Euclid est une mission européenne, construite et opérée par l’ESA, avec des contributions de la NASA. La production et l’exploitation des résultats produits par le télescope sont pilotées par un consortium international, incluant des scientifiques du CNRS Terre & Univers (voir encadré). Cette collaboration réunit plus de 2000 scientifiques, répartis dans 300 laboratoires et instituts et 18 pays différents1 . L’Institut d’Astrophysique de Paris (IAP), comptant parmi les Observatoires des Sciences de l’Univers (OSU) de l’INSU, assume le rôle de responsable scientifique de la mission ainsi que la gestion du Consortium Euclid. Moins d’un an après son lancement, le télescope spatial livre aujourd’hui cinq nouvelles images qui accompagnent les premiers articles scientifiques à paraître exploitant cette première série de données.

 

Galaxie spirale NGC6744 © ESA / Euclid / Euclid Consortium / NASA • Processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi
Galaxie spirale NGC6744 © ESA / Euclid / Euclid Consortium / NASA • Processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi

 

La mission Euclid a pour ambition de nous aider à mieux comprendre deux des plus grands mystères actuels de la cosmologie : la matière noire et l’énergie sombre. La première, soupçonnée d’être à l’origine des trop grandes vitesses de rotation des étoiles au sein des galaxies, peut être identifiée par Euclid grâce à des effets de lentilles gravitationnelles faibles. Ces dernières sont causées par les matières ordinaire et noire séparant la Terre d’une galaxie ciblée, permettant ainsi de déterminer leurs proportions respectives. L’énergie sombre est quant à elle suspectée d’être la cause de l’expansion accélérée de l’Univers. En cartographiant des milliards de galaxies à travers plus d’un tiers du ciel, Euclid permettra à l’avenir de mieux comprendre l’évolution de l’Univers au fil du temps et le rôle qu’y joue l’énergie sombre.

 
Groupe de galaxies de la Dorade © ESA / Euclid / Euclid Consortium / NASA • Processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi
Groupe de galaxies de la Dorade © ESA / Euclid / Euclid Consortium / NASA • Processing by J.-C. Cuillandre (CEA Paris-Saclay), G. Anselmi
 
Ces nouvelles images, quatre fois plus nettes que celles d’un télescope terrestre, combinent lumières visible et infrarouge. Elles couvrent de grandes étendues du ciel avec une profondeur inégalée. Euclid peut ainsi capturer un vaste éventail d’objets différents, lointains ou proches, très lumineux ou plus sombres, sans perdre en détail. Cette polyvalence spectaculaire est à la source de ces nouveaux résultats scientifiques. En plus de ses missions susmentionnées, ces découvertes mettent en évidence la capacité d’Euclid à rechercher des planètes errantes2 , des objets très difficiles à détecter, dans des régions de formations d’étoiles.
 
 
 
1. Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Hongrie, Italie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Royaume-Uni, Suisse, États-Unis, Canada, Japon
2. Astre de masse planétaire errant dans l'espace interstellaire sans être rattaché à un objet plus massif (étoile, étoile à neutrons, trou noir, naine blanche, naine brune etc.)

Classé sous :Univers Balisé avec :Communiqué de presse, Résultat scientifique

Promesses et défis de la santé communautaire

12 avril 2024 by osuadmin

La santé communautaire : une approche intégrative
Malgré les constantes avancées du domaine médical, l’accès aux soins de santé reste l’une des inégalités sociales les plus importantes de notre époque. Parmi les initiatives portées ces dernières décennies sur la scène mondiale pour promouvoir l’équité, la santé communautaire semble être une des voies les plus prometteuses. De quoi s’agit-il ? 

Promouvoir la santé et assurer un accès à des soins de qualité pour tous est l’une des raisons d’être de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le troisième objectif de développement durable de l’Organisation des Nations unies (ONU). Dans cette perspective, l’OMS et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) ont donné un cadre au concept de soins de santé primaires, lors de la Conférence d’Alma-Ata en 1978 (voir encadré).

Une approche holistique
Cette conception ne cantonne pas la santé à la prestation de soins médicaux, mais englobe la santé primaire, c’est-à-dire l’identification et la prise en compte des besoins spécifiques des populations dès le stade précoce de la chaîne de soins grâce à des dispositifs de surveillance, afin de privilégier le préventif sur le curatif. Elle met également l’accent sur les notions d’auto-responsabilité, d’auto-détermination et surtout de participation communautaire, afin de rendre les soins plus acceptables pour les populations et plus accessibles financièrement.

La Conférence d’Alma-Ata : premiers jalons des soins de santé primaires
Organisée par l’OMS en 1978, la Conférence internationale sur les soins de santé primaires a réuni à Alma-Ata (Almaty désormais), au Kazakhstan, 3 000 délégués des ministères de la Santé de 134 États, afin d’assurer et promouvoir la santé de tous les peuples du monde. Elle a consacré un dispositif de santé communautaire sous la forme d’un système intégré, basé sur les soins de santé primaires et devant fonctionner avec et pour les communautés dans le but d’atteindre la santé pour tous.
Quatre grands axes de santé publique ont émergé des discussions et ont été inscrits dans la déclaration d’Alma-Ata :

  • le lien entre développement et santé
  • la nécessité de développer une médecine gratuite par la multiplication des centres de soins gratuits
  • favoriser une médecine préventive
  • mêler médecine moderne et savoir-faire traditionnels

Lire la suite de l’article sur le site de l’IRD : https://lemag.ird.fr/fr/promesses-et-defis-de-la-sante-communautaire?utm_source=brevo&utm_campaign=Lettre%20dinfo%20IRD%20le%20Mag%20-%20avril%202024&utm_medium=email

Classé sous :Interactions Homme-Milieu Balisé avec :Communiqué de presse

Les microplastiques dans la Baie de Marseille

16 avril 2024 by osuadmin

La contamination ubiquiste des matrices environnementales par les microplastiques (MP) a récemment émergé comme une problématique sociétale majeure. Malgré un nombre croissant d’études, leurs dynamiques de dispersion et d’accumulation restent largement sous-documentées. Le besoin en données quantitatives, avec un suivi récurrent, est particulièrement crucial en domaine marin, pour mieux estimer les stocks et les flux ainsi que l’impact de la courantologie sur la dispersion des MP.

Dans ce travail, nous avons étudié la contamination par les MP dans les eaux de surface et les sédiments de la Baie de Marseille de manière biannuelle de 2020 à 2022.  Des concentrations moyennes de (5.79±12.71 MP.m-3) (9.13.105 MP.km–² ) ont été observées en surface. Aucune tendance spatiotemporelle n’a été statistiquement démontrée, excepté en février 2020 avec une concentration en MP anormalement élevée (22.47±8.85 MP.m-3en moyenne). Ces données indiquent un niveau moyen de contamination comparable à ceux observés dans les eaux de surface au cours des 10 dernières années dans la Baie de Marseille. Les concentrations dans les sédiments sont en moyenne de 865±63 MP.kg-1sédiment sec.

Les particules échantillonnées dans l’eau et dans les sédiments sont principalement des fibres (>65%) et sont de petite taille (75% entre 250µm et 1mm). Les polymères les plus abondants sont le polypropylène (PP) et le polyéthylène (PE).

Les données obtenues dans les eaux de surface ont été combinées à des résultats de modélisation (modèle MARS3D-ROHMA) et le logiciel Ichthyop afin d’étudier le transport lagrangien des MP. Nous avons pu montrer l’influence des intrusions du Rhône dans la baie de Marseille (lié à des conditions hydrométéorologiques particulières) et son impact sur les niveaux de concentration en février 2020.

 

Source : https://www.cerege.fr/fr/les-microplastiques-dans-le-baie-de-marseille/

Classé sous :Océan Balisé avec :Communiqué de presse

La Science taille XX elles : édition marseillaise

8 mars 2024 by osuadmin

Aujourd’hui, seulement 30 % des chercheurs et 27 % des ingénieurs sont des femmes. Ce pourcentage chute encore dans certaines disciplines comme la physique, l’ingénierie et les mathématiques, souvent considérées comme les emplois de l’avenir. Difficile de se projeter dans un métier quand on ne peut pas s’identifier à des personnalités. Avant leurs 16 ans, la majorité des filles ont déjà renoncé à une carrière dans la technologie ou le numérique alors même que 75 % des emplois créés d’ici 2025 seront liés aux domaines scientifiques et technologiques.

Pour convaincre plus de jeunes filles que la recherche peut être, pour elles aussi, un métier passionnant et un métier d’avenir, il faut donc déconstruire les stéréotypes et leur présenter des modèles accessibles, incarnés par des femmes de notre temps.

« Mettre en lumière les femmes scientifiques d’aujourd’hui pour inspirer celles de demain. »
 
« La science taille XX elles » est un concept multifacettes visant à promouvoir la place des femmes en sciences, qui a été initié à Toulouse en 2018 par l’association Femmes & Sciences et le CNRS. L’idée originale est de mettre en lumière des femmes scientifiques grâce au regard artistique et décalé du photographe Vincent Moncorgé afin d’aller à la rencontre d’un très large public. Il s’agit d’attirer l’attention, de susciter la curiosité, de faire savoir que les femmes sont des actrices de la recherche et de faire connaître les métiers scientifiques. Les objectifs principaux sont ainsi de promouvoir la place des femmes en sciences, déconstruire les stéréotypes encore en vigueur, sensibiliser aux questions d’égalité et donner des modèles aux plus jeunes.

Après Toulouse, Lyon, l’Île-de-France, Grenoble et Clermont-Ferrand, ce concept est décliné à Marseille et sera présenté Place Général de Gaulle du vendredi 8 au lundi 25 mars 2024. L’exposition photographique grand format met en scène les métiers de 16 femmes scientifiques travaillant dans les laboratoires du CNRS en Provence. Elles sont chercheuses, ingénieures ou techniciennes ; chimiste, mathématicienne, juriste, physicienne, biochimiste, toxicologue, neuroscientifique, cosmologiste, radioprotectionniste, immunologiste, informaticienne, astrophysicienne ou photonicienne : un aperçu de la diversité des métiers scientifiques qui prouve que la science se conjugue aussi au féminin.

Au-delà de l’exposition grand format, cette exposition photographique est destinée à voyager en Provence et Corse. Elle sera mise à disposition gratuitement auprès des collèges, des lycées, des organismes et des établissements de l’enseignement supérieur et de recherche en Provence, des collectivités qui souhaitent sensibiliser leurs publics quant à la place des femmes dans les sciences et de toute structure œuvrant à promouvoir la culture scientifique.

« La Science taille XX elles » ne répond pas seulement à l’exigence d’égalité mais constitue aussi un puissant vecteur pour valoriser la science au sein de la société. Grâce à leurs portraits, ces ambassadrices de la science contribuent à la transmission des connaissances et à la diffusion de la culture scientifique, afin de positionner la science au cœur de la société.

Source : https://www.provence-corse.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/la-science-taille-xx-elles-edition-marseillaise

 

Pour l’OSU, deux chercheuses se sont prêtées au jeu :

  • Découvrez le portrait de Rebecca Castel, Toxicologue à l’IMBE : « Vos enfants ont toute mon attention »

  • Découvrez le portrait de Annie Zavagno, Astrophysicienne : « Je regarde naître les étoiles »
https://news.osupytheas.fr/wp-content/uploads/sites/2/2024/03/installation_exposition_la_science_taille_xx_elles.mp4

Classé sous :Biologie, Univers Balisé avec :Art / science, Communiqué de presse

Paléosciences : des révélations fossiles à l’interface entre climat et environnement

27 février 2024 by osuadmin

Notre existence se résume à un petit grain du sablier de la vie de la planète Terre et il va sans dire que depuis son existence son climat est loin d’être resté statique. Au contraire, la Terre a oscillé entre des climats tempérés et inhospitaliers, des océans asséchés ou bien plus élevés et des continents redessinés à de multiples reprises. Il y a 20 000 ans, l’humain arpentait notamment les steppes européennes et il y avait du permafrost dans le Périgord.

Du fond de l’océan Atlantique aux glaciers de l’Antarctique, des grottes des Carpates roumaines à la barrière de corail australienne, notre planète regorge d’archives naturelles témoignant de climats ancestraux. Prélever, analyser, modéliser et interpréter cet héritage occupent les plus de 800 chercheurs qui composent la communauté multidisciplinaire des sciences paléo en France. « Un peu comme l’histoire aide à comprendre comment nous évoluons dans des sociétés, les paléosciences (paléoclimatologie et paléoenvironnement) aident à comprendre les changements de l’environnement dans lequel nous évoluons », présente Guillaume Leduc, paléo-océanographe au Centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement1.

Exploiter notre héritage environnemental

Comment, alors que le premier thermomètre n’a été inventé qu’au XVIIe siècle, les chercheurs peuvent-ils tracer des courbes de température s’étalant sur plusieurs millénaires ? En fait, les chercheurs en paléo sont les champions de la mesure indirecte. « Nous utilisons des proxy, c’est-à-dire des éléments biologiques, géologiques, chimiques ou physiques qui sont sensibles aux changements climatiques et qui enregistrent des informations sur ces variations dans les archives géologiques », explique Guillaume Leduc.

Ces archives sont notamment des carottes de sédiments, des échantillons cylindriques prélevés dans les fonds marins, lacustres ou terrestres lors de forages. Les paléoclimatologues y scrutent les concentrations en isotopes stables du carbone ou de l’oxygène, par exemple. L’étude de pollens fossiles aide également à reconstituer le couvert végétal de périodes anciennes. Les anthropologues analysent l’incorporation d’isotopes dans les os et les dents pour retracer les déplacements d’espèces et leurs diètes. Enfin, d’autres spécialistes regardent les stries des coraux, les anneaux de croissance des arbres ou encore la composition chimique des stalagmites.

L’ensemble de ces connaissances aide à reconstruire le puzzle des environnements passés et sont à l’origine de découvertes de grande ampleur. L’avènement des spectromètres de masse a, par exemple, permis de déceler les changements glaciaires et interglaciaires en regardant la chimie du plancton qui se dépose dans les fonds marins après sa mort. « Les sciences paléo ont aidé plus largement à  la compréhension des événements abrupts, aux évolutions conjointes des gaz à effet de serre et des températures et plus largement aux transformations qui sont à l’œuvre dans le changement climatique actuel », ajoute Pascale Braconnot, climatologue au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement2.

Pollen actuel d'épicéa de Serbie, "Picea omorika"
Pollen actuel d’épicéa de Serbie, « Picea omorika », vu au microsope photonique avec un grossissement x 400. Il provient de la palynothèque, c’est-à-dire la collection de référence, du LGP (Laboratoire de Géographie Physique). Cette collection contient des pollens actuels. Elle permet d’identifier des pollens anciens retrouvés dans des échantillons sédimentaires, par comparaison avec ces pollens actuels. A partir des variations dans les assemblages de pollen conservés dans les sédiments, les chercheurs retracent les changements de flore et de végétation. Ils peuvent ensuite reconstituer les paysages et climats du passé et déceler l’impact de l’homme sur son environnement. UMR8591 Laboratoire de Géographie Physique : Environnements Quaternaires et Actuels 20140001_1839

Regarder le passé pour comprendre le climat de demain

La Terre a un climat stable depuis environ 12 000 ans. Le passé, au contraire, est riche d’une diversité climatique sans égale. Les enregistrements du passé aident donc à identifier les mécanismes et les processus présents lors de changements climatiques importants. Ils permettent d’identifier des seuils critiques au-delà desquels le système climatique peut subir des transformations rapides et irréversibles. Par exemple : la fonte des calottes glaciaires ou le déclenchement de phénomènes extrêmes.

Les données des climats anciens sont aussi utilisées pour valider les modèles de climat qui prévoient les tendances futures. Depuis 1991, le Projet international d’intercomparaison des modèles paléoclimatiques permet de tester les modèles utilisés dans les projections du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Il leur fait notamment simuler des temps longs ou des périodes précises telles qu’un maximum glaciaire ou le « Sahara vert » survenu au milieu de l’Holocène3.

« Ce travail est extrêmement important, car c’est la seule façon de tester la qualité d’un modèle sur des données indépendantes et en dehors du domaine et de la période dans lesquels il a été mis au point », explique Pascale Braconnot. Les chercheurs se sont ainsi rendus compte que des processus peu actifs dans le climat d’aujourd’hui pourraient avoir des rétroactions plus grandes à l’avenir.

Une communauté liée par le même objet

Les modèles de climat jouent aussi le rôle d’intégrateur de connaissances acquises par la communauté paléo. Ils créent un lien entre les échelles de temps et d’espace, jouant ainsi un rôle clé pour passer d’un climat global à l’étude de ses impacts environnementaux locaux.

Dans ce cadre, un intérêt grandissant est accordé aux liens entre les paléosociétés et les paléoenvironnements. En effet, l’humain est un maillon important de l’environnement du fait qu’il en est dépendant et qu’il peut perturber son équilibre. Toutes les grandes civilisations se sont notamment mises en place pendant une période relativement stable et tempérée. Toutefois, notre adaptation à l’environnement est aussi ce qui nous rend vulnérables à ses changements. Le lien émergent entre paléosciences et histoire est ainsi un des enjeux émergents de la communauté paléo. Il est notamment mentionné dans le livre blanc Paléoclimats et paléoenvironnements porté par l’Institut national des sciences de l’Univers qui fait l’état des lieux des forces et des faiblesses de cette discipline pour les décennies à venir.

Les défis à venir des sciences du passé

Le côté multidisciplinaire du paléoclimat et paléoenvironnement est présenté comme une force, mais il peut aussi être un frein à la visibilité de cette discipline. Cette capacité à toucher à tout fait ainsi écho à l’impression de n’entrer dans aucune case des grands programmes de recherche actuels. « Il n’y a pas de programmes fédérateurs en paléo. Il y en a sur le climat, sur l’environnement, etc. mais cela force notre communauté à œuvrer sur des temporalités et des moyens différents. Nous avons besoin de sortir de cette vision de la recherche en silo pour apporter davantage à la société », remarque Pascale Braconnot.

Cela peut sembler contre-intuitif, mais les sciences du passé sont également pressées par le temps. Les glaciologues sont ainsi très investis dans des programmes visant à échantillonner les glaciers avant qu’ils ne fondent pour ne pas perdre le contenu de ces précieuses archives. De plus, même si « les réfrigérateurs sont pleins d’échantillons, comme s’amuse à dire Guillaume Leduc, l’océan Pacifique qui fait un tiers de la planète n’a quasiment pas été échantillonné. Il y a urgence, car c’est un lieu déterminant pour le climat ». Le Pacifique est notamment le siège de la variabilité El Niño qui renforce périodiquement le réchauffement actuel de la planète causé par les émissions anthropiques de gaz à effet de serre.

Les données déjà collectées doivent également être mieux répertoriées. « Il est crucial de mettre en réseau toutes les bases de données existantes qui sont tout aussi éparses aujourd’hui que la communauté », défend Pascale Braconnot. Enfin, l’apport des paléosciences pour l’avenir ne doit pas être sous-estimé dans la quête aux solutions climatiques. Comprendre l’héritage de 5 milliards d’années qui a fait de la Terre une planète aussi accueillante à la vie sera déterminant pour œuvrer à sa préservation.

Ouverture d’un sondage dans une tourbière chilienne
Ouverture d’un sondage dans une tourbière du Parc Naturel de Karukinka, en Terre de Feu chilienne. Les chercheurs ont foré jusqu’à 4,5 m de profondeur pour obtenir une carotte renfermant les poussières déposées au cours des 8 000 dernières années. Ils ont ensuite étudié les teneurs en métaux de la carotte, grâce à des techniques de spectrométrie de masse, en particulier l’origine des isotopes de plomb : naturelle ou liée à l’activité humaine. Les résultats ont mis en évidence des augmentations de la teneur en cuivre, plomb et étain durant les périodes de développement des civilisations précolombiennes andines et l’origine minière de ces métaux. Les Incas ont par exemple exploité le cuivre et l’argent des sous-sols des Andes jusqu’au début du XVIe siècle. Les données indiquent aussi que les particules polluantes ont voyagé sur près de 4 000 km depuis leur lieu d’émission. UMR5245 Laboratoire Ecologie Fonctionnelle et Environnement 20150001_0087

Source : https://www.cnrs.fr/fr/cnrsinfo/paleosciences-des-revelations-fossiles-linterface-entre-climat-et-environnement

1. CNRS / Aix Marseille Université / Inrae / IRD.
2. CNRS / CEA / Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines.
3. Époque géologique s'étendant sur les 12 000 dernières années et qui est toujours en cours.

Classé sous :Climat Balisé avec :Communiqué de presse

PRESSION HYPERBAR ! La mer en débat : Protéger la mer, oui, mais où ?

28 février 2024 by osuadmin

Protéger les milieux marins est aujourd’hui une nécessité. C’est l’objectif principal des aires marines protégées, zones dans lesquelles les activités humaines sont aménagées pour trouver un équilibre entre usage et protection. Mais pour qui et pour quoi sont-elles utiles ? Où les créer pour optimiser leur efficacité tout en prenant en compte les éventuels conflits d’usages ? Est-il pertinent de les instaurer dans des zones urbaines ou plus loin des côtes ?… Pour en débattre, rendez-vous le

Mardi 12 mars à partir de 19h 
Bar le FOAM, 1 place du Pin, Nice

 

Les intervenants :

  • Aurore Asso, conseillère municipale et métropolitaine Nice Côte d’Azur, cheffe de projet de l’aire marine protégée
  • Emna Ben Lamine, post-doctorante au laboratoire Ecology and Conservation Science for Sustainable Seas (ECOSEAS / CNRS-UniCA)
  • Benoit Derijard, chercheur en écologie marine au laboratoire Ecology and Conservation Science for Sustainable Seas (ECOSEAS / CNRS-UniCA)

La Méditerranée, son littoral et ses habitant·e·s font face à des défis inédits : changement climatique, pression démographique, fréquentation touristique, trafic maritime international croissant, projets d’énergie marine renouvelable, etc. Pour cette mer quasi fermée, fragile, l’effet conjugué de ces pressions sur son bon état écologique et notamment sur sa biodiversité est particulièrement important.

Les eaux françaises de la Méditerranée constituent pourtant une zone majeure à l’échelle de la Méditerranée pour une grande diversité d’espèces marines, dont les cétacés et de nombreux poissons pélagiques. Au regard de l’enjeu majeur de préservation de la biodiversité marine méditerranéenne, le gouvernement envisage le développement d’un réseau de “zones de protection forte” à hauteur de 5% des eaux de la façade.

En débattre permettra de mieux comprendre l’impact des usages actuels et futurs de cet espace maritime et d’éclairer les politiques publiques qui doivent répondre aux enjeux de sa protection. “La mer en débat”, c’est l’occasion pour toutes et tous de s’informer, d’échanger, de se forger un avis et de contribuer à éclairer les décisions sur l’avenir de la façade méditerranéenne française.

Devenu le rendez-vous incontournable de la médiation scientifique en version conviviale, le fameux afterwork “Pression Hyperbar” fait escale à Nice pour cette soirée dédiée à la mer.

Un événement ouvert à toutes et tous pour s’informer, comprendre et débattre avec des scientifiques et des usagers de la mer.

 

À propos de la CNDP : 

La Commission nationale du débat public (CNDP) est l’autorité administrative indépendante qui veille au respect du droit à l’information et à la participation du public sur les grands projets ou politiques publiques ayant un impact sur l’environnement. Elle est saisie de manière obligatoire en fonction de critères et de caractéristiques définis par le Code de l’Environnement. Son champ d’action est vaste et concerne notamment les secteurs suivants : Energie et climat, Transport et mobilités, Équipements industriels, Équipements scientifiques, sportifs, touristiques ou culturels, Déchets et économie circulaire.

La mer en débat

Ce premier débat public sur la planification maritime et l’éolien en mer est animé et mis en œuvre par des équipes du débat, présentes sur chaque façade maritime (Hauts-de-France – Normandie, Bretagne – Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine et Méditerranée) et présentes au niveau transverse afin de coordonner le débat, de le mutualiser, et de lui donner une ampleur nationale. En toutes circonstances, l’équipe du débat est neutre vis-à-vis des sujets traités, indépendante vis-à-vis des décideurs et des parties prenantes, afin de veiller au respect des principes du débat public.

Le débat national se tiendra du 20 novembre 2023 au 28 avril 2024 et se décline sur l’ensemble des façades maritimes de France métropolitaine. Il permet à toute personne de prendre part à l’élaboration de choix qui seront faits en 2024 sur l’avenir de la mer et de l’éolien en mer.

À propos de l’OSU Institut Pythéas : 

L’Observatoire des Sciences de l’Univers (OSU) Institut Pythéas est un des 25 OSU impulsés par l’Institut National des Sciences de l’Univers (INSU) du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS). Outre le CNRS, il a pour autres tutelles Aix-Marseille Université, dont il est une composante, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Institut National de Recherche pour l’Agriculture, l’Alimentation et l’Environnement (INRAE). Ses grandes missions sont de contribuer à l’enrichissement des connaissances, de valoriser les recherches de ses équipes, de participer à la formation universitaire et au partage de la culture scientifique. Il fédère une unité d’appui et de recherche et six laboratoires dans les domaines des sciences de l’Univers, de la Terre. Près de 1200 personnes y travaillent réparties sur une douzaine de sites en Provence.

À propos de Bleu Tomate : 

Créé en 2015, Bleu Tomate regroupe une agence d’information, un département de médiation scientifique et un média de proximité dédié à la transition écologique en Provence. Sa vocation est de mettre en lumière les acteurs du territoire qui privilégient la naturalité, l’agroécologie, l’éco-tourisme, la biodiversité… Organisés en Société Coopérative d’Intérêt Collectif depuis 2023, l’ensemble des coopérateurs de Bleu Tomate entendent éclairer, faciliter et concrétiser la redirection écologique des territoires en Provence et en Méditerranée. 

Classé sous :Océan Balisé avec :Communiqué de presse

  • « Aller à la page précédente
  • Page 1
  • Pages provisoires omises …
  • Page 4
  • Page 5
  • Page 6
  • Page 7
  • Page 8
  • Pages provisoires omises …
  • Page 39
  • Aller à la page suivante »

Barre latérale principale

Articles récents

  • Ganymède et Callisto : destins gelés aux origines divergentes
  • Questionnaire : Quelles sciences en 2040 ? Les partenaires du site Aix-Marseille lancent une démarche participative
  • Les formations en alternance de l’OSU Pythéas
  • L’équipe COSMOS – Web dévoile le plus grand panorama de l’univers profond
  • Identifier les seuils écologiques pour une gestion optimisée de la biodiversité et des écosystèmes

Commentaires récents

Aucun commentaire à afficher.

Archives

  • juin 2025
  • mai 2025
  • avril 2025
  • mars 2025
  • février 2025
  • janvier 2025
  • décembre 2024
  • novembre 2024
  • octobre 2024
  • septembre 2024
  • août 2024
  • juillet 2024
  • juin 2024
  • mai 2024
  • avril 2024
  • mars 2024
  • février 2024
  • janvier 2024
  • décembre 2023
  • novembre 2023
  • octobre 2023
  • septembre 2023
  • août 2023
  • juillet 2023
  • juin 2023
  • mai 2023
  • avril 2023
  • mars 2023
  • février 2023
  • décembre 2022
  • novembre 2022
  • octobre 2022
  • septembre 2022
  • août 2022
  • juillet 2022
  • juin 2022
  • avril 2022
  • mars 2022
  • février 2022
  • janvier 2022
  • décembre 2021
  • novembre 2021
  • octobre 2021
  • septembre 2021
  • juillet 2021
  • mai 2021
  • avril 2021
  • mars 2021
  • février 2021
  • janvier 2021
  • juin 2020
  • avril 2020
  • mars 2020
  • juillet 2018
  • juin 2018
  • mai 2018
  • mars 2018
  • janvier 2018
  • décembre 2017
  • novembre 2017
  • octobre 2017
  • septembre 2017
  • juillet 2017
  • juin 2017
  • mai 2017
  • avril 2017
  • mars 2017
  • janvier 2017
  • décembre 2016
  • novembre 2016
  • octobre 2016
  • septembre 2016
  • août 2016
  • juillet 2016
  • juin 2016
  • mai 2016
  • avril 2016
  • mars 2016
  • janvier 2016
  • novembre 2015
  • octobre 2015
  • septembre 2015
  • août 2015
  • juillet 2015
  • juin 2015
  • avril 2015
  • mars 2015
  • février 2015
  • janvier 2015
  • novembre 2014
  • septembre 2014
  • juillet 2014
  • juin 2014
  • mai 2014
  • mars 2014
  • février 2014
  • janvier 2014
  • décembre 2013
  • novembre 2013
  • septembre 2013
  • août 2013
  • juillet 2013
  • juin 2013
  • avril 2013
  • mars 2013
  • septembre 2012
  • juillet 2012
  • juin 2012
  • mars 2012
  • décembre 2011
  • juillet 2011
  • janvier 2011

Catégories

  • Atmosphère
  • Biodiversité
  • Biologie
  • Chimie
  • Climat
  • Écologie
  • Environnement
  • Ingénierie
  • Interactions Homme-Milieu
  • Non classé
  • Océan
  • Paléontologie
  • Santé
  • Surface continentale
  • Terre
  • Univers
loader

Siège de l’OSU Institut Pythéas

OSU Institut Pythéas c/o CEREGE Europôle Méditerranée Site de l’Arbois 13545 AIX EN PROVENCE CEDEX 4

Campus de rattachement administratif principal

OSU Institut Pythéas Campus de Luminy OCEANOMED Bâtiment 26M 163 avenue de Luminy - Case 901 13009 MARSEILLE
Tél. 04.86.09.05.00

Renseignements

Pour toute demande ecrivez au secrétariat de l’OSU Institut Pythéas.

Nous suivre

Nos tutelles :
  • Logo tutelle
  • Logo tutelle
  • Logo tutelle
  • Logo tutelle

Copyright © 2025 · OSU Pytheas - News sur Genesis Framework · WordPress · Se connecter